Présentation :
Appellation de la vallée du Rhône située à une dizaine de kilomètres au nord-ouest d'Avignon dans un méandre sur la rive droite du Rhône à proximité de l'appellation Lirac et face au vignoble de Châteauneuf-du-Pape (nord-est).
Le vignoble est disposé sur des sols argilo-calcaire à l’ouest du village, de galets (dépôts alluvionnaires du Rhône) et argilo-sableux (au pied des pentes).
Le climat est méditerranéen.
Histoire :
La vigne est présente depuis l'époque romaine dans la vallée du Rhône et également à Tavel.
Dès le Moyen-Âge, le vin de Tavel était reconnu.
En 897, selon le décret d'appellation, un document parle des vignes de Tavel.
Au 13ème siècle, le territoire de Tavel se divise en deux seigneuries, la première dite de haute-montagne appartenant à Rostaing de Podisalto, coseigneur de Tavel, la seconde dite de basse-montagne dont le seigneur est l'abbé bénédictin de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon à compter de 1286.
Les vignes de Tavel furent une source de revenu pour l'ordre de Grammont ou ordre de Grandmont fondé par Étienne de Muret au 12ème siècle et pour l'abbaye bénédictine de Saint-André.
L'installation en 1309 à Avignon, du pape Clément V (1264-1377) développe le commerce du vin grâce à la proximité du vignoble.
Le 26 février 1380, le pape Clément VII, Robert de Genève (1342-1394), antipape constitue le prieuré de Tavel.
Dès cette époque, le vin est exporté vers les Pays-Bas et vers l’Italie.
Le vignoble de Tavel connaîtra son apogée au 18ème et 19ème siècle, époque où il sera sur toutes les tables de la grande noblesse française, voire européenne.
Au début du 19ème siècle, le vignoble atteint une superficie de 700 hectares et juste avant la crise du phylloxéra (1868), la superficie du vignoble sera de 800 hectares.
En 1870, le phylloxéra atteint le vignoble de Tavel, mais ne le détruit pas complètement, il reste une cinquantaine d'hectares.
Dès 1887, l'achat de plants américains greffés relancera la culture de la vigne à Tavel.
En 1902, les viticulteurs de Tavel vont se regrouper dans un syndicat de défense agricole : le Syndicat des propriétaires-viticulteurs de Tavel.
En novembre 1927, quarante producteurs et le syndicat de défense agricole présidé par Monsieur Aimé Roudil dépose, avec le soutien du baron Pierre Le Roy de Boiseaumarié (cofondateur avec Joseph Capus de l'Institut National des Appellations d'Origine), auprès du tribunal civil de Nîmes une demande de définition de l'aire de production et des conditions de production de l'appellation Tavel. Le jugement du 23 janvier 1928 du tribunal de Nîmes entérina la demande mais c’est seulement avec la confirmation par la cour d'appel de Nîmes le 5 décembre 1928 du Grand cru Tavel que l'appellation fut définie (arrêt confirmé en cassation).
Le 15 mai 1936, le décret définissant l'appellation Tavel est signé. C'est la deuxième appellation d'origine contrôlée créée après l’appellation Arbois et la première uniquement consacrée aux vins rosés. Les cépages autorisés sont : Bourboulenc, Calitor, Carignan, Cinsault, Clairette blanche, Grenache et Picpoul. La teneur minimale en sucre des moûts est fixée à 187 g/L avec un degré alcoolique minimal de 11,5° et le rendement maximal autorisé est de 35 hL/ha.
Le décret fut publié le 17 mai 1936 au Journal Officiel. Elle est suivie des appellations Cognac, Cassis, Monbazillac et Châteauneuf du Pape. La superficie en production de l'appellation est alors de 654 hectares.
Le 13 janvier 1938 , le décret d’appellation d’origine contrôlée est modifié et le 28 mars 1938, le décret d’appellation simple Tavel est abrogé par décret. La même année, la cave coopérative des Vignerons de Tavel est fondée.
En 1953, la superficie en production de l'appellation est de 388 hectares.
En 1969, le décret d'appellation est modifié et autorise l'usage des cépages Mourvèdre et Syrah en plus des cépages Cinsault et Grenache.
En 1987, une bouteille portant l'écusson de Tavel obtient l'oscar de l'emballage.
