Bandol

Présentation :
Cette appellation se réparti sur huit communes et se trouve en bord de mer à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Toulon.
Le vignoble, situé entre 100 et 200 mètres d'altitude, est installé sur des coteaux et des piémonts au sein d'un vaste amphithéâtre formé par le massif du Gros Cerveau au nord et s'ouvrant sur la plaine côtière du golfe de Bandol sur un sol de marnes calcaires, de grès et de marnes pierreuses et sableuses. Il est disposé sur des terrasses à flanc de coteaux (restanques).
Le vignoble bénéficie d'un climat méditerranéen avec un ensoleillement très important (3000 heures par an).

Histoire :
La vigne est présente dans la région de Bandol dès le 4ème siècle avant Jésus Christ avec l'arrivée des Phocéens.
La domination romaine va ensuite développer l'activité viticole de la région comme dans toute la Provence et la Vallée du Rhône en organisant le commerce du vin et son transport.
La vigne va traverser toute la période du Moyen-Âge sans problème grâce à la réputation de sa production locale déjà renommée pour ses vins rouges. C'est durant cette époque que sont construites les restanques.
A la Renaissance, Bandol ets une seigneurie appartenant à Antoine de Boyer (1507-1555).
Le 10 mars 1594, Jean Louis de Nogaret de La Valette (1554-1642), duc d'Epernon, gouverneur de Provence de 1586 à 1588 puis après la mort d'Henri de Lorraine (1549-1588) du duc de Guise de 1589 à 1594 ordonne à Antoine de Boyer (1562-1642) la construction d'une forteresse au hameau de Bandol et d'en devenir le commandant.
C'est durant les 18ème et 19ème siècle que le vignoble de Bandol va véritablement connaître son essor.
En 1715, François de Boyer de Foresta (1673-1745), seigneur de Bandol et conseiller du roi au parlement de Provence et président à mortier au parlement d'Aix, obtient le détachement de sa seigneurie de Bandol de la commune de La Cadière et devient une commune avec une superficie de 850 hectares et une population de 14 familles.
La création du port en eau profonde permettra l'exportation de sa production vers l’Italie, le nord de l’Europe et les colonies américaines. Les fûts destinés à l’exportation sont marqués au fer de la lettre « B ».
Au 19ème siècle, le cépage principal de l'appellation est le Mourvèdre.
En 1818, plus de 6000 hectolitres de vin sont exportés depuis le port de Bandol vers l'Amérique, l’Italie ou le nord de l’Europe.
Vers 1870, débute la crise viticole de la fin du 19ème siècle avec les maladies (mildiou, oïdium et phylloxéra) qui vont détruire le vignoble.
Au début du 20ème siècle, les plants de cépage Mourvèdre utilisés pour replanter le vignoble de Bandol proviennent du château Simone dans l'appellation Palette.
Le 19 mai 1939 est créé le Syndicat des producteurs de vins fins de la région historique des vins de Bandol qui va demander la création de l'appellation d'origine contrôlée.
Le 11 novembre 1941, le décret d'appellation d'origine contrôlée pour les vins blancs, rosés et rouges est signé par le Maréchal Pétain. L’encépagement pour les vins blancs comporte comme cépages principaux : Clairette, Sauvignon et Ugni blanc avec comme cépages complémentaires (40 % maximum) : Bourboulenc (Doucillon), Colombaud, Malvoisie, Muscat blanc (Frontignan), Roussanne et Vermentino (Rolle). Pour les vins rosés et rouges, cépages principaux : Carignan, Cinsault, Grenache, Mourvèdre (10 % minimum d’ici 1946) et comme cépages accessoires (40 % maximum) : Calitor (Pécoui-touar), -Thouar) Pinot (?), Syrah et Tibouren. Les vins rosés et rouges peuvent avoir jusque 40 % de cépages blancs si ils sont vinifiés ensemble. La richesse minimale en sucre des moûts est fixe à 187 g/L pour les vins blancs et 178 g/L pour les vins rouges, le degré alcoolique minimal des vins est de 11 ° pour les vins blancs et 10,5 ° pour les vins rouges, le rendement maximal autorisé est de 40 hL/ha.
Le 16 mars 1943, l’encépagement est modifié. Pour les vins blancs, cépages principaux : Clairette (50 % minimum avant 1952), Ugni blanc. Cépages secondaires : Bourboulenc (Doucillon), Colombaud, Malvoisie, Muscat blanc (Frontignan), Sauvignon. Pour les vins rosés et rouges (droit d’avoir jusque 20 % de cépages blancs), cépages principaux : Cinsault, Grenache, Mourvèdre (10 % minimum avant 1947, 20 % minimum avant 1952) et comme cépages accessoires (50 % maximum, 40 % à compter de 1952) : Calitor (Pécoui-touar), Carignan, Pinot (?), Syrah et Tibouren.
En 1953, la superficie en production de l'appellation est de 123 hectares.
En 1969, la superficie en production de l'appellation est de 119 hectares.
En 1980, la proportion minimale du cépage Mourvèdre passe à 50 % de l'encépagement.
En 1993, la superficie de l’appellation en production est autour de 1000 hectares pour une production autour de 42000 hectolitres.
En 2009, la superficie de l’appellation en production est de 1580 hectares pour une production de 50000 hectolitres.

