.: ABC du Vin :.
Appellations et Crus classés
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Château Le Prieuré

Catégorie de l'appellation
Classement Grand cru Classé de Saint-Emilion
Date du classement 16/06/1955 Grand cru Classé, 17/11/1969 Grand cru Classé, 23/05/1986 Grand cru Classé, 08/11/1996 Grand cru Classé, 12/12/2006 Grand cru Classé
Carte
Caractéristiques géographiques
Pays France
Région Bordelais
Sous-région Saint-Emilion
Commune(s)
  • Saint-Emilion.

Sol Argile, calcaire
Superficie (ha) 6
Climat Océanique
Couleurs et cépages
Couleur(s) Rouge
Encépagement Merlot, Cabernet-sauvignon, Cabernet franc
Production (hl)
Dégustation
Type de vin Vin à la robe pourpre aux arômes de fruits noirs et rouges (cassis, cerise, mûre, myrtille) avec des notes d'épices et de sous-bois marqué par des tannins solides et fondus.
Température de service 16 °C à 18 °C
Garde potentielle 15 à 30 ans
Autres informations
Appellation(s) rattachée(s) Saint-Emilion
Appellation(s) de repli(s)
Site internet Site de la propriété ou du propriétaire
Caractéristiques
.: ABC du Vin :.

Présentation :
Domaine de 7 hectares situé à l'est de Saint-Émilion sur le flanc de la colline dominant la vallée face au château Ausone, à proximité du château La Couspaude, du château Pavie-Macquin, du château La Serre, du château Troplong-Mondot, du Château Trotte Vieille et du château Villemaurine.
Le vignoble de 6,24 hectares (75 % Merlot, 25 % Cabernet franc) est constitué de 18 parcelles disposées sur un sol calcaire sur le plateau et argilo-calcaire sur le coteaux avec une exposition vers le sud. Il se réparti en deux secteurs, le principal domine Saint-Émilion et s'étend de château Trotte Vieille à château Pavie-Macquin et château Troplong-Mondot, le second secteur étant à proximité du château La Clotte au sud-ouest.
Le nom du domaine vient des Cordeliers (franciscain) de Saint-Émilion.

