Vouvray

Présentation :
Appellation située sur la rive droite de la Loire à l'est immédiat de Tours.
Le vignoble est installé entre 85 et 110 mètres d'altitude sur le coteau dominant la Loire et entaillé par les différentes vallées des affluents de celle-ci. Il est implanté sur un plateau au sol argilo-calcaire de tuffeau avec de l'argile et du sable en bas de pente.
Le climat est de type océanique.
Les conditions météorologiques favorisent la surmaturation des raisins (parfois l'apparition de pourriture noble) ce qui permet de produire des vins demi-secs, moelleux voir doux selon les millésimes.
Le nom de l’appellation aurait pour origine le terme gaulois Vobero (lieu très humide et caché) avant de devenir Vovroy puis Vouvray au 17ème siècle.

Histoire :
Saint Martin de Tours (316-397), évêque de Tours à compter de 371 et fondateur de l'ermitage de Marmoutier en 372 situé sur la commune de Sainte-Radegonde (quartier de Tours depuis 1964) qui deviendra ultérieurement un monastère bénédictin aurait planté de la vigne dès le 4ème siècle et son âne aurait permit la découverte de la taille courte de la vigne en mangeant les rameaux de celle-ci.
Dès le Moyen-Âge, le cépage Chenin est le cépage principal de cette zone.
Au 16ème siècle, la Loire permet la diffusion des vins produits avec les achats des courtiers néerlandais qui importe des vins blancs afin de transformer ceux-ci en eau-de-vie destinée aux pays riverains de la mer Baltique et de la mer du Nord (Allemagne, Russie, Scandinavie...).
Vers 1840, suite à la création par Jean-Baptiste Ackerman (1790-1866) des premiers vins champagnisés de Saumur en 1838, débute la production de vins effervescents selon la méthode de la seconde fermentation en bouteille.
Avant la création des appellations d’origine, le vin blanc de Pineau de la Loire (Chenin) produit à Montlouis et à Vouvray prenait le nom de vin de Vouvray.
En 1860, le vignoble du département de l’Indre-et-Loire possède une superficie de 40000 hectares.
En 1878, le phylloxéra fait son apparition en Touraine à Noizay après avoir connu la propagation du mildiou vers 1860.
Entre 1890 et 1905, le vignoble se reconstitue avec des cépages greffés sur porte-greffes résistants.
Conséquence de la crise phylloxérique, les exportations vers la Belgique et les Pays-Bas disparaissent au profit d’une consommation locale et française.
En 1906, un syndicat de défense des vignerons de Vouvray est créé.
En 1929, un jugement défini les délimitations géographiques de l'appellation d'origine simple (AOS) Vouvray : Chançay, Noizay, Parçay-Meslay, Reugny, Rochecorbon, Tours Sainte-Radegonde, Vernou sur Brenne, Vouvray (manque Parçay-Meslay).
Le 8 décembre 1936, l'appellation d'origine contrôlée Vouvray est créée par un décret publié au Journal Officiel du 11 décembre 1936 pour les vins blancs et les vins mousseux. Les cépages autorisés sont alors l’Arbois et le Chenin. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 170 g/L, le degré alcoolique minimal des vins est alors de 10 ° et le rendement maximal autorisé est de 45 hL/ha (moyenne sur 5 ans). Les vins mousseux sont obtenus uniquement par seconde fermentation en bouteille.
En 1937, un arrêt de la cour de cassation interdit définitivement aux viticulteurs de Montlouis de commercialiser leurs vins sous le nom de Vouvray. La même année est créée la confrérie de la Chantepleure chargée de la promotion des vins de Vouvray.
Le 16 mars 1943, un décret modifie les conditions de production des appellations d’origine contrôlée Vouvray et Vouvray mousseux. La richesse minimale en sucre des moûts pour l’appellation Vouvray est fixée à 187 g/L pour un degré alcoolique minimal de 11 °, pour les vins destinés à la champagnisation et commercialisé sous l’étiquette Vouvray mousseux, la richesse minimale en sucre des moûts est de 152 g/L et un degré alcoolique minimal de 9,5 ° avant adjonction de la liqueur de tirage.
En 1953, la cave coopérative des producteurs de Vouvray est créée. La superficie du vignoble de l'appellation est alors de 1475 hectares.
En 1970, la superficie en production de l'appellation est de 1510 hectares.
En 2009, la surface des vignes de l'appellation est de 2162 hectares.