Les vins :

Les conditions d'encépagement ne s'applique pas aux propriétés dont la superficie est inférieure à 1,5 hectares à la condition que le cépage principal (Clairette ou Mourvèdre) représente au minimum 50% de l'encépagement pour la couleur considérée.



La production des vins blancs est marginale (3 % environ).
Vin a la robe paille claire avec des arômes floraux (aubépine), de fruits blancs (poire) et des notes exotiques.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Représente 75 % de la production de l'appellation.
Vin a la robe pâle avec une structure tannique certaine et des arômes d'agrumes (citron, pamplemousse) évoluant sur une note de fruits blancs (abricot) et rouges (fraise) avec une pointe d'épices.
Particularité, ces vins peuvent se conserver quelques années.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 2 à 4 ans.

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Représente 22 % de la production de l'appellation.
Vin tannique et long en bouche aux arômes fruités (framboise, mûre), empyreumatique (café, cuir et réglisse), avec des notes épicées et de fruits mûrs, les tanins se fondant avec l'âge et des arômes de sous-bois et de truffe apparaissant.
Apte à la garde.
Température de service : 16-18 °C (61-64 °F).
Garde potentielle : 10 à 15 ans.

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Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

Densité minimale de plantation : 5000 pieds à l’hectare.

Irrigation : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité.

Encépagement : Cépage principal (50 % minimum, 95 % maximum) : Clairette.
Cépages secondaires : Bourboulenc, Ugni blanc.
Cépages accessoires (20 % maximum) : Marsanne (10 % maximum), Sauvignon (10 % maximum), Sémillon (10 % maximum), Vermentino (10 % maximum).

Richesse minimale en sucre des moûts : 187 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.

Rendement visé : 40 hL/ha.

Rendement butoir : 40 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Pour des raisins ou des vins dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.

Enrichissement : interdit.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L maximum.

Élevage au minimum jusqu'au 1er mars de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible à partir du 1er mars suivant la récolte.

Encépagement : Cépage principal (20 % minimum, 95 % maximum) : Mourvèdre.
Cépages secondaires : Cinsault, Grenache noir.
Cépages accessoires (20 % maximum) : Bourboulenc (10 % maximum), Carignan (10 % maximum), Clairette (10 % maximum), Syrah (10 % maximum), Ugni blanc (10 % maximum).

Richesse minimale en sucre des moûts : 187 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.

Rendement visé : 40 hL/ha.

Rendement butoir : 40 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Pour des raisins ou des vins dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.

Enrichissement : interdit.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

L'utilisation de charbon oenologique est : autorisée dans la limite de 10% du volume de vins rosés et à une dose maximale de 60 grammes par hectolitre.

Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L maximum.

Élevage au minimum jusqu'au 1er mars de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible à partir du 1er mars suivant la récolte.

Encépagement : Cépage principal (50 % minimum, 95 % maximum) : Mourvèdre.
Cépages secondaires : Cinsault, Grenache noir.
Cépages accessoires : Carignan (10 % maximum), Syrah (10 % maximum).

Richesse minimale en sucre des moûts : 207 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Rendement visé : 40 hL/ha.

Rendement butoir : 40 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Pour des raisins ou des vins dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.

Enrichissement : interdit.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L maximum si le titre alcoométrique volumique naturel est inférieur ou égal à 14 %, 4 g/L au-delà.

Élevage : minimum 18 mois en fûts ou en foudres.

Commercialisation possible à partir du 1er mai de la deuxième année suivant la récolte.