Présentation :
Appellation communale de la Côte de Beaune mitoyenne du Nord au sud de Pernand-Vergelesses, Chorey-lès-Beaune et Beaune, installée entre la Montagne de Corton et l'autoroute A6.
Ce vignoble en forme de V se situe sur les coteaux de la vallée de Fontaine Froide autour de la rivière le Rhoin, sur un sol de graves ou de pierres sur socle calcaire avec une exposition au sud, à l'est et au nord-est.
Le nom de la commune vient de Salinus, nom donné lors de sa création par les romains, puis Savinacum (936), Savignacum (987), Savigney (12ème au 15ème siècle), Savigny près Beaune (16ème au 19ème) puis le 11 avril 1863 par décret impérial Savigny lès Beaune.
Histoire :
En 1263, Robert de Saudon, seigneur de Savigny, accorderait aux moines de l’abbaye cistercienne de Maizières de vendanger sans ban sur leurs possessions de Chenôve (plateau calcaire situé au-dessus de la commune de Savigny).
Vers 1340, Jean de Frôlois, maréchal de Bourgogne et cousin du duc Eudes IV de Bourgogne (1295-1349) fait bâtir le premier château qui sera détruit sur ordre de Louis XI (1423-1483) par Jean d'Amboise en 1478.
En 1401, Marguerite de Mussey contesterait au moines de Maizières de vendanger sans ban (à vérifier).
En 1772 est gravé sur le cuvier de l’actuel domaine Seguin-Manuel : Si bene commemini, causae sunt quinque bibendi : Hospitis adventus, praesens sitis atque futura, Et vini bonitas, et quaelibet altera causa (Si tu te souviens bien, il existe cinq bonnes raisons de boire : L'arrivée d'un hôte, la soif présente et à venir, le bon goût du vin et n'importe quelle autre raison).
La Révolution française va provoquer un énorme bouleversement dans la structure du vignoble bourguignon puisqu'en novembre 1789 la totalité des biens possédés par le Clergé, qui était à cette époque le plus gros propriétaire terrien des vignobles bourguignons, sont saisis comme Bien national.
Au 18ème siècle, l’inscription sur la porte du cellier du château appartenant à la famille de La Loyère indique que les vins de Savigny sont nourrissants, théologiques et morbifuges.
En 1824, la superficie du vignoble est de 700 hectares dont 310 hectares en gamay, le reste en Pinot noir.
En 1863, le village de Savigny sous Beaune devient Savigny les Beaune.
1868, le vignoble atteint la superficie de 1000 hectares.
Le 8 décembre 1936 est créée par décret l’appellation d’origine contrôlée Savigny lès Beaune pour les vins blancs et les vins rouges. Le décret est publié le 11 décembre 1936 au Journal Officiel. Il reprend le classement de 1860 du Comité d’agriculture de l’arrondissement de Beaune. L’encépagement prévu est pour les vins blancs : le Chardonnay et le Pinot blanc ; pour les vins rouges, le cépage Pinot noir et ses variétés (beurot, liébault et Renevey pendant 15 ans) mais il reste possible d’ajouter jusque 15 % de cépages blancs (Chardonnay, Pinot blanc et Pinot gris) dans l’encépagement. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 178 g/L (196 g/L si ajout du nom d’un climat), le degré alcoolique minimale des vins est de 10,5 ° (11,5 ° si mention d’un climat) et le rendement maximal autorisé est fixé à 35 hL/ha (moyenne sur 5 ans). La superficie de l’appellation est alors de 376 hectares.
Le 28 juillet 1938, un décret supprime l’appellation simple Savigny-lès-Beaune.
Le 14 octobre 1943, un décret défini l’appellation premier cru avec des conditions plus restrictives que pour l’appellation communale pour des vins issus des climats sélectionnés par le Comité nationale des origines le 13 juin 1939.
La mention premier cru est accordée à des vins possédant pour les vins blancs une richesse minimale en sucre des moûts de 196 g/L et un degré alcoolique minimum de 11,5 °, pour les vins rouges, une richesse minimale en sucre des moûts de 196 g/L et un degré alcoolique minimum de 11 °. Le rendement maximal étant fixé à 32 hL/ha. Les vins de l’appellation communale devant avoir une richesse minimale en sucre des moûts de 187 g/L (11 ° de titre alcoolique minimum) pour les vins blancs et de 189 g/L (10,5 ° de titre alcoolique minimum) pour les vins rouges.
Les vins : Savigny-lès-Beaune blanc :
Production marginale (10%).
Vin à la robe jaune pâle vec des reflets verts avec des arômes de fleurs (aubépine), de fruits (ananas, citron, noisette, pomme, poire) avec une finale beurrée.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 4 à 8 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Savigny-lès-Beaune rouge :
Peut prendre le nom de Savigny lès Beaune Côte de Beaune.
Représente la grande majorité des vins produits (90 %).
Vin tendre à la robe rubis avec des arômes fleurs (violette), de petits fruits (cassis, cerise, framboise, mûre, prune) évoluant vers des notes de cuir en vieillissant.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 4 à 12 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 9000 pieds/ha.L'irrigation est interdite. Savigny-lès-Beaune blanc :
Encépagement : Chardonnay, Pinot blanc.Richesse minimale en sucre des moûts : 178 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.Rendement visé : : 57 hL/ha.Rendement butoir : 64 hL/ha.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.Utilisation de morceaux de bois : Interdit.Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L.Élevage au minimum jusqu'au 15 avril de l’année suivant celle de la récolte.Commercialisation possible à partir du 30 avril suivant l'année de récolte. Savigny-lès-Beaune rouge :
Encépagement : Cépage principal : Pinot noir.
Cépages accessoires (15 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris.Richesse minimale en sucre des moûts : 180 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10.5 %.Rendement visé : 50 hL/ha.Rendement butoir : 58 hL/ha.Enrichissement : Autorisé.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.Utilisation de morceaux de bois : Interdit.Teneur maximale en sucres résiduels : 2 g/L maximum.Élevage minimum jusqu'au 15 mai de l’année suivant celle de la récolte.Commercialisation possible à partir du 31 mai suivant l'année de récolte.