Histoire :
Cette propriété est issue du démembrement à la fin du 19ème siècle des possessions ecclésiastiques des Cordeliers (franciscain) de Saint-Émilion saisies le 7 juin 1796 comme Bien national. Le vignoble existait depuis au moins 1696.
L'ensemble de ces biens sont vendus aux enchères le 15 juin 1796 à Pierre Berthomieu de Meynot (1754-1843), conseiller à la Cour des Aides de Guyenne, juge de paix jusqu'en 1798, conseiller d'arrondissement de Libourne de 1800 à 1826 et membre du conseil municipal de Saint-Émilion. Ces biens sont constitués de bâtiments viticoles (chai, cuvier), religieux (l'église et le cloître), de maisons et de terres agricoles. Celui-ci exploitait déjà pour le compte de sa mère Pétronille Bouquey (?-1811) une exploitation viticole. Les vins alors produits sont commercialisés sous le nom de cru Aux Menuts.
Cette propriété passe ensuite à Ferdinand Berthomieu de Meynot (1801-1882), avocat à Saint-Émilion puis à Gabriel Berthomieu de Meynot (1847-1882) et son frère Henri (1843-1909) qui rebaptisent la partie du cru des Menuts qu'il possède Cru des Cordeliers à compter de 1875 selon le site du domaine (première mention dans Bordeaux et ses vins en 1886 uniquement). Son père Ferdinand conservant le domaine de Fourney à Saint-Pey d'Armens.
En 1886, le cru des Cordeliers est cité pour la première fois dans Bordeaux et ses vins avec la notice suivante (et non le texte indiqué sur le site du domaine) : Le Cru des Cordeliers est situé dans l'enclos de l’ancien cloître des Cordeliers et dans les Menuts. Grâce à des soins exceptionnels, il produit encore, malgré le phylloxéra, environ 10 tonneaux dont la qualité justifie bien la vieille renommée de ce cru. Les cépages qui le composent sont : le cabernet-sauvignon pour la plus grosse part, le merlot et la petite syrah de l'Ermitage. C'est peut-être à la présence de ce dernier cépage que le vin des cordeliers doit la sève originale qui lui a fait une place à part parmi les 1ers crus de Saint-Émilion. Cette dernière phrase étant ajoutée dans l'édition de 1893.
En 1888, Henri Berthomieu de Meynot étudie le rôle des levures dans la fermentation et le bouquet des vins (rapport à l’Académie des sciences en 1891).
A compter de 1892, Gabriel Berthomieu de Meynot va tenter l'expérience de champagniser les vins de Saint-Émilion dans les chais du Couvent des cordeliers en décolorant avec de l'acide sulfureux (anhydride sulfureux) les moûts avant de les faire fermenter avec des levures issues du vignoble champenois (Ay, Sillery, Verzenay).
Le 10 mai 1897, Joseph Brisson (1857-1942), avocat, maire de Néac de 1886 à 1942, député de la Gironde de 1902 à 1906 et propriétaire du château Siaurac, achète une partie du cru des Cordeliers à Gabriel Berthomieu de Meynot. Cette partie du domaine est rebaptisée la même année château Le Prieuré-Saint-Émilion certainement pour le distinguer de l'autre cru issu des Cordeliers baptisé Les Cordeliers-Villemaurine, propriété de Raoul Passemard (1857-1909). Ce qui reste en possession des deux frères Gabriel et Henri Berthomieu de Meynot étant baptisé Clos des Cordeliers et produisant uniquement des vins blancs mousseux. Cette production continue encore de nos jours.
Au début du 20ème siècle, le domaine est recensé sous le nom de Prieuré Saint-Émilion, le cru des Cordeliers-Villemaurine est rebaptisé château Villemaurine et le Clos des Cordeliers n'est plus cité dans le bordeaux et ses Vins de Féret même si jusqu'en 1906, Gabriel de Meynot est cité comme propriétaire et que la marque Clos des Cordeliers est utilisée au moins jusqu'en 1926 (Revue des vins et liqueurs et des produits alimentaires pour l'exportation).
Après le décès de Joseph Brisson en 1942, c'est sa fille Madeleine Brisson (1894-1984) qui a épousé le 8 septembre 1919 le baron Louis Guichard (1893-1979) qui reprend la direction du domaine.
Le 16 juin 1955, lors de la publication du premier classement des crus de Saint-Émilion, le domaine obtient le rang de Grand cru classé, rang qu'il conserve jusqu'à maintenant.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
Après le décès le 20 janvier 1979 de Louis Guichard, c’est son fils, Olivier Guichard (1920-2004), chef de cabinet du général de Gaulle, député de Loire-Atlantique, ministre d'état, maire de la Baule de 1971 à 1995... qui reprend la tête des différents domaines familiaux.
En 1998, d'importants travaux de rénovation des chais sont effectués avec l'implantation de 9 cuves en ciment thermos-régulées afin de permettre une vinification parcellaire. Le chai d'élevage est souterrain et fonctionne par gravité. La même année débute un programme de drainage et de replantation du vignoble afin de porter la densité moyenne de plantation de 5500 à 7000 pieds par hectare et modifier l'encépagement en supprimant le Cabernet-sauvignon et en augmentant la part du cépage Merlot à 90 %.
En 2001, Yannick Reyrel, œnologue, devient responsable de l'exploitation du domaine.
Suite au décès en 2004 d'Olivier Guichard, c'est une de ses filles, Aline, épouse de Paul Goldschmidt qui reprend la propriété.
Le domaine est dirigé en agriculture raisonnée et les vendanges sont manuelles pour le grand vin, mécaniques pour le second vin issu de jeunes vignes.
Depuis le millésime 2006, Stéphane Derenoncourt est l’œnologue conseil du domaine.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
En mars 2014, Artémis, holding personnel de François Pinault, propriétaire du château Latour prend une participation de 49 % dans l'ensemble des propriétés de la famille Guichard (château Siaurac en Lalande de Pomerol et château Vray Croix de Gay en appellation Pomerol) et dans le château Le Prieuré.
La même année, Pénélope Godefroy devient l’oenologue du domaine.
Depuis 2014, le vignoble est conduit en biodynamie et les labours assurés par cheval.
En 2021, le domaine est racheté par Suravenir, filiale d'assurance-vie de Crédit Mutuel Arkea, propriétaire du château Calon-Ségur depuis 2012.
Le 8 septembre 2022, le domaine est retenu dans la catégorie Grands Crus Classés du septième classement des crus classés de Saint-Emilion.

Les vins :
Densité moyenne de plantation : 7100 pieds par hectare.

.: ABC du Vin :.Rouge :
Élevage de 12 à 16 mois en fût de chêne (33 % neuf).
Rendement moyen : 35 hl/ha.
Production moyenne annuelle : 200 hl dont 60 % pour le grand vin.
Le second vin du domaine porte le nom de : Délice du Prieuré.
Ce vin est issu de jeunes vignes.
Auparavant, il existait un second vin nommé Château l'Olivier (jusqu'au millésime 2005).
Dernière modification: 9 Mars 2023
Éditeurs: Sylvain Torchet
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