PrésentationAppellation située dans la Champagne Berrichonne à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Bourges et une douzaine de kilomètres en amont du sud-est de Vierzon à proximité de l'appellation Reuilly.
Le vignoble est implanté essentiellement sur un plateau formé par une terrasse ancienne à une altitude variant de 110 à 133 mètres de la rive gauche du Cher. Les sols sont constitués d'argile mêlée de galets, de graves et de sable sur un socle calcaire.
Le climat est continental tempéré par la proximité du Cher.
L'appellation tire son nom de la commune éponyme dont le nom pourrait venir d'un romain nommé Quintius (prénom donner par coutume au cinquième enfant chez les gallo-romains), créateur d'un domaine.
HistoireLa présence de la vigne dans ce secteur du Berry pourrait remonter à l'époque gallo-romaine avec la tribu des Bituriges cubi, possibles créateur du cépage Vitis biturica (cela pourrait être les Bituriges Vivisques installés à Bordeaux au 1er siècle avant J.C), ancêtre de la famille des cépages Cabernet. Des traces de vignobles de cette époque existant vers Bourges (Lazenay).
En 582, Grégoire de Tours (539-594), évêque de Tours mentionne Bourges comme un centre de production de vins de qualité très variables et comme important lieu de commerce des dits vins.
Durant le Moyen-Âge, le vignoble va continuer de se développer grâce aux monastères.
Au 13ème siècle, les moines cisterciens de l'abbaye de Notre-Dame de Beauvoir créée en 1234 par Robert I de Courtenay (1168-1239), petit-fils du roi Louis VI (1081-1137) plante un nouveau cépage : le sauvignon blanc et ce sont les moines de l'Abbaye de Cîteaux qui à partir de plants de Sauvignon provenant de l’Abbaye planterons le vignoble blanc de Quincy.
Les vignobles autour de Bourges, comme celui de Quincy, n'auront pas une grande réputation jusqu'au 19ème siècle, la production de vins blancs étant principalement destiné à une consommation locale. Le commerce achetant essentiellement pour la production de vinaigre à Orléans et la distillation d'eau-de-vie dont Bourges est un important lieu de négoce.
Vers 1884, le phylloxéra fait son apparition et va ravager une bonne partie du vignoble.
En 1931 l'appellation d'origine simple est définie par la cour d'appel de Bourges.
Le 6 août 1936, Quincy est la première appellation d'origine contrôlée créée dans la vallée de la Loire. A noter que dans le décret d'appellation, les vignes de moins de huit ans ne peuvent pas être utilisée pour produire du Quincy. Le degré alcoolique minimum des vins est fixé à 10,5 ° et la superficie du vignoble est d'environ 190 hectares.
Après la deuxième guerre mondiale, le vignoble de Quincy va connaître une quasi-disparition en raison de l'exode rural et du développement de la production céréalière.
Durant la décennie 1970, la superficie du vignoble chute à une cinquantaine d'hectares.
C'est à partir de la décennie 1980 que le vignoble commence à être replanté notamment par des céréaliers à la recherche d'une diversification.
En 1993, la cave coopérative Cave romane de Brinay est créée.
En 2009, la superficie de production de l'appellation est de 220 hectares.
en 2015, la superficie du vignoble est de 290 hectares.
Les vins Quincy :
Vin sec et très vif dans sa jeunesse, à la robe or pâle avec des reflets verts présentant des notes florales (acacia, bourgeon de cassis), fruitées (citron, pamplemousse) et végétale (buis) avec une note minérale rappellant la pierre à fusil évoluant en vieillissant vers des notes miellées.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 4 à 10 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Quincy :
Encépagement : Cépage principal : Sauvignon.
Cépage accessoire (10 % maximum) : Sauvignon gris.Richesse minimale en sucre des moûts : 170 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.Rendement visé : 65 hL/ha.Rendement butoir : 75 hL/ha.Assemblage : autorisé. Dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.Enrichissement : autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.Sucres résiduels : 4 g/L maximum.Commercialisation possible : à compter du 15 décembre de l’année suivant la récolte.