Présentation :
Appellation régionale située essentiellement au sud du département de la Loire-Atlantique et quelques communes des départements limitrophes.
Le vignoble de plus de 12000 hectares est disposé à une altitude comprise entre 5 et 90 m, sur des coteaux à faible pente (3 à 4 % généralement) et des terrains alluvionnaires à proximité des rivières et de l'estuaire de la Loire.
Le climat est de type océanique.
L'appellation tire son nom du cépage utilisé, muscadet est le nom local du cépage Melon de Bourgogne.
C'est la seule appellation en France qui ne porte pas d'indication géographique.
Histoire :
Après la domination romaine, dès le 6ème siècle, l'abbaye Saint-Martin de Vertou fondée en 576 par Saint-Martin de Vertou (?-601) cultivera un vignoble pour produire le vin sacramentel.
Dès le 9ème siècle et ce jusqu’à la Révolution française, des péages situés sur la Loire au niveau d'Ingrandes et de Champtocé ralentissent l’arrivée des eaux-de-vie et des vins d’Anjou vers la Bretagne (même après le rattachement à la France en 1532) puisque seuls les vins de qualité supérieure (souvent destinés au port de Nantes) franchissaient cette limite.
Le terme de Muscadet existe depuis au moins 1635, il est mentionné dans un bail conservé à Gorges.
Le vignoble est présent depuis au moins le 17ème siècle et l’essentiel de ses plants sont rouges.
En 1709, le cépage Melon aurait mieux résisté au gel que le cépage Folle blanche ce qui expliquerait son développement ultérieur.
Mais, c'est la crise phylloxérique, période d'une quarantaine d'années (1880-1920) où le vignoble souffrit du mildiou, de l'oïdium, du phylloxéra mais également d'invasion d'insectes (cochylis, eudémis, pyrale...), qui va transformer le vignoble du Muscadet avec l'abandon de la plantation en quinconces pour une plantation des vignes en ligne, ce qui permet la mécanisation des travaux agricoles (emploi de la charrue) et le développement du cépage Melon.
Le 12 juillet 1932, puis le 30 août 1933, le tribunal de Nantes défini les délimitations des appellations Muscadet des Coteaux de la Loire et Muscadet de Sèvre et Maine.
Le 14 novembre 1936, un décret défini l’appellation d’origine contrôlée Muscadet Coteaux de la Loire.
Le 23 septembre 1937, l'appellation d'origine contrôlée Muscadet est créée. Le degré minimum des vins est alors fixé à 9°.
Le 16 mars 1943, un décret modifie les conditions de production de l’appellation d’origine contrôlée Muscadet. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 162 g/L pour un degré alcoolique minimal de 9,5 °.
En 1953, la superficie en production de l'appellation est de 716 hectares.
En 1969, la superficie en production de l'appellation est de 688 hectares.
En 1977, le décret 77.1388 défini la mention sur lies.
La plantation importante durant la décennie 1980 provoque une crise de surproduction qui combinée au gel de 1991 et à la tempête de 1992 entraîne l'arrachage de 5000 hectares de vignoble.
Au début du 21ème siècle, le négoce devient le principal propriétaire de l'appellation avec près de 60 % du vignoble.
En 2017, débute une révision de l’aire parcellaire de l’appellation afin de procéder à une adaptation de celle-ci à la réalité économique, afin de reclasser en appellation Coteaux de la Loire, Côtes de Grandlieu ou Sèvre et Maine certaines parcelles ou d’éliminer les parcelles non exploitées.
Le 23 juillet 2020, le décret d’appellation est modifié et autorise en cépage accessoire le cépage Chardonnay (10 % maximum).
Les vins :Le cépage principal de l'appellation, le melon, est d'origine bourguignonne (arrivé en 1635).
Muscadet primeur :
Les vins de primeur sont des vins commercialisés l'année même de leur récolte. Le plus connu est le Beaujolais nouveau, commercialisé le 3ème jeudi de novembre.
Vin sec à la robe jaune pâle aux reflets verts aux arômes de fruits frais (citron, pomme verte) et une note minérale.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 0 à 1 an.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Muscadet :
Synonyme : Muscadet Val de Loire.
Vin sec et vif à la robe claire et aux reflets verdâtres avec des arômes fruités (citron, pomme verte) avec des notes iodées et minérales.
Température de service : 09-11 °C (48-52 °F).
Garde potentielle : 2 à 4 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Muscadet sur lie :
Vin reposant sur ses lies en attendant d'être soutiré.
Vin sec, légèrement perlant, à la robe très pâle, légèrement acide aux arômes de fruits (citron, pamplemousse, pomme verte) avec des notes iodées et minérales.
Température de service : 09-11 °C (48-52 °F).
Garde potentielle : 2 à 5 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Conditions de production du décret d'appellation :
Muscadet primeur :
Densité minimale de plantation : 5000 pieds à l’hectare.Irrigation : interdite.Encépagement : Cépage principal (90 % minimum) : Melon.
Cépage accessoire : Chardonnay.Richesse minimale en sucre des moûts : 153 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 9.5 %.Rendement visé : 70 hL/ha.Rendement butoir : 83 hL/ha.Assemblage : autorisé. Dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum autorisé après enrichissement 12 %.Élaboration : Les vins sont séparés de leurs lies fines de vinification avant le 31 juillet de l’année suivant la récolte.Sucres résiduels : 5 g/L maximum.Commercialisation possible à compter du troisième jeudi du mois de novembre de l'année de récolte. Muscadet et Muscadet sur lie :
Densité minimale de plantation : 5000 pieds à l’hectare.Irrigation : interdite.Encépagement : Cépage principal (90 % minimum) : Melon.
Cépage accessoire : Chardonnay.Richesse minimale en sucre des moûts : 153 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 9.5 %.Rendement visé : 70 hL/ha.Rendement butoir : 83 hL/ha.Assemblage : autorisé. Dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum autorisé après enrichissement 12 %.Élaboration : Les vins sont séparés de leurs lies fines de vinification avant le 31 juillet de l’année suivant la récolte.Sucres résiduels : 5 g/L maximum.Commercialisation possible à compter du 15 décembre de l'année de récolte.