Pécharmant

Présentation :
Appellation située au nord-est de Bergerac sur la rive droite de la Dordogne, il s'agit du plus ancien vignoble de la région de Bergerac (l'existence est attestée dès le XIe siècle).
Le vignoble, disposé en forme d'amphithéâtre, est installé sur des coteaux reposant sur un amalgame imperméable d'argile et de fer baptisé Tran recouvert de graviers, de limons et de silex sur du calcaire.
Les vignobles sont généralement exposés au sud face au vignoble de Monbazillac.
Le climat est de type océanique modéré.
Le nom de Pécharmant vient de Puycharman qui dériva en Pech-charman. Pech est un terme signifiant colline en occitan. Pécharmant dominant Bergerac et la vallée de la Dordogne.

Histoire :
Le vignoble fut créé vers le 11ème siècle et dépendait du prieuré Saint-Martin de Bergerac fondé vers 1080.
Au 13ème siècle, le développement commercial de la cité de Bergerac autour du commerce des céréales et de la viticulture permet la construction d’un pont sur la Dordogne et vers 1270, la création de Libourne qui a pour but la perception des droits et coutumes sur les vins de Bergerac et de Saint-Émilion descendant vers Bordeaux.
Durant la guerre de Cent ans (1337-1453), Bergerac est prise le 24 août 1345 par Henry de Grosmont (1310-1361), comte de Derby avant de subir entre 1347 et 1352 la peste noire qui fera disparaître la moitié de Sa population.
Au 16ème siècle se développe le commerce avec les Pays-Bas suite à la révocation de l'édit de Nantes et au départ des huguenots partis s’installer dans les Provinces Unies.
En 1816, André Jullien, dans sa Topographie de tous les vignobles connus indique que Pécharmont produit un vin rouge estimé; lorsqu'il a atteint son degré de maturité, il est sec, fin, léger, spiritueux et pourvu d'un bouquet agréable quoique faible. Il peut être rangé dans la troisième classe des vins de France, comme vins demi-fins.
En 1909, le conseil d'état statuant en assemblée générale défini la délimitation de l'appellation d'origine Bordeaux. Parmi les communes désignées, il y avait 41 communes de la Dordogne : dans le canton de Vélines, les communes de Carsac, Minzac, Montpeyroux, Saint-Martin de Gurçon, Saint-Méard de Gurçon, Villefranche-de-Longchapt. Dans le canton de Sigoulès : les communes de Cunèges, Flaugeac, Gageac à Rouillac, Mescoulès, Monbazillac, Monbos, Monestier, Pomport, Puyguilhem, Razac-de-Saussignac, Sigoulès et Thénac. Dans le canton de la Force : Prigonrieux. Canton d'Issigeac : Bouniagues, Colombier. Canton de Bergerac : Bergerac (partie de la commune située au nord de la ligne du chemin de fer de Libourne au Buisson), Lembras, Saint-Laurent des Vignes et Saint-Nexant.
Décision annulée définitivement deux ans plus tard, en 1911, par la décision de limiter l'appellation Bordeaux aux communes du département de la Gironde.
En 1943, le syndicat viticole de Bergerac est créé.
Le 12 mars 1946, l'appellation d'origine contrôlée est obtenue.
En 1953, la superficie du vignoble est de 20 hectares.
En 1956, une grande partie du vignoble est détruite par le gel.
En 1969, la superficie du vignoble est de 39 hectares.
En 1992, le décret d'appellation est modifié pour porter la densité moyenne de plantation à 4000 pieds par hectare avec pour échéance 2020.
Au début du 21ème siècle, la superficie du vignoble atteint 450 hectares pour une production moyenne de 18000 hectolitres.
Le 12 avril 2018, le rendement visé de l’appellation est modifié et passe de 46 à 50 hL/ha.

Les vins :

La cave coopérative Union Viticole Bergerac-Le Fleix représente le tiers des vins commercialisés.



Pécharmant :
Vin à la robe sombre aux arômes de fruits noirs et rouges avec des notes épicées, vanillées et des tanins marqués.
Température de service : 16-18 °C (61-64 °F).
Garde potentielle : 7 à 12 ans.

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Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :


Pécharmant :

Densité minimale de plantation : 4000 pieds/hectare.

L'irrigation est interdite.

Encépagement : Cabernet franc (65 % maximum), Cabernet-sauvignon (65 % maximum), Côt (65 % maximum), Merlot (65 % maximum).

Rendement visé : 50 hl/ha.

Rendement butoir : 54 hL/ha.

Richesse minimale en sucre des moûts : 198 g/L.

Assemblage obligatoire d'au moins trois cépages. Aucun cépage ne peut représenter plus de 65 % du total.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.

Enrichissement : Autorisé. Dans la limite de 1 % vol.

La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement est autorisée, elle ne peut pas dépasser 5 % du volume du moût de départ.

Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.

Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L maximum.

Élevage au minimum jusqu’au 15 août de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible à partir du 1er septembre de l’année suivant la récolte.