Bourgogne Côte Saint-Jacques

Présentation :
Vignoble de l'Yonne situé au sud-est d'Auxerre de part et d'autre de la rivière Yonne et autour de la commune de saint-Bris le Vineux, à la proximité immédiate de l'appellation Chablis.
Le vignoble est installé sur un sol d’argile et de marnes calcaires sur socle calcaire à une altitude comprise entre 120 et 280 mètres et une exposition généralement vers le sud.

Histoire :
La vigne existait sans doute à l'état sauvage en Bourgogne avant l'invasion romaine (-58 avant J.C).
En 96, un édit de l'empereur Domitien ordonne la suppression de la vigne hors d'Italie, sans doute afin de relancer la production de vin en Italie.
En 281, l'empereur Probus révoque l'édit de Domitien ce qui a pour conséquence de relancer la culture de la vigne en Bourgogne. Dès cette époque, la présence de la vigne est attestée dans une villa gallo-romaine d'Escolives-Sainte-Camille situé près d'Auxerre et face à Irancy sur la rive gauche de l'Yonne. La voie romaine Agrippa (Boulogne-Lyon) passant par Auxerre.
A compter du 5ème siècle, la vigne fut développée en Bourgogne par les monastères avec pour fer de lance l'abbaye de Cîteaux et l'abbaye de Cluny.
En 422, l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre est fondée par Germain d'Auxerre ou Germain l’Auxerrois (380?-448), évêque d'Auxerre de de 418 à 448.
Durant le Moyen-Âge, le vignoble va se développer à proximité d'Auxerre car l'Yonne est navigable jusqu'à Cravant (18 kilomètres au sud d’Auxerre) et permet d'alimenter Paris.
En 1082, il existe un vignoble à Joigny (donation de vignes par un sieur Lentéric au prieuré bénédictin de Notre-Dame à Joigny fondé en 1080 par Geoffroi II de Joigny).
En 1776, le vignoble de Joigny atteint la superficie de 574 hectares et la commune possède un port pour embarquer les vins gris et rouges vers Paris.
En 1787, la superficie du vignoble autour d’Auxerre est de 1827 hectares.
Entre 1880 et 1890, 20000 hectares du vignoble du département de l’Yonne (50 % du vignoble du département) sont détruits par le phylloxéra. Le département de l’Yonne est alors le deuxième département producteur français de vin.
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, la côte Saint-Jacques (49 hectares) est le meilleur cru du vignoble de Joigny et sa production est consacrée au vin gris. Les cépages utilisés sont alors le côt rouge (dolcetto nero?), le Meslier, le Pinot blanc, le Pinot gris, le Pinot noir et le Trousseau.
Au début du 20ème siècle, le vignoble n’est pas replanté en raison de la concurrence des vins du Languedoc qui approvisionnent Paris par le train et de la désertification rurale.
Vers 1930 quelques vignes sont replantées avec les cépages Chardonnay, Pinot gris et Pinot noir. La production s’oriente alors de nouveau vers les vins gris et rouges.
En 1975, la production de Joigny peut être commercialisée sous l’appellation d‘origine contrôlée Bourgogne et la mention complémentaire Côte Saint-Jacques est accordée.
En 1995, Michel Lorain du restaurant la Côte Saint-Jacques obtient une dérogation pour planter 0,5 hectare en multi-cépage afin de (re)produire le vin gris de Joigny (à la robe œil de perdrix) ayant pour base le cépage Pinot gris.
En 2016, la superficie du vignoble est de 13,3 hectares.

Les vins :
A noter que dans le décret du 16 octobre 2009, la mention rosé avait disparu au bénéfice de la mention Clairet.
Depuis les deux mentions peuvent être utilisées sans distinction.



Les vins sont produits avec les cépages Chardonnay et Pinot blanc (un seul producteur, un hectare en production).
Vin aux arômes de fleurs blanches (aubépine) et de fruits blancs (abricot).
Température de service : 10-12 °C (52-55 °F).
Garde potentielle : 2 à 6 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Les vins produits dans l’appellation Bourgogne Côte Saint-Jacques Clairet ou rosé sont en réalité commercialisés sous l’appellation Bourgogne Côte Saint-Jacques gris.
Ils sont issus uniquement du cépage Pinot gris.
Vin à la robe « œil de perdrix » aux arômes floraux (aubépine) et fruités (groseille, pêche) avec une note fermentaire (brioche) en finale.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Les vins sont produits uniquement à partir du cépage Pinot noir.
Vin peu tannique, fruité (cerise, fraise, framboise, groseille) évoluant sur des notes de champignon et de sous-bois.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 5 à 10 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Conditions de production du décret d'appellation:

Densité minimale de plantation : 7000 pieds/ha.

L'irrigation est interdite.

Encépagement : Cépages principaux : Chardonnay, Pinot blanc.
Cépage accessoire (30 % maximum) : Pinot gris.

Rendement visé : 66 hl/ha.

Rendement butoir : 73 hl/ha.

Richesse minimale des moûts : 170 g/L.

Le cépage Pinot gris ne peut représenter plus de 30 % de l’assemblage.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10.5 %.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13 %.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.

L'utilisation de morceaux de bois est interdite à toute étape de la production ou de l'élevage.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.

Encépagement : Cépages principaux : Pinot noir, Pinot gris.
Cépages accessoires (15 % maximum) : César (10 % maximum), Chardonnay, Pinot blanc.

Rendement visé : 58 hl/ha.

Rendement butoir : 67 hl/ha.

Richesse minimale des moûts : 170 g/L.

Le cépage César ne peut représenter plus de 49 % de l’assemblage.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13,5 %.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.

L'utilisation de morceaux de bois est interdite à toute étape de la production ou de l'élevage.

L'utilisation de charbons œnologiques (modification de la couleur) est interdite.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.

Encépagement : Cépage principal : Pinot noir.
Cépages accessoires (15 % maximum) : César (10 % maximum), Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris.

Rendement visé : 58 hl/ha.

Rendement butoir : 67 hl/ha.

Richesse minimale des moûts : 180 g/L.

Le cépage César ne peut représenter plus de 49 % de l’assemblage.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.

Enrichissement : Autorisé.

Les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) sont autorisées dans la limite d'un taux de concentration de 10 %.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13,5 %.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 2 g/L.

L'utilisation de morceaux de bois est interdite à toute étape de la production ou de l'élevage.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l’année suivant la récolte.