PrésentationCette appellation située à l'ouest d'Agen s'étend au cœur du Lot et Garonne sur 27 communes en amont et en aval de Buzet-Sur-Baïze sur des coteaux et des terrasses dominant la rive gauche de la Garonne juste avant la confluence de la Garonne et du Lot.
Le vignoble est disposé sur un sol argilo-calcaire et de graves avec des couches limoneuses.
Le climat est océanique, tempéré par la proximité de la forêt des Landes à l'ouest.
PrésentationHistoireLa vigne est probablement présente depuis l'époque romaine avec la voie préhistorique qui permettait de joindre l’océan Atlantique aux Pyrénées centrales devenue Ténarèze avec les romains.
Le vignoble est partiellement détruit durant les grandes invasions barbares des 4ème et 5ème siècle.
Le vignoble sera reconstruit par les moines de l'ordre des chanoines réguliers de Prémontré soumis à la règle de saint Augustin près de Saint-Pierre de Buzet.
En 1241, Henri III Plantagenêt (1207-1272) accorde aux viticulteurs bordelais ce que l'on appelle le Privilège de Bordeaux : l'interdiction aux vins du haut-pays (Cahors, Gaillac...) d'entrer dans le port de Bordeaux avant la Saint-Martin (11 novembre) ce qui permettait d'écouler plus aisément les vins du vignoble de la région bordelaise. Les campagnes d'approvisionnement des bateaux provenant de l'Angleterre ayant lieu au printemps et à l'automne. Cela a pour conséquence de ralentir le développement du vignoble de Buzet même si la production locale est vendue sous le nom générique de vin de Bordeaux.
Le 12 décembre 1284, Édouard Ier d'Angleterre (1239-1307) signe un accord tarifaire où apparaît le nom de vin de Buzet.
Au début du 17ème siècle, sous le règne d'Henri IV (1553-1610), Maximilien de Béthune, (1559-1641) duc de Sully et surintendant des finances améliore la navigation de la Baïze par la construction d'écluse ce qui va améliorer les échanges commerciaux régionaux.
Le 4 août 1789, la suppression des privilèges par l'Assemblée Nationale rend de fait caduque le Privilège de Bordeaux. Le vignoble de Buzet va alors connaître, tout comme l'ensemble des vins du Haut-pays, un fort développement et portera la superficie du vignoble à plus de 800 hectares.
Au début du 19ème siècle, selon Jullien dans son livre de 1816, Topographie de tous les vignobles connus, Buzet, avec la commune de Clairac, est réputé pour sa production de vins « pourris » (on ne cueille les raisins que lorsqu'ils ont passé la maturité, et que la pellicule, ayant pris une teinte brune, se colle aux doigts) . Ces vins doux et parfumés sont achetés par le négoce de Bordeaux au même prix que les vins produits à Langon (deuxième classe).
En 1876, la Baïse transporte plus de 3000 barriques de vin par mois à destination de Bordeaux.
Entre 1880 et 1890, les épidémies viticoles : oïdium, mildiou puis phylloxéra vont provoquer le ralentissement de ce vignoble.
En 1884 et 1885, suite à la crise du phylloxéra, le trafic diminue à un millier de barrique par mois.
En 1911, un jugement restreint l'appellation Bordeaux à l'ensemble des vins produits dans le département de la Gironde ce qui exclu les vins produits dans ce secteur du Lot et Garonne.
Les deux guerres mondiales et l'exode rural ne vont pas favoriser le vignoble de Buzet même si celui-ci continue de survivre avec une production essentiellement consommée sur place, basée sur des cépages hybrides producteurs direct.
En 1946, le Comité de Défense des Vins de Buzet est créé.
Le 23 novembre 1953, l'appellation VDQS Côtes de Buzet est obtenue, elle est réservée à 7 communes. La même année, la cave coopérative de Buzet est créée, elle compte alors 112 coopérateurs possédant 235 hectares de vignoble.
Le 11 septembre 1955, la cave coopérative des vignerons de Buzet est créée (elle représente actuellement 96 % de la production de l'appellation avec environ 280 adhérents).
Le 11 avril 1967, le tribunal d'Agen étend la zone géographique de l'appellation VDQS Côtes de Buzet aux 27 communes actuelles, ce qui représente une superficie potentielle de production de 16000 hectares. Le tribunal autorise également la production de vins rosés dans l'appellation.
Le 19 avril 1973, l'appellation d'origine contrôlée est obtenue sous le nom de Buzet.
Le 12 février 1986 l'appellation prend le nom de Buzet.
En 1991, la superficie de l'appellation en production est de 1610 hectares.
En 2005, la superficie de l'appellation est de 2116 hectares pour 276 viticulteurs et un nouveau cahier des charges pour la production des vins est mis en place.
En 2007, les engrais chimiques sont remplacés par des engrais organiques sur l’ensemble de l’appellation.
Les vins :La cave coopérative de Buzet regroupe environ 200 coopérateurs et représente 95 % de la production totale de l'appellation.
La production de vins blancs est anecdotique. Elle représente 3 % du total de l'appellation.
Vin blanc sec à la robe jaune pâle lorsque majoritairement composé de Sauvignon, avec des notes fleuries (genêt) et empyreumatique (amande grillée).
Lorsque les cépages Muscadelle et Sémillon sont majoritaires dans l'assemblage, le vin possède une robe un peu plus dorée et le vin est plus rond en bouche avec de légères notes de fruits exotiques et des arômes empyreumatique (vanille).
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 6 à 8 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.La production de vins rosés est en forte progression depuis une dizaine d'années et atteint 25 % du volume total.
Vin vif aux arômes de petits fruits noirs (cassis) avec des notes mentholées.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.Près des trois quart de la production de l'appellation se fait en rouge (72 %) même si cette proportion diminue depuis la dernière décennie (85% auparavant).
Deux types de vins sont produits :
Vin issu principalement des cépages Cabernet franc et Merlot, marqué par le fruit avec des tannins présents (à boire dans les 5 ans suivant sa production).
Vin rouge à la robe sombre, charpenté et corsé avec des arômes de fruits rouges (cassis, mûre) évoluant sur des notes de pruneau et d'épices. Apte à la garde (jusque 15 ans).
Température de service : 15-17 °C (59-63 °F).
Garde potentielle : 5 à 10 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :Densité minimale de plantation : 4000 pieds/hectare.Pas de disposition concernant l'irrigation.Encépagement : Cépages principaux : Muscadelle, Sauvignon, Sauvignon gris, Sémillon.
Cépages accessoires (10 % maximum) : Colombard, Gros manseng blanc, Petit manseng.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 161 g/L.Assemblage : les cépages accessoires ne peuvent représenter plus de 10 % de l'assemblage.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 12,5 %.Teneur en sucres résiduels : 3 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.Encépagement : Cépages principaux : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt (Malbec), Merlot.
Cépages accessoires (10 % maximum) : Abouriou, Petit verdot.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 170 g/L.Assemblage : les cépages accessoires ne peuvent représenter plus de 10 % de l'assemblage.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13 %.L'utilisation de charbon oenologique est : Interdite.Teneur en sucres résiduels : 3 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.Encépagement : Cépages principaux : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt (Malbec), Merlot.
Cépages accessoires (10 % maximum) : Abouriou, Petit verdot.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 180 g/L.Assemblage : les cépages accessoires ne peuvent représenter plus de 10 % de l'assemblage.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.Enrichissement : Autorisé.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13 %.Teneur en sucres résiduels : 3 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.