Grands-Echezeaux

Présentation :
Climat situé au nord de la commune de Vosne-Romanée sous le climat Echézeaux dont il n’est séparé que par un chemin. Il est enclavé entre le Clos de Vougeot au nord et le Musigny sur un terroir à dominante calcaire.
Le vignoble en pente douce (dénivelé de 150 mètres) est disposé sur un sol argilo-calcaire riche en oxyde de fer sur socle calcaire avec des marnes en bas de pente et une exposition vers l’est.
Le climat est de type océanique tempéré.
Le nom de l’appellation vient du latin casellum (ou casalis) qui désigne des hameaux ou un groupe d’habitation.
Paradoxe, les Grands-Echezeaux sont 4 fois plus petits que Les Echezeaux.

Histoire :
Le 13 novembre 1131, Hugues II (1085-1143), duc de Bourgogne, cède aux moines du prieuré de Saint-Vivant dépendant de l'abbaye de Cîteaux, l'ensemble des bois et des terres incultes qu'il possède à Flagey et à Vosne. Ces terrains englobent le futur vignoble Grands-Echezeaux.
Les moines vont y défricher et planter la vigne.
Vers 1718, dom Prinstet (1651-1727) publie l’Atlas de Cîteaux qui est un recueil de 42 planches recensant les possessions de l’abbaye de Cîteaux dont le vignoble des Grands-Echézeaux alors désigné sous le nom de Echézeaux bas.
Avant la Révolution française, l’abbaye de Cîteaux vend progressivement les vignes de ce climat.
En 1801, la commune de Flagey est renommée Flagey-lès-Gilly.
Durant le 19ème siècle, les Echézeaux bas deviennent les Grands-Echézeaux.
En 1855, les Grands Echézeaux se partagent entre 6 propriétaires : de Bahèzre de Lanlay, Chanut, Duveaux, Gillotte, Marillier, Royer-Duvergey et le climat est désormais appelé Grands-Echézeaux.
En 1886, la commune change de nouveau de nom pour devenir Flagey-Echézeaux.
Le 16 juillet 1925, le tribunal civil de Dijon défini les délimitations géographiques de l’appellation Grands-Echézeaux.
Le 31 juillet 1937, un décret, publié le 11 août 1937 au Journal Officiel, accorde l’appellation d ‘origine contrôlée Grands-Echezeaux. La superficie de l’appellation est fixée à 9 hectares 14 ares et 45 centiares sur un sol calcaire avec du sable. Elle reprend les délimitations géographiques du jugement de 1925. Le rendement maximal est fixé à 30 hL/ha, le cépage autorisé est le Pinot noir et ses variétés (beurot, liébault et Renevey pendant 15 ans) mais il reste possible d’ajouter jusque 15 % de cépages blancs (Chardonnay, Pinot blanc et Pinot gris) dans l’encépagement, la richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 212 g/L, le rendement maximal autorisé est de 30 hL/ha (moyenne sur 5 ans) et le degré alcoolique minimal des vins fixé à 12,5 °.
Le 14 octobre 1943, un décret modifie les conditions de production de l’appellation, les vins doivent avoir une richesse minimale en sucre des moûts de 207 g/L et un degré alcoolique minimum de 11,5 °.
Le décret du 27 janvier 2013 fait passer le rendement visé de 35 à 42 hL/ha et le rendement butoir de 42 à 49 hL/ha.

Les vins :

Les conditions de production sont identiques aux conditions de l’appellation Echezeaux.
Le 24 octobre 2011 : Modification du rendement visé de 35 hL/ha à 42 hL/ha.



Grands-Echezeaux :
Vin à la robe rouge rubis, long ne bouche, aux arômes de fleurs (rose, violette), de fruits rouges (cerise, pruneau) avec des tannins puissants évoluant sur des notes d’épices et de sous-bois.
Nécessite quelques années de garde avant d’être consommé.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 10 à 25 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :


Grands-Echezeaux :

Densité minimale de plantation : 9000 pieds à l'hectare.

L'irrigation est interdite.

Cépage principal : Pinot noir.
Cépages accessoires (15 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris.

Rendement visé : 42 hL/ha.

Rendement butoir : 49 hL/ha.

Richesse minimale en sucre des moûts : 198 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.

Enrichissement : Autorisé.

La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.

Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 14,5 %.

L’utilisation de morceaux de bois est : Interdite.

Teneur en sucres résiduels : 2 g/L maximum.

Élevage obligatoire jusqu'au 15 mars suivant la récolte.

Commercialisation possible à compter du 1er avril suivant la récolte.