Blaye

Présentation :
Appellation située dans les cantons de Blaye, Saint-Ciers sur Gironde et Saint-Savin à une cinquantaine de kilomètres au nord de Bordeaux sur la rive droite de la Gironde.
Les sols sont argilo-calcaires en bordure de Gironde et sablo-graveleux sur le plateau (cantons de Saint-cier et de Saint-Savin).
Le climat est de type océanique.

Histoire :
La présence de la vigne remonte à l'époque de la domination romaine.
Le 24 mai 1451, la ville de Blaye est conquise par les troupes fidèles au roi de France Charles VII(1403-1461).
L'activité commerciale et viticole de Blaye sera contrariée jusqu'au 17ème siècle par la vocation militaire de la commune.
Au 17ème siècle, la viticulture va connaître un fort développement afin de satisfaire la demande des négociants hollandais qui recherchent des vins blancs à brûler pour produire des eaux-de-vie à destination des pays nordiques.
Au 19ème siècle, le vignoble représente 20 % des surfaces cultivées.
En 1853, l’oïdium ravage le vignoble toujours composé essentiellement de cépages blancs destinés à la production d'alcool et au mutage.
Après la crise phylloxérique, période d'une quarantaine d'années (1880-1920) où le vignoble souffrit du mildiou, de l'oïdium, du phylloxéra mais également d'invasion d'insectes (cochylis, eudémis, pyrale...), le vignoble sera replanté avec des cépages charentais (Cognac) et produira des vins blancs au degré alcoolique faible destiné au commerce des eaux-de-vie de la Charente.
Le 6 janvier 1926 puis le 18 juillet 1929, un jugement du Tribunal civil de Blaye défini l’appellation Blaye ou Blayais.
Le 11 septembre 1936, un décret défini l'appellation d'origine contrôlée Blaye ou Blayais pour les vins blancs et rouges. L’encépagement autorisé est pour les vins blancs : Chenin (Pinot de la Loire), Colombard, Folle blanche, Frontignan (Monbadon?), Merlot blanc, Muscadelle, Sauvignon et Sémillon. Pour les vins rouges : Béquignol, Bouchalès (Prolongeau), Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Cahors, Malbec, Merlot, Petit verdot. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 162 g/L, le degré alcoolique minimal des vins est de 9,5 ° et le rendement maximal autorisé est de 45 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le 16 mars 1943, un décret modifie l’appellation Blaye (identique à l’appellation Bordeaux). La richesse minimale en sucre des moûts est portée à 170 g/L et le degré alcoolique à 10 ° pour les vins blancs (9,5 ° d’alcool acquis) et à 9,75 ° pour les vins rouges.
A compter de 1974, la coopérative cave des Hauts de Gironde (devenue Vignerons de Tutiac) débute la conversion du vignoble blanc en rouge.
Depuis 2000, les conditions de production de l’appellation Blaye sont plus restrictives que pour l’appellation Premières Côtes de Blaye (avant, c'était le contraire).
Le 29 octobre 2009, l'appellation Premières côtes de Blaye change de nom pour devenir Côtes de Bordeaux Blaye.

Les vins :
L’appellation synonyme de Blayais rouge † n’est plus possible.
Les vins rouges de Blaye sont dominés par le cépage Merlot, ce qui permet une consommation dans leur jeunesse.
La présence de Cabernet-sauvignon apporte tanins et épices et une certaine aptitude au vieillissement.
Les vins blancs produits dans l’aire d’appellation sont commercialisés sous l’appellation Côtes de Bordeaux Blaye blanc.


Vin coloré aux arômes de petits fruits noirs et rouges évoluant vers des notes mentholées et de poivre en vieillissant.
Température de service : 15-17 °C (59-63 °F).
Garde potentielle : 10 à 15 ans.

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Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

Densité minimale de plantation : 6000 pieds à l’hectare.

Irrigation : Pas de disposition.

Encépagement : Cépages principaux (50 % minimum) : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Merlot.
Cépage accessoire : Côt (Malbec).
Autres cépages accessoires (15 % maximum) : Carmenère (10 % maximum), Petit verdot.

Richesse minimale en sucre des moûts : 210 g/L pour le cépage Merlot, 189 g/L pour les autres cépages.
Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Rendement visé : 48 hL/ha.

Rendement butoir : 60 hL/ha.

Assemblage : obligatoire.
Les cépages principaux représentent au minimum 50 % de l’assemblage, le cépage Côt( Malbec) représente moins de 50 % de l’assemblage, les autres cépages accessoires moins de 15 %.

Enrichissement : autorisé.
La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.
L’augmentation du titre alcoométrique volumique naturel est inférieure ou égale à 1%.

Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 14 %.

Teneur en sucres résiduels : 3 g/L maximum.

Élevage au minimum jusqu’au 15 mars de la deuxième année suivant la récolte.

Commercialisation possible à partir du 31 mars de la deuxième année suivant la récolte.