Coteaux d'Aix en Provence

Présentation :
Appellation répartie sur deux départements dans 49 communes de la région Provence (Bouches du Rhône, 47 communes et Var, 2 communes).
L'appellation se situe en Basse-Provence dans un triangle situé au bord du massif des Alpilles sur des pentes argilo-calcaires et caillouteuses délimitée par Saint-Rémy de Provence au nord, l'étang de Berre au sud (sol alluvionnaire) et la Montagne Sainte-Victoire à l'est.
Le vignoble est disposé sur un sol de marnes calcaires, d’argile, de limons et de sable caillouteux.
Le climat est de type méditerranéen.
Cette appellation provençale est la deuxième en superficie après les Côtes de Provence (20000 hectares) et englobe l'appellation Baux de Provence.

Histoire :
La culture de la vigne débute dès le 6ème siècle avant Jésus-Christ avec l'arrivée des navigateurs phocéens qui fondent Massilia (Marseille). Ceux-ci apportent avec eux la vigne (Ugni blanc), la pratique de la taille et celle du pressurage des raisins, la culture du blé et de l'olivier.
La domination romaine développera ensuite l'implantation de la vigne dans l'arrière pays provençal en même temps que celle de la vallée du Rhône.
Durant le Moyen-Âge, ce sont les abbayes et les monastères qui contrôleront la culture et le commerce de la vigne.
Au 15ème siècle, le Roi René d'Anjou (1409-1480), comte de Provence et de Forcalquier, roi de Jérusalem et roi de Naples, fait découvrir les vins de Provence aux principales cours européennes.
Après la Renaissance, lors des 17ème et 18ème siècle, ce sont les développement des échanges notamment ceux du commerce maritime, à partir du port de Marseille et de celui de La Ciotat, qui assureront les débouchés à la viticulture provençale.
Au début du 19ème siècle, selon André Jullien (1766-1832), négociant en vins et auteur de Topographie de tous les vignobles connus, Aix-en-Provence est un important centre de production d’eau-de-vie et d’esprit de vin ainsi que de vins cuits, les Bouches du Rhône produisent également des raisins secs.
Au milieu du 19ème siècle, le vignoble va alors connaître un fort développement (défrichement des collines avoisinantes au profit de la vigne) grâce à la politique de libre-échange lors du Second empire. Développement stoppé net par la crise du phylloxéra vers 1880 (80 % du vignoble décimé).
Au début du 20ème siècle, la vigne sera replantée grâce aux porte-greffes américains.
En 1946, les vins produits autour du secteur d'Aix-en-Provence prennent le nom de Coteaux du Roy René.
Le 23 janvier 1956 l’appellation d’origine Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) Coteaux d'Aix-en-Provence est obtenue et prévoit l’appellation Coteaux d'Aix-en-Provence, Coteaux des Baux-de-Provence.
Le 24 décembre 1985, les Coteaux d'Aix-en-Provence accède au statut d’appellation d’origine contrôlée.
En 2009, la superficie de l’appellation en production est de 4100 hectares pour une production de 195000 hectolitres.
L’arrêté du 6 décembre 2019 autorise dans l’encépagement et l’assemblage des vins le cépage Caladoc dans la limite de 10 %.

Les vins :


Coteaux d'Aix en Provence blanc :
Représente moins de 5 % de la production totale de l'appellation.
Vin a la robe pâle, aux notes fleuries (acacia, genêt) et fruitées (pamplemousse).
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 2 à 5 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.





Coteaux d'Aix en Provence rosé :
Représente 80 % de la production de l'appellation.
Vin a la robe pale, souple et léger, aux arômes fruités (fraise, pêche) avec une note fleurie (tilleul).
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 2 à 5 ans.


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Coteaux d'Aix en Provence rouge :
Représente 15 % de la production de l'appellation (65% en 1986. Mais à l’instar de Bandol, le vignoble avait rosi et les rouges ne cessaient de perdre du terrain, 48% en 1991, 25% en 2005, entre 11 et 15%).
Vin a la robe rubis profonde, tannique, aux notes fleuries (violette) avec des notes d'aromates (laurier), de fruits noirs, d'épices (canelle), de réglisse et de tabac qui prennent en vieillissant des notes animales (cuir et fourrure).
Attendre deux à trois ans avant de les consommer.
Température de service : 15-17 °C (59-63 °F).
Garde potentielle : 6 à 8 ans.

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Conditions de production du décret d'appellation :

Densité minimale de plantation : 4000 pieds/hectare.

L'irrigation est interdite.

Vendanges manuelles obligatoires.

Coteaux d'Aix en Provence blanc :

Encépagement : Cépage principal (50 % minimum) : Vermentino.
Cépages complémentaires (30 % minimum) : Clairette, Grenache blanc, Sauvignon, Ugni blanc.
Cépages accessoires : Bourboulenc, Sémillon.

Richesse minimale en sucre des moûts : 180 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum 11 %.

Rendement visé : 60 hL/ha.

Rendement butoir : 60 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Le ou les cépages principaux doivent représenter au minimum 50 % de l’assemblage.

Enrichissement : pas de disposition.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

Elaboration : par égouttage, macération pelliculaire ou pressurage direct.
Le débourbage des moûts est obligatoire.

Sucres résiduels : 4 g/L maximum.

Commercialisation possible à compter du 15 décembre de l'année de récolte.

Coteaux d'Aix en Provence rosé :

Encépagement : Cépage obligatoire (20 % minimum) : Grenache noir.
Autres cépages principaux : Cinsault, Counoise, Mourvèdre, Syrah.
Cépages accessoires (30 % maximum) : Cabernet-sauvignon, Caladoc (10 % maximum), Carignan.

Richesse minimale en sucre des moûts : 180 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum 11 %.

Rendement visé : 60 hL/ha.

Rendement butoir : 60 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Le ou les cépages principaux doivent représenter au minimum 50 % de l’assemblage.
Le cépage Caladoc représente 10 % maximum de l’assemblage.

Enrichissement : pas de disposition.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

L'utilisation de charbon oenologique est : autorisée pour les moûts issus de presse et vins nouveaux encore en fermentation (20 % maximum du volume élaboré) à une dose inférieure ou égale à 60 grammes par hectolitre.

Elaboration : par égouttage, macération pelliculaire ou pressurage direct.
Le débourbage des moûts est obligatoire.
La proportion de vins rosés issus de saignée ou de macération pelliculaire est supérieure ou égale à 30 % du volume total des vins rosés.

Sucres résiduels : 4 g/L maximum.

Commercialisation possible à compter du 15 décembre de l'année de récolte.

Coteaux d'Aix en Provence rouge :

Encépagement : Cépage obligatoire (20 % minimum) : Grenache noir.
Autres cépages principaux : Cinsault, Counoise, Mourvèdre, Syrah.
Cépages accessoires (30 % maximum) : Cabernet-sauvignon, Caladoc (10 % maximum), Carignan.

Richesse minimale en sucre des moûts : 190 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum 11 %.

Rendement visé : 60 hL/ha.

Rendement butoir : 60 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Le ou les cépages principaux doivent représenter au minimum 50 % de l’assemblage.
Le cépage Caladoc représente 10 % maximum de l’assemblage.

Enrichissement : pas de disposition.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

Elaboration : vinification classique avec éraflage préalable des grappes, sauf en cas de vendange mécanique : raisins entiers.

Sucres résiduels : 4 g/L maximum.

Élevage : minimum jusqu’au 15 avril de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible à compter du 15 décembre de l'année de récolte.