Baux-de-Provence

Présentation :
Cette appellation est située au sud d'Avignon sur les pentes argilo-calcaires du massif des Alpilles situé entre le Rhône, la Durance et la plaine de La Crau. autour de la commune des Baux de Provence.
Le vignoble d'environ 325 hectares est installé en terrasses ou en coteaux sur un sol argilo-calcaire sur les deux versants du massif des Alpilles à une altitude moyenne de 100 mètres.
A noter que plus des trois quart de l'appellation est cultivée en agriculture biologique.

Histoire :
La viticulture dans ce secteur de la Provence a probablement connu le même développement que dans le reste de la région.
Elle commence dès le 6ème siècle avant Jésus-Christ avec les phocéens et sera fortement développée à l'époque romaine.
A une dizaine de kilomètres de la commune des Baux de Provence existait un important vignoble entre Saint-Andiol, Saint-Rémy-de-Provence et Orgon.
Après la domination romaine, le vignoble continuera d'exister. Ce sont les ordres monastiques (abbayes de Saint-Honorat, Saint-Pons, Saint-Victor et du Thoronet) qui développeront la production et le commerce du vin entre le 5ème et le 12ème siècle.
Dès le 13ème siècle, on assiste à un transfert, avec la création et la possession des vignobles par la noblesse locale. Éléonore de Provence (1223-1291) devenue reine d'Angleterre en 1236 fait importer les vins de Provence à la cour.
Au 15ème siècle, le Roi René d'Anjou (1409-1480), comte de Provence et de Forcalquier, roi de Jérusalem et roi de Naples, fait exporter ses vins dans les principales cours européennes.
Après la Renaissance, lors des 17ème et 18ème siècle, ce sont les développement des échanges notamment ceux du commerce maritime qui assureront les débouchés à la viticulture provençale.
En 1822 le géologue Pierre Berthier découvre un minerai à proximité de la commune des Baux. Ce minerai sera exploité sous le nom de bauxite jusqu'à la fin du 20ème siècle.
A la fin du 19ème siècle, la crise phylloxérique qui se déroule vers 1880, va presque totalement détruire le vignoble et entraîner le développement de l'oléiculture à la place de la viticulture.
Vers 1930, Robert Faye relance la viticulture en plantant un vignoble dans son domaine du Mas de la Dame.
Le 23 janvier 1956, c'est sous son impulsion que les vins des Baux de Provence vont obtenir le 23 janvier 1956 le statut de Vin Délimité de Qualité Supérieur (VDQS) sous le nom de : Coteaux d'Aix-en-Provence, Coteaux des Baux-de-Provence lors de la création du VDQS Coteaux d'Aix-en-Provence.
Un arrêté du 25 septembre 1972 abroge l’arrêté de 1956 et l’ensemble des communes de l'appellation des Coteaux des Baux-de-Provence est reversé dans l’appellation d’origine Vin Délimité de Qualité Supérieure Coteaux d’Aix-en-Provence.
En 1973, le vignoble du domaine de Trévallon est créé par Éloi Dürrbach.
Le 24 décembre 1985, l'appellation Coteaux des Baux-de-Provence devient une dénomination complémentaire de l'AOC Coteaux d'Aix-en-Provence sous le nom de : Coteaux d'Aix-en-Provence Les Baux-de-Provence.
En 1991, une demande d'accession à l'appellation d'origine contrôlée est effectuée.
A noter que lors de la création de l'appellation, le domaine de Trévallon, domaine le plus connu de l'appellation, fut refusé pour excès de Cabernet-sauvignon dans son encépagement (plus de 20 %) et est déclassé en vin de pays des Alpilles (IGP Alpilles maintenant).
Le 20 avril 1995, l'appellation d'origine contrôlée est obtenue pour les vins rosés et rouges.
Le 16 novembre 2011, l'appellation d'origine contrôlée est obtenue pour les vins blancs avec effet à compter du millésime 2011.
En 2018, 90 % du vignoble de l’appellation est conduit en agriculture biologique dont 1/3 en biodynamie. La superficie du vignoble en production est de 219 hectares.

