Présentation :
Vignoble réparti sur 36 communes de la Côte d’Or et 4 communes de la Saône et Loire entre Dijon et Maranges, de la Côte de Beaune à la Côte de Nuits, et qui s’étire du nord-est vers le sud-ouest en une diagonale sur une longueur de 65 kilomètres avec une largeur variant de 1 à 2 kilomètres.
Le vignoble est disposé sur un sol d’argile, d’éboulis et de limons au piémont des coteaux entre 200 et 450 mètres d’altitude avec une exposition principalement vers le sud-est.
Histoire :La vigne existait sans doute en Bourgogne à l'état sauvage avant l'invasion romaine (-58 avant J.C).
Dès 60, la vigne est cultivée et des vins aromatisés, des vins doux, miellés, goudronnés ou salés sont exportés (Lucius Iunius Moderatus Columella dit Columelle dans son Traité d'agriculture).
En 96, un édit de l'empereur Domitien ordonne la suppression de la vigne hors d'Italie, sans doute afin de relancer la production de vin en Italie.
En 281, l'empereur Probus révoque l'édit de Domitien ce qui a pour conséquence de relancer la culture de la vigne en Bourgogne.
Dès cette époque, le découpage des territoires ecclésiastiques correspond approximativement aux territoires des anciennes tribus gauloises.
Après la chute des Burgondes (mort de Gondebaud en 506), la vigne fut développée par les monastères avec pour fer de lance l'abbaye de Cîteaux et l'abbaye de Cluny.
Au 10ème siècle, les moines introduisent la taille courte de la vigne, défrichent et plantent les coteaux abandonnés autour des monastères et les terrains qui leurs sont donnés.
Dès le 12ème siècle, une sélection des cépages est opérée et les terroirs commencent à être délimités.
Au 14ème siècle, certains monastères vont posséder plus de 30000 hectares de vignes.
En 1416, Charles VI de France (1368-1422), dit Charles le Bien-Aimé ou encore Charles le fol défini par un édit les délimitations de la zone de production des vins de Bourgogne de pont de Sens dans l'Yonne au Mâconnais.
Au 17ème siècle, les vins de Bourgogne deviennent les vins de la cour du roi de France, Louis XIII (1601-1643) puis Louis XIV (1638-1715).
La Révolution française va provoquer un énorme bouleversement dans la structure du vignoble bourguignon puisqu'en novembre 1789 la totalité des biens possédés par le Clergé, qui était à cette époque le plus gros propriétaire terrien des vignobles bourguignons, sont saisis comme Bien national. Par ailleurs, le décret du 22 décembre 1789 créant les départements reprend le découpage des diocèses de l'époque, ce qui explique les découpages des appellations actuelles.
En 1874, il est interdit d’importer des plants de vigne d’autres régions pour éviter le phylloxéra. Malgré cette décision, en 1878, le phylloxéra fait son apparition dans le vignoble bourguignon.
En 1881, des syndicats de défense sont créés à Beaune et à Pommard.
A partir de 1890, le phylloxéra va ravager le vignoble bourguignon.
Au début du 20ème siècle, la production bourguignonne représente 1,5 % de la production totale de la France et la vigne va être replanter laissant place principalement aux cépages Chardonnay et Pinot noir.
Le 29 avril 1930, le tribunal civil de Dijon défini les délimitations géographiques et les cépages de la région viticole Bourgogne à la demande de Sem d'Angerville et du Syndicat général de défense des intérêts viticoles et vinicoles du département de la Côte-d’Or. Le périmètre de l'appellation est donc fixé aux zones viticoles des départements de la Côte d'Or (Haute-Bourgogne), de l'Yonne (Basse-Bourgogne), de la Saône et Loire et l'arrondissement de Villefranche dans le département du Rhône (qui forme la Bourgogne avec le Beaujolais, la Côte chalonnaise et le Mâconnais). L'encépagement est le suivant : Chardonnay et Pinot blanc pour la Côte d'Or, maintien de l'aligoté pour les départements de l'Yonne et une partie de la Saône-et-Loire et maintien du Gamay pour l'arrondissement de Villefranche-sur-Saône.
Le 31 juillet 1937, un décret publié dans le Journal Officiel du 11 août 1937 définit l’appellation d’origine contrôlée Bourgogne pour les vins blancs et le vins rouges.
Le 14 octobre 1943, un décret défini les premiers crus de Bourgogne et dans le même temps crée l’appellation Bourgogne clairet ou rosé.
Le 30 octobre 2017, l’appellation Bourgogne Côte d’Or est créée avec une superficie potentielle d’environ 1000 hectares.
En 2022, l'association des vignerons de Bourgogne débute les démarches pour la création d’une appellation Bourgogne Dijon, délimitée aux communes de Corcelles-les-Monts, Daix, Dijon, Plombières et Talant auprès de l’Inao.
Les vins :Vin à la robe or pâle avec des arômes d’amande fraîche, de fleurs blanches (acacia, aubépine, chèvrefeuille), d’agrumes (citron), de fruits blancs (pêche, poire) avec une finale sur une note fermentaire (brioche) et minérale.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 2 à 4 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.Vin à la robe rubis avec des arômes de fleurs (pivoine), de fruits noirs (cassis, mûre) et rouges (cerise, framboise, grenade groseille) avec des tannins assez fins.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 9000 pieds/ha.L'irrigation est interdite.Encépagement : Cépages principaux : Chardonnay, Pinot blanc.
Cépage accessoire (30 % maximum) : Pinot gris.Rendement visé : 66 hl/ha.Rendement butoir : 73 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 178 g/L.Le cépage Pinot gris ne peut représenter plus de 30 % de l’assemblage.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.Utilisation de morceaux de bois : Interdit.Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.Encépagement : Cépage principal : Pinot noir.
Cépages accessoires (15 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris.Rendement visé : 58 hl/ha.Rendement butoir : 67 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 180 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10.5 %.Enrichissement : Autorisé.Les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) sont autorisées dans la limite d'un taux de concentration de 10 %.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,2 %.Utilisation de morceaux de bois : Interdit.Teneur maximale en sucres résiduels : 2 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.