A noter que les conditions d'encépagement ne s'appliquent qu'aux propriétés de plus de 1,5 hectares (dans la zone d'appellation) vinifiant leur production.
En 2009, la superficie du vignoble de l'appellation est de 950 hectares.br>L’arrêté du 24 avril 2017 modifie les conditions d’encépagement de l’appellation en rendant obligatoire la présence du cépage Grenache (30 % minimum) et en limitant la proportion des cépages de la famille Grenache (blanc, gris, noir) à 60 % de l’assemblage.
Les vins :
Tavel :
Vin à la robe allant d'un rose profond à saumoné présentant des arômes de fleurs (iris, violette), de fruits (abricot, amande, cassis, cerise, fraise, framboise, myrtille, pêche) évoluant vers des notes empyreumatiques (amande grillée), épicées (poivre blanc) et minérales.
Température de service : 12-14 °C.
Garde potentielle : 2 à 6 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Tavel primeur :
Les vins de primeur sont des vins commercialisés l'année même de leur récolte. Le plus connu est le Beaujolais nouveau, commercialisé le 3ème jeudi de novembre.
Vin à la robe allant d'un rose profond à saumoné présentant des arômes de fleurs, de fruits (abricot, amande, cassis, cerise, fraise, myrtille, pêche) avec une note épicée (poivre blanc).
Température de service : 10-12 °C.
Garde potentielle : 0 à 1 an.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation : Densité minimale de plantation : 4000 pieds à l'hectare.L'irrigation est autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité. Tavel :
Encépagement :
Cépages principaux (30 % minimum, 60 % maximum) : Grenache blanc, Grenache gris, Grenache noir.
Autres cépages principaux autorisés : Bourboulenc (60 % maximum), Cinsaut (60 % maximum), Clairette (60 % maximum), Clairette rose (60 % maximum), Mourvèdre (60 % maximum), Piquepoul blanc (60 % maximum), Piquepoul gris (60 % maximum), Piquepoul noir (60 % maximum), Syrah (60 % maximum).
Cépages accessoires : Calitor (10 % maximum), Carignan blanc (10 % maximum), Carignan (10 % maximum).
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux opérateurs producteurs de raisins ne vinifiant pas leur production et exploitant moins de 1,5 hectare en appellation d’origine contrôlée.Richesse minimale des moûts : 187 g/L pour les cépages blancs.
189 g/L pour les cépages Mourvèdre et Syrah.
198 g/L pour les autres cépages noirs.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.Rendement visé : 46 hL/ha.Rendement butoir : 50 hL/ha.Assemblage : Présence du cépage Grenache obligatoire.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique maximal après enrichissement : 13,5 %.Utilisation de morceaux de bois : Interdite.Utilisation de charbon oenologique : Interdite.Sucres résiduels : 4 g/L maximum.Commercialisation possible : à compter du 15 décembre de l'année de récolte. Tavel primeur :
Encépagement :
Cépages principaux (30 % minimum, 60 % maximum) : Grenache blanc, Grenache gris, Grenache noir.
Autres cépages principaux autorisés : Bourboulenc (60 % maximum), Cinsaut (60 % maximum), Clairette (60 % maximum), Clairette rose (60 % maximum), Mourvèdre (60 % maximum), Piquepoul blanc (60 % maximum), Piquepoul gris (60 % maximum), Piquepoul noir (60 % maximum), Syrah (60 % maximum).
Cépages accessoires : Calitor (10 % maximum), Carignan blanc (10 % maximum), Carignan (10 % maximum).
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux opérateurs producteurs de raisins ne vinifiant pas leur production et exploitant moins de 1,5 hectare en appellation d’origine contrôlée.Richesse minimale des moûts : 187 g/L pour les cépages blancs.
189 g/L pour les cépages Mourvèdre et Syrah.
198 g/L pour les autres cépages noirs.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.Rendement visé : 46 hL/ha.Rendement butoir : 50 hL/ha.Assemblage : Présence du cépage Grenache obligatoire.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique maximal après enrichissement : 13,5 %.Utilisation de morceaux de bois : Interdite.Utilisation de charbon oenologique : Interdite.Sucres résiduels : 4 g/L maximum.Commercialisation possible : à compter du troisième jeudi du mois de novembre de l'année de récolte.