Présentation :
Ce climat Grand cru est situé au sud-ouest de Beaune (11 kilomètres) sur les deux communes de Chassagne-Montrachet et de Puligny-Montrachet (6,02 ha).
Le vignoble est disposé sur la partie basse de la côte sur un sol calcaire avec une faible épaisseur d’argile et des cailloux calcaires avec une exposition est (Puligny-Montrachet) et sud-est (Chassagne-Montrachet) à une altitude d’environ 250 mètres.
Le climat est de type océanique.
Il existe dans ce grand cru un Clos Poirier (environ un hectare exploité par le domaine Pierre Morey) Le nom pourrait venir de la division du terroir de Montrachet en trois parties par le seigneur de Puligny (Chevalier pour l'aîné, les Pucelles pour ses filles et Bâtard pour le fils illégitime) mais plus sûrement de la plantation mélangée de cépages blancs et rouges, comme il était de coutume au Moyen-Âge.
Histoire :
En 1816, André Jullien, dans sa Topographie de tous les vignobles connus indique : »Les vins dits Montrachet aîné, chevalier Montrachet et bâtard Montrachet, qui forment la première classe des vins blancs du département de la Côte-d'Or, vont de pair avec les meilleurs vins de ce genre ». Il ajoute que « Le bâtard Montrachet suit de très près le Chevalier, et partage quelquefois avec lui les éloges des connoisseurs ».
En 1878, les communes de Chassagne et de Puligny ajoutent à leur nom celui de Montrachet.
Le 12 mai 1921, le tribunal de Beaune défini les appellations Grand cru des vins produits sur les communes de Chassagne et Puligny-Montrachet (il était alors courant de commercialiser des vins de Meursault sous le nom de Montrachet).
Le 31 juillet 1937, l’appellation d’origine contrôlée est créée par décret publié au Journal Officiel le 11 août 1937. Le cépage unique est le Chardonnay, la richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 212 g/L, le rendement maximal autorisé est de 30 hL/ha (moyenne sur 5 ans) et le degré alcoolique minimal des vins fixé à 12,5 °.
Le 14 octobre 1943, le décret d’appellation est modifié, les vins produits doivent posséder une richesse minimale en sucre des moûts de 196 g/L et un degré alcoolique minimum de 11,5 °.
Le 13 juin 1939, l’aire d’appellation Bâtard-Montrachet est définie (publication au Journal Officiel le 20 juin 1939).
Le 26 août 1982 un décret relatif au rendement des appellations d’origine contrôlées porte le rendement de l’appellation Bâtard-Montrachet à 40 hL/ha.
Le décret du 25 février 1987 ramène la richesse minimale en sucre des moûts à 178 g/L et le titre alcoométrique volumique naturel minimum est fixé à 11,5 %.
En 2009, le rendement visé est porté à 48 hectolitres par hectare.
En 2012, François Pinault, gérant d'Artémis et fondateur du groupe Pinault Printemps Redoute (devenu Kering) achète deux ouvrées (8,56 ares) de Bâtard-Montrachet pour environ 1,8 million d'euros en même temps qu'une ouvrée (4,28 ares) de Montrachet appartenant au château de Puligny-Montrachet.
Les vins :
Bâtard-Montrachet :
Vin gras et ample à la robe or aux arômes fermentaires (beurre, brioche, croissant), épicés évoluant sur des arômes de végétaux (fougère), de fruits secs, de notes miellées avec une pointe minérale.
Température de service : 12-14 °C (54-57 °F).
Garde potentielle : 15 à 20 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :Les vins :
Bâtard-Montrachet :
Densité minimale de plantation : 9000 pieds à l'hectare.L'irrigation est interdite.Encépagement : Chardonnay.Rendement visé : 48 hL/ha.Rendement butoir : 54 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 187 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 14,5 %.Teneur en sucres résiduels : 3 g/L maximum.Élevage au minimum jusqu'au 15 juin de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 30 juin suivant la récolte.