Pouilly-Fuissé

Présentation :
Appellation située à 10 kilomètres environ au sud-Ouest de Mâcon et établie sur quatre communes : Chaintré, Fuissé, Solutré-Pouilly et Vergisson.
Le vignoble est implanté sur des coteaux argilo-calcaires situés entre 250 et 450 mètres d'altitude, orientés vers l'est et le sud-est en direction de la plaine de la Saône et dominés par les roches de Solutré et de Vergisson.
Le nom de Pouilly serait d'origine romaine (Paulus).

Histoire :
La Révolution française va provoquer un énorme bouleversement dans la structure du vignoble bourguignon puisqu'en novembre 1789 la totalité des biens possédés par le Clergé, qui était à cette époque le plus gros propriétaire terrien des vignobles bourguignons, sont saisis comme Bien national.
La délimitation de l'appellation fut effectuée dès le 17 décembre 1922 par le Tribunal de Première Instance de Mâcon déclarant la nécessité de protéger le caractère remarquable et singulier du vin de Pouilly-Fuissé. Depuis, l'aire d'appellation n'a jamais évoluée.
Le 13 janvier 1929 est créée l'Union des producteurs des grands vins blancs de Pouilly-Fuissé.
Le décret d'appellation d'origine contrôlée est obtenue le 11 septembre 1936. La superficie de l’appellation est de 490 hectares répartis sur un sol de calcaires et de marnes avec pour cépage le Chardonnay, la richesse minimale des moûts est fixée à 187 g/L (204 g/L si ajout du nom d’un climat), le rendement maximal autorisé est fixé à 45 hL/ha (moyenne sur 5 ans) et le degré minimum des vins produits est de 11 ° (12 ° si mention d’un climat).
A noter qu’en 1936, la commune de Davayé n’intègre pas l’appellation Pouilly-fuissé car elle produit essentiellement du vin rouge. Sa production en rouge intégrera l’appellation Mâcon en 1937 et ses vins blancs l’appellation Saint-Véran en 1971.
Le 28 mars 1938, l’appellation simple Pouilly-Fuissé est supprimée par décret.
Après la seconde guerre mondiale, l'essentiel de la production est exporté vers les Etats-Unis.
Depuis 1995, les Hospices de Beaune sont propriétaires d'un vignoble de 4 hectares dans l'appellation Pouilly-Fuissé, ce qui fait que cette appellation est la seule n'appartenant pas à la Côte d'Or et participant à la vente aux enchères du troisième dimanche de novembre.
En 2007, les démarches de hiérarchisation des terroirs de l’appellation débutent.
En 2010, la superficie du vignoble est de 760 hectares et un dossier est déposé en mars 2010 pour créer des climats premiers crus auprès de l’INAO.
En 2018, la superficie de l’appellation est de 791 hectares et le processus de hiérarchisation des climats de Pouilly-Fuissé se terminent avec la sélection de 22 climats répartis sur une superficie de 182,4 hectares (environ 30 hectares pour Chaintré, 47 hectare pour Fuissé, 70 hectares pour Solutré) : Aux Bouthières, Aux Chailloux, Le Clos de Solutré, La Frérie, Pouilly, En Servy, Vers Cras, Au Vignerais, Aux Quarts, Le Clos Reyssier, Les Chevrières, Le Clos de Monsieur Noly, Le Clos, Les Brulés, Les Ménétrières, Les Perrières, Vers Pouilly, Les Vignes Blanches, En France, Les Crays, La Maréchaude et Sur la Roche.
Le premier millésime pour les premiers crus de Pouilly-Fuissé sera le 2020 avec un rendement autorisé de 56 hL/ha.

Les vins :



Pouilly-Fuissé :
Vin nerveux à la robe or pâle avec des notes de fleurs (acacia, aubépine), d'agrumes (citron, pamplemousse), de fruits (abricot, noisette, pêche), végétales (fougère) avec des notes grillées (amande, pain grillé) et miellées.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation:

Pouilly-Fuissé :

Densité minimale de plantation : 8000 pieds/ha.

L'irrigation est interdite.

Encépagement : Chardonnay.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.

Richesse minimale des moûts : 178 g/L.

Rendement visé : 60 hl/ha.

Rendement butoir : 70 hl/ha.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13,5 %.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.

L'utilisation de morceaux de bois de chêne est interdite à toute étape de la production ou de l'élevage.

Élevage au minimum jusqu'au 1er février de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible à partir du 15 février de l’année suivant la récolte.