Présentation :
Appellation communale de la vallée du Rhône méridionale située dans la Drôme provençale, sur la vallée de l'Eygues entre Nyons (9 kilomètres) et Orange (30 kilomètres).
Le vignoble s'étire sur environ sept kilomètres sur des coteaux formant un amphithéâtre au-dessus de la vallée de l'Eygues.
Le vignoble est disposé sur un sol de marnes caillouteuses et sableuses et sur des terrasses d'alluvions orientées au nord-est et au sud-ouest entre 200 et 420 mètres d'altitude.
Le vignoble se divise en quatre terroirs, Terrasse au sud de l'appellation (à 250 mètres d'altitude, au-dessus de la vallée de l'Eygues), le Coteau au nord de la Terrasse (250 à 350 mètres d'altitude), les Collines situées au nord-est de l'appellation (300 à 450 mètres d'altitude) et le Plateau au nord-ouest de l'appellation (350 à 450 mètres d'altitude).
Le nom de l'appellation vient de Vinzobrio (hauteur, Vintio, et montagne, Briga) ou du latin Vinsobris (vigne et travail).
Histoire :
La présence de la vigne remonterait à la présence grecque mais est avérée dès le 12ème siècle.
1621 : 200 hectares de vignoble.
En 1633, Joseph-Marie Suarès (1599-1677), évêque de Vaison la Romaine de 1633 à 1666, cite dans Chorographia dioecesis Vasionensis écrit : Vinsobres ou sobre vin, prenez-le sobrement.
Juste avant la crise phylloxérique, période d'une quarantaine d'années (1880-1920) où le vignoble souffrit du mildiou, de l'oïdium, du phylloxéra mais également d'invasion d'insectes (cochylis, eudémis, pyrale...), le vignoble possède une superficie de 300 hectares.
28 décembre 1898 : fondation du syndicat de l'union des agriculteurs, ancêtre du comité des vignerons.
Au début du 20ème siècle, le vignoble est intégré dans une zone de polyculture avec des arbres fruitiers, de la lavande, des oliveraies et des chênes truffiers.
En 1929, un gel important détruit une grande partie des oliviers situés dans l'appellation. La reconversion vers la viticulture est une des solutions de rechange.
Le 19 novembre 1937, le vignoble de Vinsobres est intégré dans l'appellation Côtes du Rhône.
En 1947, la cave coopérative de Vinsobres est créée. Elle regroupe les viticulteurs et les lavandiers.
En 1956, le gel va détruire la quasi-totalité des oliviers de la zone.
Le 7 septembre 1957, Vinsobres intègre l'appellation Côtes du Rhône Villages et la même année est créé le comité des vignerons.
En 1989, débutent les démarches pour obtenir l'appellation d'origine contrôlée.
Le 17 février 2006, Vinsobres obtient l'appellation d'origine contrôlée après une nouvelle délimitation de son appellation (78 % de l'appellation côtes du Rhône villages est reprise). La superficie théorique de l'appellation est de 1400 hectares.
La superficie actuelle du vignoble (2014) est de 1100 hectares pour une production de 20000 hectolitres. Le vignoble cultivé en agriculture biologique ou biodynamique représente le tiers des surfaces.
En 2020, la superficie du vignoble exploité est de 530 hectares dont 30 % en agriculture biologique.
L’arrêté du 7 juillet 2024 modifie les proportions de l’encépagement en portant à 80 % minimum la proportion cépage principal (Grenache noir, 50 % minimum) plus cépages complémentaires(Mourvèdre et Syrah, 25 % minimum).
Les vins :
40 % de la production est exportée (principalement au Royaume-Uni).
Vinsobres :
Vin à la robe pourpre foncé avec des notes de fruits (cassis, framboise, mûre) avec une note d'épice, de garrigue et une structure tannique marquée évoluant vers des notes confiturées, des arômes de cuir et de réglisse ou de vanille.
Température de service : 16-18 °C (61-64 °F).
Garde potentielle : 2 à 5 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation : Vinsobres :
Densité minimale de plantation 4000 pieds/ha.Toute installation fixe d'irrigation située à l'intérieur des parcelles est interdite à compter du 01/05/2014.Le paillage plastique de la vigne est interdit.Encépagement : Cépage principal (50 % minimum) : Grenache noir.
Cépages complémentaires (25 % minimum) : Mourvèdre, Syrah.
Cépages accessoires (20 % maximum) : Brun argenté (Camarèse ou Vaccarèse), Carignan, Cinsault, Counoise, Muscardin, Piquepoul noir, Terret noir.
Autres cépages accessoires (5 % maximum) : Bourboulenc, Clairette, Clairette rose, Grenache blanc, Grenache gris, Marsanne, Piquepoul blanc, Roussanne, Ugni blanc, Viognier.A noter que pour les exploitations de moins de 1,5 hectare, la proportion de l'ensemble cépage principal et cépages complémentaires est supérieure ou égale à 80 % de l'encépagement et que le vin doit posséder au moins le cépage principal et un des deux cépages complémentaires.Assemblage : obligatoire. Les vins proviennent de l'assemblage de raisins ou de vins issus majoritairement du cépage principal et d'au moins un des deux cépages complémentaires.Rendement de base : 38 hl/ha.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12,5 %.Les pratiques œnologiques et traitements physiques de thermotraitement de la vendange (flash-détente, thermo-détente, thermo-flash, etc) sont interdites.Titre alcoométrique volumique total maximum autorisé après enrichissement : 14,5 %.Teneur maximale en sucres résiduels autorisée : 3 g/L pour les vins dont le titre alcoométrique volumique naturel est inférieur ou égal à 14 %, 4 g/L maximum pour les vins dont le titre alcoométrique volumique naturel est supérieur à 14 %.Les vins doivent présenter une intensité colorante modifiée supérieure ou égale à 7,5.L'utilisation de morceaux de bois de chêne à toute étape de la vinification ou de l'élevage est interdite.Élevage obligatoire au minimum jusqu'au 15 mars de l'année suivant la récolte.Commercialisation possible à compter du 31 mars.