Présentation :Appellation située au sud du département des Alpes de Haute-Provence. Elle s'étend de part et d'autre de la Durance depuis les coteaux de la rive gauche débutant au niveau de la forêt de Pélissier, située au nord de Manosque et s'étirant vers le sud jusqu'au confluent avec le Verdon et sur la rive droite avec le plateau de Valensole bordé au sud par le Verdon.
Le vignoble est installé sur un sol calcaire et caillouteux à une altitude moyenne de 450 mètres.
Les dispositions relatives aux cépages principaux noirs (Grenache, Syrah) ne s'appliquent pas aux propriétés ne vinifiant pas dans l'appellation et d'une superficie inférieure à 1,5 hectare de vignes dans l'appellation.
Le nom de l'appellation est issu du nom de la commune éponyme (signifiant pierre verte).
Histoire :La viticulture existe dans la région provençale dès le 6ème siècle avant Jésus-Christ avec les phocéens.
A l'époque romaine, la première trace de culture de la vigne dans ce secteur apparaît dans le livre IV de La Géographie de Strabon (-58-25), géographe grec. Celui-ci indique que le vin que les Ligures produisent est peu abondant, résineux et âpre au goût. Il indique également que de son temps les Ligures vivaient aussi du produit de leurs troupeaux, de lait et de bière d'orge, et faisaient peu de vin qu'ils mélangeaient à de la poix.
Après la chute de l'empire romain, le vignoble sera maintenu par les ordres monastiques et religieux.
Au 10ème siècle, le prieuré de Ganagobie, monastère dédié à Notre Dame et fondé par le futur évêque de Sisteron : Jean III (930-965 ?), qui en fit don à l'abbaye de Cluny en 939, va recevoir des terres et des vignes autour de Manosque (époque de nombreux dons dus aux grandes peurs parmi les populations de l'an 1000). Dès cette époque, les ordres monastiques développent la production et le commerce du vin (cf Côtes de Provence).
Jusqu'au 12ème siècle, la ville de Manosque est dirigée par l'abbaye Saint Victor de Marseille et les Comtes de Forcalquier.
Vers 1144, Guigues de Forcalquier (?-1149) fit donation de la ville de Manosque aux chevaliers du Temple.
En 1312, le concile de Vienne confisque les biens des templiers et les attribuent à l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Les hospitaliers vont faire cultiver et développer la vigne autour de Manosque jusqu’à la Révolution française. Le vignoble va alors se développer dans toute la vallée de la Durance et s'étendre jusqu'à Sisteron.
Dans la seconde moitié du 19ème siècle, l'oïdium a compter de 1860 ravage le vignoble puis le phylloxéra.
A compter de 1888, le vignoble commence à être replanté dans la vallée de la Durance.
Après la seconde guerre mondiale, en 1956, le syndicat des vignerons de la Durance débute les démarches pour la reconnaissance des Coteaux de Pierrevert.
Le 10 août 1959 l'appellation Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) Coteaux de Pierrevert est reconnue pour 42 communes.
En 1988, le syndicat viticole des Coteaux de Pierrevert dépose une demande pour obtenir l'appellation d'otrigine contrôlée.
Le 1er juillet 1998, l'appellation d'origine contrôlée Coteaux de Pierrevert est créée avec un vignoble d'environ 450 hectares réparti sur 11 communes.
Le 28 octobre 2009, l'appellation d'origine contrôlée change de nom et devient Pierrevert.
Les vins :
Pierrevert blanc :
Représente 10 % de la production de l'appellation.
Vin sec, nerveux, avec un nez expressif présentant souvent des notes florales et fruités.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Pierrevert rosé :
Représente 30 % de la production de l'appellation.
Vin frais, avec une bonne nervosité, et fruité.
Température de service : 10-12 °C (50-54 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Pierrevert rouge :
Représente 60 % de la production de l'appellation.
Vin coloré, tannique, avec des arômes d’épices et de garrigue.
Température de service : 15-18 °C.
Garde potentielle : 4 à 6 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 4000 pieds à l’hectare.Irrigation : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité. Pierrevert blanc :
Encépagement : Cépages obligatoires (50 % minimum) : Grenache blanc, Vermentino.
Cépages secondaires : Clairette, Roussanne, Ugni blanc.
Cépages accessoires (10 % maximum) : Marsanne, Piquepoul blanc, Viognier.Richesse minimale en sucre des moûts : 187 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimal : 11,5 %.Rendement visé : 60 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Assemblage : obligatoire. Avec au moins un des cépages obligatoires.Enrichissement : autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.Sucres résiduels : 4 g/L maximum.Commercialisation possible : à partir du 15 décembre de l'année de récolte. Pierrevert rosé :
Encépagement : Cépages obligatoires (70 % minimum) : Cinsault, Grenache noir, Syrah.
Cépages accessoires (10 % maximum) : Mourvèdre, Téoulier. Autre cépage noir : Carignan.
Cépages blancs accessoires (20 % maximum) : Clairette, Grenache blanc, Roussanne, Ugni blanc, Vermentino, dont maximum 10 % pour : Marsanne, Piquepoul blanc, Viognier.Richesse minimale en sucre des moûts : 187 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimal : 11,5 %.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Assemblage : autorisé. Le ou les cépages principaux doivent représentent plus de 50 % de l’assemblage.Enrichissement : autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.L'utilisation de charbon oenologique est : autorisée pour les moûts et vins encore en fermentation, issus de presse, dans la limite de 20 % du volume de la récolte considérée.Sucres résiduels : 4 g/L maximum.Commercialisation possible : à partir du 15 décembre de l'année de récolte. Pierrevert rouge :
Encépagement : Cépages principaux (70 % minimum) : Grenache noir (15 % minimum), Syrah (30 % minimum).
Cépages secondaires : Carignan, Cinsault.
Cépages accessoires (10 % maximum) : Mourvèdre, Téoulier.
Autres cépages (10 % maximum) : Clairette, Grenache blanc, Marsanne, Piquepoul blanc, Roussanne, Ugni blanc, Vermentino, Viognier.Richesse minimale en sucre des moûts : 187 g/L pour le cépage Syrah, 189 g/L pour les autres cépages.Titre alcoométrique volumique naturel minimal : 12 %.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 66 hL/ha.Assemblage : obligatoire. Les cépages principaux représentent plus de 50 % de l’assemblage.Enrichissement : autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13,5 %.Sucres résiduels : 3 g/L maximum si le titre alcoométrique volumique naturel est inférieur ou égal à 14 %, 4 g/L au-delà. Commercialisation possible : à partir du 15 décembre de l'année de récolte.