Les vins :



Baux-de-Provence blanc :
A compter du millésime 2010, les vins blancs produits dans l'aire d’appellation Baux de Provence peuvent prétendre à l'AOP Baux de Provence Blanc. Auparavant, ils étaient commercialisés sous l'appellation Coteaux d'Aix-en-Provence blanc.
Les vins blancs représentent environ 8 % du volume de l'appellation en 2018.
Vin à la robe or pâle, aux arômes d’agrumes (citron), de fleurs (buis, rose) et de fruits (abricot, ananas, pêche, poire).
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Baux-de-Provence rosé :
Les vins rosés représentent 40 % de la production de l'appellation.
Le caractère de ce vin varie en fonction du cépage dominant. Les rosés des Baux de Provence sont plutôt d'un caractère rustique avec des arômes floraux, de fruits rouges mûrs ou empyreumatiques.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 2 à 3 ans.

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Baux-de-Provence rouge :
Les vins rouges représentent 53 % de la production de l'appellation en 2018.
Le caractère de ce vin varie en fonction du cépage dominant mais en général, ils sont plutôt puissants et tanniques avec des arômes de fruits noirs, des notes d'aromates (romarin), de cacao et de tabac. En vieillissant, des notes giboyeuses apparaissent.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 7 à 10 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

Densité minimale de plantation : 4000 pieds/hectare.

Irrigation : autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité.

Baux-de-Provence blanc :

Encépagement : Cépages principaux (60 % minimum) : Clairette (90 % maximum), Grenache blanc (90 % maximum), Vermentino (90 % maximum).
Cépage complémentaire (10 à 30 % maximum) : Roussanne.
Cépages accessoires (proportion inférieure au cépage Roussanne) : Bourboulenc, Marsanne, Ugni blanc.

Richesse minimale en sucre des moûts : 187 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.

Rendement visé : 50 hL/ha.

Rendement butoir : 50 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Pour des raisins ou des vins dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.

Enrichissement : pas de disposition.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

Teneur en sucres résiduels : 4 g/l maximum.

Élevage : minimum jusqu’au 1er avril de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible : à partir du 15 avril de l’année suivant la récolte.

Baux-de-Provence rosé :

Encépagement : Cépages principaux (60 % minimum) : Cinsault (90 % maximum), Grenache (90 % maximum), Syrah (90 % maximum).
Cépages accessoires : Cabernet-sauvignon (20 % maximum), Carignan (30 % maximum), Counoise (30 % maximum), Mourvèdre (30 % maximum).
Cépages complémentaires (10 % maximum) : Bourboulenc, Clairette, Grenache blanc, Marsanne, Roussanne, Ugni blanc, Vermentino.

Richesse minimale en sucre des moûts : 187 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.

Rendement visé : 50 hL/ha.

Rendement butoir : 50 hL/ha.

Assemblage : Obligatoire. Le ou les cépages principaux représentant plus de la moitié de l’assemblage.

Enrichissement : pas de disposition.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

L'utilisation de charbon oenologique est : Interdite.

Teneur en sucres résiduels : 4 g/l maximum.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.

Baux-de-Provence rouge :

Encépagement : Cépages principaux (60 % minimum) : Grenache (90 % maximum), Mourvèdre (90 % maximum), Syrah (90 % maximum).
Cépages accessoires (20 % maximum) : Cabernet-sauvignon (20 % maximum), Carignan (30 % maximum), Cinsault (30 % maximum), Counoise (30 % maximum).

Richesse minimale en sucre des moûts : 198 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.

Rendement visé : 50 hL/ha.

Rendement butoir : 50 hL/ha.

Assemblage : Obligatoire. Le ou les cépages principaux représentant plus de la moitié de l’assemblage.

Enrichissement : pas de disposition.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

Teneur en sucres résiduels : 4 g/l maximum.

Élevage : minimum jusqu'au 15 septembre de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible : à partir du 1er octobre de l’année suivant la récolte.