Présentation :
C'est le cru le plus célèbre de l'appellation Pomerol. Il se situe au nord-est de la commune de Libourne à 500 mètres de la limite d'appellation Saint-Émilion et est séparé du Grand cru classé A de Saint-Émilion, Château Cheval blanc, par le château L’Évangile.
Le vignoble de 11,5 hectares (95 % Merlot, 5 % Cabernet franc) a la particularité d'être situé sur un plateau argileux composé d'une argile extrêmement fine, la montmorillonite, que l'on ne rencontre nulle part ailleurs sur l'appellation Pomerol, disposé sur un socle de crasse de fer sablo-argileux à une altitude de 40 mètres au lieu-dit Pétrus (le nom du premier pape : Petrus, Saint-Pierre en latin).
C'est le seul vin de la région bordelaise considéré comme un Grand cru mais n'appartenant à aucun classement officiel. Il a la particularité de ne pas utilisé la dénomination Château dans son nom même si le domaine est la propriété de la Société Civile du Château Petrus.
Histoire :
Ce domaine fut constitué par la famille Arnaud au 18ème siècle et est resté leur propriété sous la forme de la société civile immobilière du château Petrus jusqu'en 1945, année de son rachat complet par Mme Marie-Louise Loubat, née Gareytey (1900-1961), qui avait commencé à en posséder des parts à compter de 1925.
En 1947, Jean-Pierre Moueix (1913-2003) devient le gérant du domaine pour le compte de madame Loubat.
En 1952, Jean Veyssère devient le maître de chai du domaine.
En 1961, suite au décès d'Edmonde Loubat, sans héritier direct, le domaine est repris par son neveu, Jean-Louis Robert Lignac (49%), et sa nièce, Lily Paul Lacoste (1907-2006).
En 1964, Jean-Claude Berrouet devient l’œnologue du domaine.
En 1965, Jean-Louis Robert Lignac cède ses parts (50 % du domaine) à Jean-Pierre Moueix.
En 1969, le domaine s'agrandit de 5 hectares rachetés au château Gazin pour la somme de 24 millions de francs suite aux problèmes de succession de la famille de Baillancourt dit Courcol. Ceux-ci vendront la même année le château La Dominique à Clément Fayat.
Cette même année, Jean-François Moueix rachète la nue-propriété des parts de Lily Paul Lacoste.
En 1972, Jean-Pierre Moueix cède à son fils aîné, Jean-François, ses parts du domaine ce qui en fait l'unique propriétaire même si Lily Paul Lacoste conserve l'usufruit de sa part.
En 1985, François Veyssère, fils de Jean, devient le maître de chai du domaine.
L’œnologue du domaine est alors Jean-Claude Berrouet jusqu'au millésime 2006.
En 1987, suite aux mauvaises conditions climatiques, le vent produit par un hélicoptère est utilisé pour « sécher » les grappes de raisins.
En 2002, face au chai, une annexe du domaine est transformée en réfectoire avec à l'étage un studio, deux bureaux, une salle de réunion et une salle de projection. Ces travaux sont dirigés par les architectes suisses Herzog & De Meuron.
Depuis le millésime 2007, l’œnologue est Olivier Berrouet, fils de Jean-Claude Berrouet.
En 2010, Gilles Rabeyroux succède à François Veyssière comme maître de chef
En novembre 2010 débute les travaux d'agrandissement et de rénovation du cuvier, des chais et des locaux techniques, travaux dirigés par les architectes Jean-Pierre Errath, et Bernard Mazières.
En 2013, Jean Moueix prend la direction du domaine.
En décembre 2013 se termine les travaux, le cuvier dispose alors de 24 cuves (12 en inox et 12 en béton) et il existe désormais deux chais à barriques. La mise en bouteille de la production du domaine est effectuée par un camion d'embouteillage.
En 2016, le domaine s’est équipé de deux tours antigel.
En 2017, 20 % du capital sont cédés à Alejandro Santo Domingo, actionnaire du brasseur AB InBev. Le montant de la transaction est estimé à 200 millions d’euros soit 87,7 millions d’euros à l’hectare.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 5500 pieds/ha.
Rouge :
Pas de second vin.
Pas de millésime 1991.
Production moyenne annuelle : 240 hl/an.