Présentation :
Appellation située au nord du Beaujolais sur les flancs des Monts du Lyonnais à 15 kilomètres au sud-ouest de Mâcon et à 30 kilomètres, au nord de Villefranche-sur-Saône, face à la vallée de la Mauvaise (affluent de la Saône). Juliénas est encadré au nord par les communes de Pruzilly et de Saint-Amour Bellevue, au sud par les communes de Jullié, Chénas et La Chapelle de Guinchay.
Le vignoble se situe au nord de la commune éponyme et est implanté sur un coteau peu pentu au sol granitique avec de l’argile et du sable (à l’est), des schistes volcaniques en haut de coteaux et du sable pour le reste de l’appellation.
Le vignoble est orienté au sud à une altitude comprise entre 250 et 470 mètres d'altitude, s'étend d'est en ouest et se trouve abrité des vents du nord et de l’est.
Le climat est de type océanique avec une influence continentale et méridionale.
Le nom de l'appellation aurait, selon la légende, pour origine Jules César.
Histoire :La vigne est présente depuis le Moyen-Âge avec le château de Juliénas bâti au 13ème siècle.
En 1816, André Jullien, dans sa Topographie de tous les vignobles connus indique que les vins de Juliénas sont de troisième classe. Les vins sont colorés, corsés, spiritueux et très solides.
Le 11 mars 1938, l’appellation d’origine contrôlée Juliénas est créée, le décret publié le 16 mars 1938. Le cépage de l’appellation est le Gamay et le rendement maximal autorisé est de 40 HL/ha avec un degré alcoolique minimal du vin fixé à 10 °.
Le 4 avril 1938, l’appellation d’origine simple Juliénas est abrogée par décret.
En 1954, l'ancienne église de Juliénas est transformée en cave par Victor Perret alors vigneron et propriétaire du restaurant le Coq hardi à Juliénas.
Le 26 février 2005, les climats La Bottière, Les Capitans, Les Chers et Les Paquelets sont autorisés par L'I.N.A.O à accoler leur nom à l'appellation Juliénas.
Depuis le décret du 29 octobre 2009, cette autorisation ne semble plus exister.
En 2010, l’appellation possède une superficie de 580 hectares et une production de 22000 hectolitres.
En 2013, le décret d’appellation est modifié, il diminue le rendement de base de 58 hL/ha à 56 hL/ha et porte l’élevage des vins du 1er décembre suivant la récolte au 1er mars de l’année suivant la récolte.
Les vins :
Juliénas ou Juliénas cru du Beaujolais :
La densité moyenne de plantation de l'appellation est proche de 10000 pieds/hectare et le rendement moyen autour de 37 hL/ha.
Vin a la robe rubis intense aux reflets violacés dans sa jeunesse, charpenté, aux arômes de fleurs (pivoine, violette), de fruits (cassis, cerise, framboise, groseille) et parfois d’épices (cannelle) en vieillissant.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 5 à 10 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Conditions de production du décret d'appellation :Juliénas ou Juliénas cru du Beaujolais :
Densité minimale de plantation : 6000 pieds à l'hectare.L'irrigation est interdite.Cépage principal : Gamay.
Cépages accessoires (15 % maximum) : Aligoté, Chardonnay, Melon.Le tri de la vendange est obligatoire.Rendement de base : 56 hl/ha.Rendement butoir : 61 hl/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 180 g/L.L'assemblage des vins doit respecter les proportions de l'encépagement en cas de présence d'autres cépages que le cépage Gamay. A noter que dans le précédent décret d'appellation, le cépage Pinot noir était toléré comme cépage accessoire dans la limite de 15 % et ce jusqu'au millésime 2015.Vin obtenu par macération semi-carbonique (le raisin n'est pas égrappé, ni foulé, les cuves sont saturées par le propre gaz carbonique des raisins).Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement est autorisée pour les vins rouges, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique acquis maximum après enrichissement : 13 %.Utilisation de morceaux de bois : : Interdite.Teneur en sucres résiduels : 3 g/L maximum.Élevage au minimum jusqu'au 1er mars de l’année suivant celle de la récolte.Commercialisation possible à partir du 15 mars de l’année suivant la récolte.Le nom de l'appellation d'origine contrôlée peut être complété de la mention "cru du Beaujolais".