Château Curé Bon la Madeleine †

Présentation :
Propriété de 4,5 hectares située au sud de la commune sur le plateau de la Madeleine et encadré par les châteaux Ausone, Bélair-Monange et Canon.
Le vignoble de 4,4 hectares (80 % Merlot, 20 % Cabernet franc) était enchassé entre château Ausone, Bel-Air monange, Canon et Magdelaine. Il se répartissait en deux parcelles principales. La première est située sur un sol calcaire de la grande côte de Saint-Émilion. La seconde sur un sol de marnes et de sables sur la plaine de Figeac.
Fait rarissime, le domaine possédait une parcelle de vigne dans l'enceinte de Saint-Émilion.
Le nom de la propriété a pour origine le curé Jean-Baptiste Bon, propriétaire du domaine au milieu du 19ème siècle et le plateau de la Madeleine où se situe le domaine.

Histoire :
La propriété appartenait à la famille Bon depuis au moins le 14ème siècle.
En 1323, Pierre Bon était le maire de Saint-Émilion.
La vigne était déjà planté sur une partie de la propriété dès 1650.
De 1790 à 1797, Jean Bon, dit la Bonté, Michel Bon et Bon aîné, étaient officiers municipaux de la commune de Saint-Émilion.
Après la Révolution française, les propriétaires du domaine sont Étienne, le père de Jean-Baptiste (le curé Bon), Jean et Jacques Bon (les oncles du curé Bon).
Jean-Baptiste Bon (?-1874) hérita du domaine à la mort de son père. Pour l'anecdote, celui-ci ne manquant pas d'humour inscrivit dans le chai du domaine : Veniebant mercatores exeuntesque gustabant; denique tandem venit quidam mercator qui emit, et solvit ipso facto. Reddidit gratias Deo venditor ! (De nombreux vendeurs sont venus goûter, et enfin, à la fin, il y eut un certain marchand, qui acheta, et sorti la chose faite. Grâce soit rendue à Dieu pour le vendeur!).
Le domaine passe ensuite soit à Jacques Lapelleterie (1817-?) soit à son fils Camille Lapelleterie.
Entre 1893 et 1898, Camille Lapelletrie rebaptise le cru La Madeleine en Curé Bon la Madeleine en hommage à son oncle.
Ce n’est qu'en 1898, que la propriété est recensée pour la première fois sous son nom dans le Bordeaux et ses vins de Féret.
Le domaine passe ensuite dans la famille Lande par héritage, peut-être suite au mariage d'Odette Lapelleterie (1878-1911) avec Léon Landé.
En 1942, le domaine est toujours la propriété de Léon Landé.
Le 16 juin 1955, le domaine intègre la catégorie Grand cru Classé de Saint-Émilion. Rang qu'il conservera jusqu'au classement de 1996.
En 1992, Bernard et Marceline Gans, déjà propriétaire du château Cadet-Bon depuis 1986, rachète la propriété au travers de la société Lorienne. Le château est alors rebaptisé Château Bon et l’œnologue conseil est Lucien Guillemet.
Le 08 novembre 1996 le château est confirmé dans sa catégorie Grand cru Classé de Saint-Émilion.
En 2000, le château Canon, propriété de la maison Chanel et voisin immédiat, rachète le domaine et transfère les parcelles du vignoble au château Canon. Le château Curé Bon la Madeleine cesse alors d'exister.

Les vins :
Pas de second vin.
Le dernier millésime du Château Curé Bon la Madeleine † est le millésime 1999.

Conditions de production du décret d'appellation du 11/02/2011 :

Densité minimale de plantation : 5500 pieds/ha.

Irrigation possible sous condition.

Rendement de base : 46 hl/ha.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.

La concentration partielle des moûts de raisins est autorisée pour les vins rouges.

La mise en œuvre s'effectue sur les moûts et ne peut pas dépasser 10 % du volume maximum du moût de départ.

Titre alcoométrique volumique total maximal autorisé : 13,5 %.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.

Élevage obligatoire au minimum jusqu'au 30 avril de la deuxième année qui suit celle de la récolte.

Commercialisation possible à compter du 15 mai.