Présentation :
Appellation se répartissant en deux grands ensembles géologiques. La bordure sud-ouest du Bassin parisien pour la partie est avec un sol calcaire (tuffeau) que l’on nomme Anjou blanc (Saumurois pour l’essentiel). A l’ouest, la partie orientale du massif armoricain avec un sol de schiste, nommé Anjou noir.
Histoire :
La création d'un vignoble en Anjou semble remonter à l'époque romaine.
Le vignoble angevin se développe pendant tout le Moyen-Âge, sous l'égide des monastères sur les rives même de la Loire et autour d'Angers.
Dès le 9ème siècle et ce jusqu’à la Révolution française, des péages situés sur la Loire au niveau d'Ingrandes et de Champtocé ralentissent l’arrivée des eaux-de-vie et des vins d’Anjou vers la Bretagne (même après le rattachement à la France en 1532) puisque seuls les vins de qualité supérieure (souvent destinés au port de Nantes) franchissaient cette limite.
A partir des 12ème et 13ème siècle, le vignoble développe sa renommée grâce au rayonnement du royaume d’Henri II (1133-1189) et d’Aliénor d’Aquitaine (1122-1204).
Au 16ème siècle, la production connaît ensuite un fort développement grâce à l'arrivée des courtiers hollandais qui cherchent des vins pour leur pays et leurs colonies.
En 1600, Olivier de Serres (1539-1619) auteur du Théâtre d’Agriculture et mesnage des champs, cite les excellents vins blancs d'Anjou.
Durant le 17ème siècle, le commerce avec les Provinces Unies est si florissant que la rivière Layon est canalisée pour permettre le transport des vins.
Depuis 1755, il existait à Ingrandes-sur-Loire une verrerie capable de produire des bouteilles en verre.
La crise phylloxérique va détruire les trois quart du vignoble de l’Anjou et va entraîner le développement du cépage Cabernet franc lors des replantations.
La production de vin rouge étant destinée à une consommation régionale avec l’alimentation des débits de boissons en un vin rouge léger et fruité.
En février 1918, la fédération viticole de l’Anjou est créée.
En mai 1911, l'Union des viticulteurs de Maine-et-Loire, présidée par le docteur Paul Maisonneuve (1849-1927) également directeur de la station viticole de Saumur et professeur à l'École supérieure d'agriculture et de viticulture d’Angers, lance un concours pour la conception d’un type de bouteille différent des autres régions viticoles. Sans succès.
En 1920, suite à un concours lancé en 1913 et gagné par Louis Mignot, le verre à vin d’Anjou fait son apparition à l’occasion de la foire aux vins d’Anjou.
Le 27 octobre 1925, l'entreprise des Verreries mécaniques de l'Anjou dépose au greffe du tribunal de commerce d’Angers les caractéristiques de la bouteille à vin d4anjou qu’ele a conçu (de forme bourguignonne, contenance 75 centilitres, poids de 800 grammes, teinte champagne avec un écusson en relief doté de trois fleurs de lys, surmonté d’une couronne fermée sommée d’une étoile avec le mot Anjou entour de deux branches de laurier).
Le 24 novembre 1925, un jury de la Fédération générale des syndicats viticoles de l'Anjou valide désigne cette bouteille comme la bouteille officielle du vin d’Anjou.
Le 25 juillet 1933, le tribunal d’Angers défini les délimitations géographiques de l’appellation Anjou.
Le 14 novembre 1936, le décret d’appellation d’origine contrôlée Anjou blanc est signé et publié au Journal Officiel du 15 novembre 1936. Le cépage est le Chenin, la richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 153 g/L pour un degré alcoolique minimum de 9 °. Le rendement maximal autorisé étant de 45 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le 9 septembre 1937, le décret d’appellation d’origine contrôlée Anjou est étendu aux vins rosés et rouges. L’encépagement pour les vins rosés est composé des cépages : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt, Gamay et Grolleau. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 145 g/L pour un degré alcoolique minimal de 8,5 ° et un rendement maximal autorisé de 50 hL/ha. Pour les vins rouges : Cabernet franc et Cabernet-sauvignon. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 170 g/L pour un degré alcoolique minimal de 10 °. Le rendement maximal autorisé de 40 hL/ha.
Au même moment, sont définis comme des sous-appellations d’une qualité supérieure à l’appellation Anjou-Saumur avec un caractère original les appellations : Anjou Coteaux de Saumur (blanc, rosé, rouge), Anjou Coteaux du Thouet et de l’Argenton (blanc, rouge), Anjou Coteaux du Layon (blanc, rosé), Anjou Coteaux de la Loire (blanc produit dans le secteur de la Coulée de Serrant, de la Roche-aux-Moines et de Savennières), Anjou Coteaux du Loir et de la Sarthe (au nord d’Angers, rien à voir avec l’appellation Coteaux du Loir) et Anjou Coteaux de l’Aubance par la préfecture d’Angers; le dossier est alors étudié par le Comité National des Appellations d'origine des vins et des eaux-de-vie (INAO à compter de 1947) qui ne donnera pas suite.
Le 13 janvier 1938, le décret Anjou blanc est modifié et l’appellation d’origine contrôlée Rosé d’Anjou est créée.
