Domaine de Chevalier

Présentation :
Domaine situé à une dizaine de kilomètres au sud de Bordeaux, au cœur de la forêt de Léognan.
Le domaine est d'une superficie d'environ 80 ha, le vignoble de 42 hectares se situe sur un socle argilo-graveleux recouvert de sables noirs et de graves blanches. Il se réparti en 37 hectares en rouge (Cabernet-sauvignon 65 %, Merlot 30 %, Cabernet franc 2,5 %, Petit verdot 2,5%) et 5 hectares en blanc (Sauvignon 70 %, Sémillon 30 %).
Le nom du domaine est une déformation durant le 19ème siècle du nom du lieu-dit où il se situe : Cibaley.

Histoire :
Le vignoble de la propriété fut d'abord planté au 18ème siècle vers 1770 au lieu-dit Cibaley selon la carte de Guyenne de 1785 de Pierre de Belleyme (1747-1819).
Le terme de Cibaley va se transformer en Chevalier et au début du 19ème siècle, le domaine de Chevalier sera recensé dans le Traité sur les vins du Médoc et les autres vins rouges et blancs du département de la Gironde de William Franck en 1824 comme produisant 12 à 15 tonneaux.
Quelques années plus tard, la vigne sera arrachée et laissera la place à des pins durant une trentaine d'années.
En 1865, Jean Ricard (1828-?), propriétaire des châteaux de Fieuzal, Haut-Bailly et Malartic-Lagravière, acheta le domaine, le rebaptisa en Domaine de Chevalier et le replanta.
Après son décès, la direction du domaine est repris par Gabriel Beaumartin (?-1942) son gendre. Celui-ci travaillera en collaboration avec Marcel Doutreloux (1908-?) époux de sa nièce Valentine.
En 1942, Jean Ricard, petit fils de Jean Ricard, assure l'intérim jusqu'en 1948 et la nomination de Claude Ricard. Louis Grassin sera l'œnologue de la propriété.
A compter de 1954 et jusqu'en 1985, Emile Peynaud devient l'oenologue conseil du domaine.
En 1983, le domaine fut vendu à la famille Bernard pour la somme de 20 millions de francs en raison de problèmes de successions. Claude Ricard restera à la direction du domaine jusqu'en 1988 et c'est Olivier Bernard, 23 ans à l'époque, qui lui succédera Le domaine possède alors un vignoble de 18 hectares.
A la même époque, le vignoble du château Léognan, 6 hectares, est repris en fermage.
En 1993, le domaine de la Solitude (32 hectares de vignoble, 25 hectares en rouge, 7 hectares en blanc) appartenant à la communauté religieuse de la Sainte-Famille de Martillac est repris en fermage pour une durée de 40 ans.
A noter que cette propriété n'a connue que 4 responsables depuis sa création : Jean Ricard, Gabriel Beaumartin, Claude Ricard et Olivier Bernard.
L’œnologue conseil du domaine est Stéphane Derenoncourt depuis 2002 pour le vin rouge.
En juillet 2005, Julien Delpeuch devient le maître de chai du domaine.
En 2007, le fermage du château Léognan cesse. La même année, des tours antigel, au nombre de cinq, sont installées pour protéger une quinzaine d'hectares sur les 45 hectares du vignoble.
Frédéric Lelong est le chef de culture.
En 2009, l’exploitation du vignoble du château Lespault-Martillac (8 hectares) est repris par l'équipe du Domaine de Chevalier.
En mai 2011, Julien Delpeuch le maître de chai quitte le domaine.
En décembre 2012, Olivier Bernard devient président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux (UGCB).

Les vins :
Densité moyenne de plantation : 10000 pieds à l'hectare.
Rendement moyen : 35 hl/ha.
Le second vin du domaine porte le nom de : Esprit de Chevalier (blanc et rouge). Création avec le millésime 1989.
Il s'appelait auparavant Bâtard-Chevalier.
Autre vin produit : Château Lespault-Martillac. Vin élaboré par l’équipe du domaine de Chevalier depuis le millésime 2009.