.: ABC du Vin :.
Appellations et Crus classés
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Fronsac

Catégorie de l'appellation
Classement AOC
Date du classement 04/03/1937
Carte
Caractéristiques géographiques
Pays France
Région Bordelais
Sous-région Libournais
Commune(s)
  • Fronsac, Galgon, La Rivière, Saillans, Saint-Aignan, Saint-Germain de la Rivière, Saint-Michel de Fronsac.

Sol Argile, Calcaire
Superficie (ha) 830
Climat Océanique
Couleurs et cépages
Couleur(s) Rouge
Encépagement Cépages principaux (80 % minimum) : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Merlot. Cépages accessoires : Carmenère (10 % maximum), Côt (Malbec), Petit verdot (10 % maximum)
Production (hl)
Dégustation
Type de vin Vin a la couleur rubis soutenu, tannique aux arômes de fruits rouges, d'épices et de truffe.
Température de service 16 °C à 18 °C
Garde potentielle 6 à 10 ans
Autres informations
Appellation(s) rattachée(s) Côtes de Fronsac †
Appellation(s) de repli(s)
Site internet Site du syndicat viticole de l'appellation
Caractéristiques
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Présentation :
Appellation située à une quarantaine de kilomètres à l'est de Bordeaux, à l'ouest de Libourne, à proximité des appellations d'origine Pomerol et Saint-Émilion.
Le vignoble se réparti sur les coteaux calcaires et les plateaux des combes dominant les zones alluviales de la rive droite de la Dordogne et la rivière L'Isle jusqu'à leur confluent avec des sols argilo-calcaire, argilo-sableux, du grès et des sables.
Le climat est de type océanique.
Le nom de la commune viendrait de Castellum Francicum, château-fort construit peut-être par Charlemagne pour résister aux Sarrasins.

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Histoire :
Fronsac fut sans doute un oppidum gaulois avant de devenir de par sa position stratégique un castrum romain.
Au Moyen-Age, une forteresse fut construite sur le tertre.
Il y aurait ensuite un château-fort construit par Charlemagne (?-814) pour se protéger des sarrasins avant d'être détruit par les invasions normandes.
Par son mariage, Aliénor d’Aquitaine (1122-1204) apporte Fronsac à Henri II d'Angleterre (1133-1189).
Le 12 juin 1451, le traité de Fronsac restitue au roi de France Charles VII (1403-1461) définitivement la Guyenne.
En 1555, le marquis de Fronsac est Antoine II de Lustrac (?-1556).
Jacques d'Albon de Saint-André (1513-1562) devient marquis de Fronsac par son mariage avec Marguerite de Lustrac (1527?-1597?).
Le marquisat passe ensuite à Jean de Caumont (?-1577) puis à sa nièce, Anne de Caumont 1573-1642) qui l'apporte le 16 janvier 1595 lors de son mariage avec François d'Orléans-Longueville (1570-1631).
En 1608, Fronsac est érigé en duché par Henri IV (1553-1610) pour Léonor d'Orléans-Longueville (1604-1622), fils de François d'Orléans-Longueville.
En 1623, Louis XIII (1601-1643) fait raser la forteresse.
En 1634, Armand Jean du Plessis, cardinal duc de Richelieu (1585-1642) devient duc de Fronsac.
Le duché passe ensuite à Jean Armand de Maillé (1619-1646), puis à Louis II de Bourbon-Condé (1621-1686) avant de revenir dans la famille du Plessis de Richelieu avec Armand Jean de Vignerot du Plessis (1629-1715).
Le titre de duc de Fronsac reste alors dans la famille du Plessis de Richelieu pendant trois générations avec : Louis François Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu (1696-1788), Louis Antoine Sophie de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu (1736-1791) et enfin Armand Emmanuel de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu (1766-1822) jusqu'en 1791.
Le vignoble se développe au 18ème siècle grâce aux métairies et aux bourdieux (unité de culture plus petite que la métairie).
La réputation du vignoble des côtes de Fronsac débute vers 1750-1760 et est supérieure à celle de Pomerol jusqu'à la seconde moitié du 19ème siècle.
En 1791, le duc s'exile et en vertu de la loi sur les biens des émigrés, le duché est saisi comme Bien national.
En 1816, André Jullien dans sa Topographie de tous les vignobles connus indique que les vins de Canon se vendent au même prix que ceux de saint-Estèphe, ceux de Fronsac étant des vins de cinquième classe presque tous consommés sur place ou expédiés principalement en Bretagne, pour l'approvisionnement de la marine.
Le 29 juillet 1926, le tribunal de Libourne puis le tribunal de Bordeaux le 23 juin 1927, définissent l’appellation simple Côtes de Fronsac.
Le 4 mars 1937, l'appellation d'origine contrôlée Côtes de Fronsac est obtenue par décret pour les communes de Fronsac, Galgon (en partie), Saillans, Saint-Aignan et Saint-Michel de Fronsac. Il existait également un vignoble blanc mais peu important. L’encépagement comporte : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt (Malbec) et Merlot. La quantité minimale de sucre des moûts est fixée à 170 g/L et le degré alcoolique minimum des vins est de 10 ° pour un rendement maximal autorisé de 42 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le 16 mars 1943, un décret redéfini l’appellation Côtes de Fronsac. La richesse minimale en sucre des moûts est portée à 178 g/L et le degré alcoolique minimal à 10,5 °.
Le décret du 21/09/1976 a remplacé le nom de l'appellation Côtes de Fronsac par celui de Fronsac.
En 2009, la superficie en production de l’appellation fronsac est de 818 hectares pour une production de 40000 hectolitres.

Les vins :
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Fronsac :
Les conditions de production de l’appellation Fronsac sont identiques à celles de l’appellation Canon-Fronsac.
Le cépage Merlot représente 70 % de l'encépagement.
Vin à la couleur rubis soutenu, tannique aux arômes de fruits rouges, d'épices et de truffe.
Température de service : 16-18 °C (61-64 °F).
Garde potentielle : 6 à 10 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

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Fronsac :
  • Densité minimale de plantation : 5000 pieds/ha.
  • L'irrigation est autorisée sous condition.
  • Encépagement : Cépages principaux (80 % minimum) : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Merlot.
    Cépages accessoires : Carmenère (10 % maximum), Côt (Malbec), Petit verdot (10 % maximum).
  • Richesse minimale en sucre des moûts : 198 g/L pour le cépage Merlot, 180 g/L pour les autres cépages.
  • Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.
  • Rendement de base : 53 hL/ha.
  • Rendement butoir : 65 hL/ha.
  • Assemblage : Autorisé. Les cépages principaux doivent représenter un minimum de 50 % de l’assemblage.
  • Enrichissement : autorisé.
  • La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 15 % du volume du moût de départ.
  • Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13,5 %.
  • Sucres résiduels : 3 g/L maximum.
  • Élevage au minimum jusqu’au 15 août de l’année suivant la récolte.
  • Commercialisation possible à compter du 1er septembre.
  • Dernière modification: 9 Février 2024
    Éditeurs: Sylvain Torchet
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