Présentation :Cette appellation située dans la partie ouest de l'appellation Anjou s'étend sur 43 communes du département du Maine et Loire et 3 communes des Deux-Sèvres et englobe les appellations Anjou-Coteaux de la Loire, Coteaux du Layon et Savennières.
Le vignoble est installé sur des coteaux orientés nord-ouest et sud-est, dont l'altitude varie de 50 à 90 mètres, avec un sol de graves, de marnes et de schistes sur socle calcaire.
Histoire :La création d'un vignoble en Anjou remonte au moins à l'époque romaine.
Si le vignoble angevin se développe pendant tout le Moyen-Âge, s'installant sous l'égide des monastères sur les rives même de la Loire et autour d'Angers, il acquiert surtout sa renommée à partir des XIIème et XIIIème siècles. Le rayonnement du royaume d’HENRI II et ALIENOR d’Aquitaine permet alors au « vin d'Anjou » d’arriver sur les plus belles tables.
La production connaît un développement important à partir du XVIème siècle grâce à l'arrivée des courtiers hollandais qui cherchent des vins pour leur pays et leurs colonies. Les Hollandais, en font d'amples provisions et le commerce est si florissant au XVIIIème siècle qu’afin de favoriser le transport, la rivière Layon, qui traverse la zone géographique, est canalisée.
« L’Anjou » doit sa notoriété essentiellement à la production de vins blancs issus du cépage Chenin.
Cependant, les plantations en cépage cabernet franc N ou « plant breton » (plant qui doit alors son nom à son arrivée par bateau par l’estuaire de la Loire située à cette époque dans la région bretonne), puis, un peu plus tard, en cépage cabernet-sauvignon N, vont s’accélérer après la crise phylloxérique, dès 1865.
La vinification est principalement orientée, au début du XXème siècle, vers l'élaboration de « rouget », dénomination locale d’un vin léger consommé dans les cafés et constitue la première étape de la mutation du vignoble angevin, avec le développement d’une production importante de vins rosés emblématiques.
La deuxième étape de cette mutation s’appuie sur l’expérience acquise par les producteurs sur la gestion de cet ensemble végétal. L’observation et l’analyse de la meilleure adéquation entre le cépage et ses sites de plantation, l’appréciation des potentialités de la vendange et la maîtrise des techniques de vinification, ont conduit au développement de la production de vins rouges dès les années 1960.
Cependant, les professionnels de la région se sont rendus à l’évidence qu’ils disposaient d’un territoire et d’un savoir-faire capable de mieux marquer de son empreinte l’originalité de leur production de vins rouges.
En 1982, le projet de création de l'appellation Anjou-Villages est déposé officiellement.
Le 14 novembre 1991, l'appellation d'origine contrôlée Anjou-Villages est obtenue.
La production est l’œuvre, en 2010, de 130 caves particulières et 2 caves coopératives.
Les vins :Rouge :
Vin a la robe rubis foncée aux arômes de fleurs (iris, violette) et de fruits noirs (cassis, mûre) évoluant sur des notes épicées (réglisse), de sous-bois et de venaison (les tanins se fondent en vieillissant).
Apte à la garde.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 5 à 10 ans et +.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.Conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 4000 pieds à l'hectare.L'irrigation est interdite.Encépagement : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon.Richesse minimale en sucre des moûts : 189 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 60 hL/ha.Enrichissement : autorisé.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 12,5 %.L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.Teneur en sucres résiduels : 3 g/L maximum.Élevage au minimum jusqu'au 15 juin de l'année suivant la récolte.Commercialisation possible à compter du 1er juillet de l'année suivant la récolte.Le nom de l’appellation peut être complété par la dénomination géographique Val de Loire sur l'étiquette.