Grignan-les-Adhémar

Présentation :
Appellation située à la limite de la Vallée du Rhône et de la Provence au bord des premiers contreforts du massif alpin dans la Drôme provençale.
Elle se répartit sur 21 communes situées entre la rive gauche du Rhône et la vallée du Lez et entre Montélimar au nord et Bollène au sud.
Le vignoble est disposé sur les terrasses du Rhône et sur les collines aux alentours avec un sol alluvionnaire et calcaire sur socle calcaire au nord, un sol de marnes et de sables à l'est, un sol argilo-calcaire et caillouteux au sud et un sol de grès et de marnes sableuses au centre de l'appellation. Le vignoble s'établi à une latitude variant entre 100 et 250 mètres.
Le climat est de type méditerranéen avec une influence continentale.
L'ancien nom de l'appellation : Coteaux du Tricastin provient d'une tribu gauloise vaincue par les romains : Les Tricastini.
L'origine du nom actuel de l'appellation, Grignan-les-Adhémar, vient de Marie de Rabutin-Chantal dite la marquise de Sévigné (1626-1696) qui est décédée à Grignan dans le château de sa fille Françoise-Marguerite de Sévigné (1646-1705), comtesse de Grignan et épouse de François Adhémar de Monteil de Grignan (1632-1714), duc de Termoli, comte de Grignan et de Campobasso et baron d’Entrecasteaux.

Histoire :
La présence de la vigne autour de Grignan remonte au moins à l'époque romaine. La colonia Julia Augusta Tricatinorum (Saint-Paul les trois châteaux) était au centre d'un vignoble cadastré sur ordre de l'empereur Vespasien (9-79) et à Donzère il y avait une ferme viticole à la même époque.
Probablement qu'après la chute de l'empire romain, la vigne est maintenue et cultivée par les ordres religieux au moins pour un usage sacramentel.
En 1035, selon le cartulaire de l'abbaye Saint-Chaffre du Monastier (publié en 1891) une vigne est reçue de Guitardus et son épouse Theocinda par l'abbaye en même temps que la moitié de l'église Saint-Martin située près du château de Grignan.
En 1781, Barthélemy Faujas de Saint-Fond (1741-1819) dans son Histoire naturelle de la province de Dauphiné précise que les vins de Donzère sont plantés sur des coteaux aux sols de galets et qu'ils s'exportent à Grenoble, Lyon et Paris.
En 1816, Jullien dans Topographie de tous les vignobles connus parle des vins de Troisième catégorie produit à l'est de Grignan : Nyons et Châteauneuf de Bordette.
Dès 1815, l'industrie de la soie se développe dans la Drôme qui devient le second producteur de cocons après la région lyonnaise.
En 1850, la superficie du vignoble du Tricastin est proche de 2500 hectares.
En 1854, le chemin de fer atteint Montélimar avec l'ouverture de la jonction Valence-Avignon va accélérer l'exode rural.
Vers 1855, une épidémie de pébrine dévaste la production de vers à soie.
En 1866, Jullien dans sa 5ème édition de Topographie de tous les vignobles connus classe les vins des communes de Donzère, Roussas, Châteauneuf-du-Rhône, Allan, la Garde-Adhémar, Montségur et Montélimar dans la 4ème classe.
Vers 1870/1871, la crise phylloxérique débute. Elle succède à celle de l'oïdium et précède celle du mildiou.
Ces différentes crises suivies de la première guerre mondiale vont provoquer la quasi-disparition du vignoble de la Drôme provençale. Une agriculture maraîchère remplaçant le vignoble.
Ce n'est qu'au début des années 1960, que la viticulture va redémarrer avec l'installation de rapatriés d'Algérie.
En 1962, débute les démarches pour la reconnaissance de l'appellation Coteaux du Tricastin en Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS).
Le 19 mars 1964, l'appellation Vin Délimité de Qualité Supérieure Coteaux du Tricastin est créée. La superficie du vignoble est alors de 365 hectares.
Le 27 juillet 1973, l'appellation d'origine contrôlée Coteaux du Tricastin est créée.
En 1985, la superficie du vignoble est d'environ 1500 hectares.
Le 16 novembre 2010, l'appellation d'origine contrôlée Coteaux du Tricastin change de nom pour devenir Grignan les Adhémar en raison de la proximité de la centrale nucléaire du Tricastin située à Saint-Paul-Trois-Châteaux. La superficie du vignoble est alors de 2600 hectares pour une production d'environ 55000 hectolitres, majoritairement en rouge (75 % environ).
L’arrêté du 29 novembre 2023 modifie les rendements de production, valide les modifications d’encépagement prévues en 2010 et ne semble plus autorisé la production de vins de primeur dans les trois couleurs.

