Présentation :
Appellation située dans l'ouest du département de la Dordogne sur la rive droite de la rivière éponyme dans le prolongement du vignoble libournais, à proximité des appellations Côtes de Castillon, Sainte-Foy-Bordeaux et du Bergeracois.
Cette appellation est incluse dans l'aire d'appellation Bergerac et représente près du quart de celle-ci.
Le vignoble est disposé sur des coteaux avec un sol calcaire.
Appellation réservée aux vins moelleux de l'appellation Montravel.
Histoire :En 1909, le conseil d'état statuant en assemblée générale défini la délimitation de l'appellation d'origine Bordeaux. Parmi les communes désignées, il y avait 41 communes de la Dordogne : dans le canton de Vélines, les communes de Carsac, Minzac, Montpeyroux, Saint-Martin de Gurçon, Saint-Méard de Gurçon, Villefranche-de-Longchapt. Dans le canton de Sigoulès : les communes de Cunèges, Flaugeac, Gageac à Rouillac, Mescoulès, Monbazillac, Monbos, Monestier, Pomport, Puyguilhem, Razac-de-Saussignac, Sigoulès et Thénac. Dans le canton de la Force : Prigonrieux. Canton d'Issigeac : Bouniagues, Colombier. Canton de Bergerac : Bergerac (partie de la commune située au nord de la ligne du chemin de fer de Libourne au Buisson), Lembras, Saint-Laurent des Vignes et Saint-Nexant.
Décision annulée définitivement deux ans plus tard, en 1911, par la décision de limiter l'appellation Bordeaux aux communes du département de la Gironde.
Le 22 septembre 1921, le tribunal de Bergerac défini les délimitations géographiques de l’appellation Côtes de Montravel.
Le 31 juillet 1937, l’appellation d’origine contrôlée est créée par un décret publié au Journal Officiel du 11 août 1937.
Le décret d’appellation reprend les délimitations géographiques du jugement de 1921 (Bonneville, Moncaret, Monpeyroux, Montazeau, La Mothe-Montravel, Ponchapt, Saint-Michel-Montaigne et Saint-Vivien). L’encépagement était composé d’au moins 66 % de Muscadelle, de Sauvignon et de Sémillon avec pour cépages complémentaires pendant 10 ans : Blanc de Gaillac (Ondenc) et Enrageau (Folle Blanche ?). La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 178 g/L et le degré alcoolique minimal s’établit à 10,5 ° pour un rendement maximal de 45 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Les vins rouges produits dans l'aire d'appellation sont alors autorisés à prendre l'étiquette Bergerac.
Le 16 mars 1943, un décret modifie l’appellation Côtes de Montravel. La richesse minimale en sucre des moûts est portée à 187 g/L et le degré alcoolique minimal à 11 ° (dont 10 ° d’alcool acquis).
En 1953, la superficie du vignoble est de 641 hectares.
En 1969, la superficie du vignoble est de 100 hectares.
Les vins : Côtes de Montravel :
Vin moelleux et parfumé avec des notes fleuries et végétales.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 2 à 4 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation:Côtes de Montravel :
Densité minimale de plantation : 5000 pieds/hectare.L'irrigation est interdite.Encépagement : Cépage principal (30 % minimum) : Sémillon. Autres cépages : Muscadelle, Sauvignon, Sauvignon gris.
Cépage accessoire (10 % maximum) : Ondenc.
Les raisins sont récoltés à surmaturité, botrytisés ou non.Rendement visé : 50 hL/ha.Rendement butoir : 60 hL/ha.Richesse minimale des moûts : 198 g/L.Le cépage Sémillon doit représenter au minimum 30 % de l’assemblage.
Le cépage Ondec ne peut représenter plus de 20 % de l’assemblage.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.Titre alcoométrique volumique acquis minimum : 11 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 14,5 %.Utilisation de morceaux de bois : Interdite.Addition de tanins : Interdite.Sucres résiduels : 25 à 54 g/L.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.