Le 14 mai 1938, l'appellation Anjou mousseux est créée en même temps que l'appellation Saumur-mousseux. Elle est réservée aux vins blancs effervescents obtenus par seconde fermentation en bouteille issus du cépage Chenin ou en assemblage avec les cépages : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt, Gamay et Grolleau vinifiés en blanc et dans la limite maximale de 60 % de l’assemblage. Les conditions de production sont identiques à l’appellation Saumur blanc sauf si assemblage avec un ou des cépages de l’appellation en rouge. Dans ce cas, le degré alcoolique minimum des vins est de 9,5 ° avant adjonction de la liqueur de tirage et 10,5 ° avant adjonction de la liqueur de tirage.
Le 4 janvier 1939, les appellations simple Anjou, Anjou-Saumur et Saumur sont supprimées par décret.
Le 16 mars 1943, un décret modifie les conditions de production des appellations d’origine contrôlée Anjou et Anjou-Saumur. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 162 g/L pour un degré alcoolique minimal de 9,5 ° pour les vins blancs et rouges et 153 g/L et 9 ° pour les vins rosés.
En 1953, la superficie en production de l'appellation est de 2260 hectares.
En 1964, l’appellation d’origine contrôlée Anjou Gamay est créée pour le vignoble correspondant à la zone de l’Anjou noir (pas de production dans les communes du département de la Vienne : Berrie, Curçay-sur-Dive, Glénouze, Pouançay, Ranton, Saint-Léger-de-Montbrillais, Saix, Ternay et Les Trois-Moutiers).
Le 10 août 1966, l’appellation Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) Vins du Thouarsais est créée. Elle se situe à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Saumur et au sud immédiat de Thouars, principalement autour de la commune de Oiron-Bilazais avec un vignoble disposé sur des buttes calcaires essentiellement orienté au sud et au sud-Est. Les vins sont produit en blanc, rosé et rouge (Rendement de base : 50 hl/ha, Titre alcoométrique volumique acquis minimum : 9 %).
En 1970, la superficie en production de l'appellation Anjou est de 2180 hectares, celle de l’appellation Anjou Gamay de 20 hectares.
Le 31 décembre 2011, l'Appellation d'Origine Vin Délimité de Qualité Supérieure (AOVDQS) Vins du Thouarsais † (superficie de 15 hectares en production) est abrogée et reversée dans l'appellation Anjou. C'est la seule appellation à disparaître lors du passage des AOVDQS en IGP.
Les vins :
Le vin rosé produit dans l'appellation Anjou prend le nom de Rosé d'Anjou.
Pour les vins rouges, il existe une appellation Anjou Gamay.
L’appellation Anjou peut également être vinifié en vin effervescent blanc ou rosé sous l’appellation Anjou mousseux.
Les vins blancs peuvent être sec, demi-sec ou moelleux.
Vin sec à la robe jaune pâle ou dorée selon la maturité de la vendange, aux notes de fleurs blanches, de fruits (agrume, coing, mirabelle, pêche, poire).
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 2 à 4 ans.
Les vins demi-sec sont des vins contenant après fermentation entre 4 et 12 g/L de sucres résiduels (réglementation communautaire) ou 18 g/L par litre de sucres résiduels lorsque la teneur en acidité totale exprimée en g/L d'acide tartrique par litre n’est pas inférieure de plus de 10 g/L à la teneur en sucres résiduels.
Les vins moelleux sont des vins contenant après fermentation entre 12 et 45 g/L de sucres résiduels.
Les vins doux sont des vins contenant après fermentation plus de 45 g/L de sucres résiduels.
Accord(s) gourmand(s) avec ces vins sur le site www.101pairing.com. Autre nom possible : Anjou Mousseux Val de Loire blanc.
Température de service : 06-08 °C (43-46 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Autre nom possible : Anjou Mousseux Val de Loire rosé.
Température de service : 06-08 °C (43-46 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Vin coloré aux arômes de fleurs (iris, violette) et de fruits rouges (cassis, fraise, framboise, groseille) plutôt facile à boire.
Il existe aussi des vins d'Anjou tanniques avec une note épicée nécessitant une certaine garde pour s'assouplir.
Température de service : 15-17 °C (59-63 °F).
Garde potentielle : 3 à 7 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Contrairement à l’appellation Anjou, l’appellation Anjou Gamay ne permet pas de produire de vin dans le département de la Vienne (Berrie, Curçay-sur-Dive, Glénouze, Pouançay, Ranton, Saint-Léger-de-Montbrillais, Saix, Ternay et Les Trois-Moutiers).
L’implantation du vignoble correspond à la zone nommée Anjou noir.
Vin rouge au reflets violacés, frais et parfumé aux notes de bonbons anglais, de fleurs et de fruits rouges avec une finale parfois empyreumatique (grillé).
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 2 à 3 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Peut également prendre la dénomination Anjou Gamay nouveau.
Les vins de primeur sont des vins commercialisés l'année même de leur récolte. Le plus connu est le Beaujolais nouveau, commercialisé le 3ème jeudi de novembre.
Vin rouge frais et parfumé aux notes amyliques , de fleurs et de petits fruits rouges (fraise, framboise).
A boire rapidement.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 0 à 1 an.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.