Les vins :

L’appellation produit principalement des vins rouges (70%).



Grignan-les-Adhémar blanc :
Les vins blanc représentent moins de 2 % des vins commercialisés.

Vin a la robe claire avec des reflets verdâtres, aux arômes fruités (abricot, citron, pomme) et de fleurs (acacia, aubépine, tilleul) avec une finale miellée.
Température de service : 09-11 °C (48-52 °F).
Garde potentielle : 2 à 3 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Grignan-les-Adhémar rosé :
Vin a la robe claire, frais, aux arômes de fruits rouges (fraise, framboise, groseille).
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 2 à 3 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Grignan-les-Adhémar rouge :
Vin a la robe sombre aux tanins marqués avec des arômes fleuris (pivoine, rose, violette), de fruits noirs et rouges (cassis, cerise, framboise, griotte, mûre, myrtille) avec des notes épicées (cannelle, poivre, vanille) évoluant vers des notes de garrigues et de réglisse puis de sous-bois et de cuir en vieillissant.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation:

Densité minimale de plantation : 4000 pieds/hectare.

Irrigation : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité.

Grignan-les-Adhémar blanc :

Encépagement : Aucun cépage ne peut excéder 80 % de l'encépagement : Bourboulenc, Clairette blanche, Grenache blanc, Marsanne, Roussanne, Viognier (30 % minimum).

Richesse minimale des moûts : 187 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Rendement visé : 52 hL/ha.

Rendement butoir : 58 hL/ha.

Assemblage : : obligatoire. Les cépages principaux représentent au minimum 70 % de l’assemblage dont 20 % minimum pour le cépage Viognier.

Enrichissement : autorisé.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13 %.

Sucres résiduels : 4 g/L maximum.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.

Grignan-les-Adhémar rosé :

Encépagement : Cépages principaux (70% minimum) : Grenache (20 % minimum, 70 % maximum), Syrah (30 % minimum, 80 % maximum).
Cépages accessoires : Carignan, Cinsault, Marselan (10 % maximum), Mourvèdre.
Autres cépages accessoires (20 % maximum) : Bourboulenc, Clairette blanche, Grenache blanc, Marsanne, Roussanne, Viognier.

Richesse minimale des moûts : 187 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Rendement visé : 52 hL/ha.

Rendement butoir : 58 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Les cépages principaux représentent au minimum 50 % de l’assemblage, les cépages blancs 20 % maximum.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13 %.

L'utilisation de charbon oenologique est : autorisée uniquement sur les moûts issus de presse et dans une proportion qui ne peut être supérieure à 20 % du volume total vinifié.

Sucres résiduels : 4 g/L maximum.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.

Grignan-les-Adhémar rouge :

Encépagement : Cépages principaux (70% minimum) : Grenache (20 % minimum, 70 % maximum), Syrah (30 % minimum, 80 % maximum).
Cépages accessoires : Carignan, Cinsault, Marselan (10 % maximum), Mourvèdre.
Autres cépages accessoires (10 % maximum) : Bourboulenc, Clairette blanche, Grenache blanc, Marsanne, Roussanne, Viognier.

Richesse minimale des moûts : 187 g/L pour le cépage Syrah, 207 g/L pour les autres cépages.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Rendement visé : 48 hL/ha.

Rendement butoir : 58 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Les cépages principaux représentent au minimum 70 % de l’assemblage dont 20 % minimum pour le cépage Syrah, les cépages blancs 10 % maximum de l’assemblage.

Enrichissement : Autorisé.

La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13 %.

Sucres résiduels : 3 g/L maximum si le titre alcoométrique volumique naturel est inférieur ou égal à 14 %, 4 g/L au-delà.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.