Les vins :

Particularité de cette appellation la grande diversité des vins produits : sec, demi-sec, moelleux, liquoreux et effervescent.
La majorité de la production s'effectue en vins effervescents (près de 60 % du volume).



Vouvray sec :
Vin à la robe or pâle avec des reflets verts évoluant vers l'ambré en vieillissant avec des arômes de fleurs (acacia, aubépine, chèvrefeuille, rose), de fruits (abricot, coing, poire, pomme, raisin) avec une note minérale évoluant vers des notes empyreumatiques et miellées. Attendre 1 à 2 ans avant de consommer.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F)
Garde potentielle : 5 à 15 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Vouvray demi-sec :
Vin tendre à la robe pouvant aller de l'or pâle avec des reflets verts à or ambré avec des arômes fruités (abricot, coing, poire, pomme, raisin) évoluant sur des notes minérales et parfois miellées. Peut se boire jeune.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F)
Garde potentielle : 10 à 15 ans.

Vouvray Moelleux : Vin à la robe or ambrée avec des arômes confits de fruits (agrumes, litchi, mirabelle, papaye, poire, reine-claude…), d'épices, de pâte d'amande et des notes de miel. Attendre quelques années avant de consommer. Vin de très longue garde.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F)
Garde potentielle : 10 à 30 ans et +.

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Vouvray moelleux :
Vin à la robe pouvant aller de l'or pâle avec des reflets verts à or ambré avec des arômes fruités (abricot, coing, poire, pomme, raisin) évoluant sur des notes minérales et parfois miellées. Peut se boire jeune.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F)
Garde potentielle : 10 à 15 ans.

Vouvray Moelleux : Vin à la robe or ambrée avec des arômes confits de fruits (agrumes, litchi, mirabelle, papaye, poire, reine-claude…), d'épices, de pâte d'amande et des notes de miel. Attendre quelques années avant de consommer. Vin de très longue garde.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F)
Garde potentielle : 10 à 30 ans et +.

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Vouvray doux :
Vin a la dorée avec des arômes confits de fruits mûrs (coing, abricot, poire), d'amande grillée et de miel d’acacia évoluant sur le pain d'épices et la truffe en vieillissant. Préférer un vin d'au minimum 4 ans.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F)
Potentiel de garde (estimation) : 20 à 30 ans minimum.

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Blanc mousseux :

Vouvray mousseux :
Vin mousseux présentant de fines bulles à la robe paille avec des arômes de fleurs (acacia, aubépine, chèvrefeuille, rose), de fruits (abricot, coing, poire, pomme, raisin) avec une pointe minérale évoluant dans le temps sur des notes de brioche et de miel.
Température de service : 06-09 °C (43-48 °F).
Garde potentielle : 2 à 5 ans.

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Blanc pétillant :

Vouvray pétillant :
La production de vins pétillants est anecdotique (72 hectolitres en 2009, pour 81649 hectolitres en mousseux).
Vin effervescent présentant une plus légère effervescence que le mousseux, à la robe paille avec des arômes de fleurs (acacia, aubépine, chèvrefeuille, rose) et de fruits (abricot, coing, poire, pomme, raisin) avec un caractère vineux.
Température de service : 06-09 °C (43-48 °F).
Garde potentielle : 1 à 3 ans.

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Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

Densité minimale de plantation : 6000 pieds/hectare.

Pas de disposition concernant l'irrigation.

Encépagement : Cépage principal : Chenin.
Cépage accessoire (5 % maximum) : Arbois (orbois).

Assemblage : Le cépage Chenin doit représenter plus de 50 % de l’assemblage.

Vouvray demi-sec, liquoreux, moelleux ou sec :

Rendement visé : 52 hL/ha.

Rendement butoir : 65 hL/ha.

Richesse minimale en sucre des moûts : 178 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 15 %.

Sucres résiduels : 8 g/L maximum pour les vins secs, entre 4 et 12 g/L pour les vins demi-sec, entre 12 et 45 g/L pour les vins moelleux, minimum 40 g/L pour les vins liquoreux.

Élevage au minimum jusqu'au 15 janvier de l’année suivant la récolte.

Commercialisation à partir du 1er février suivant la récolte.

Vouvray mousseux :

Rendement visé : 65 hL/ha.

Rendement butoir : 78 hL/ha.

Richesse minimale en sucre des moûts : 153 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 9,5 %.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.

Elaboration : Exclusivement par seconde fermentation en bouteille.

Surpression : Minimum 3 bars (mesure à 20°C).

Tirage : A partir du 1er janvier suivant la récolte.

Élevage de 12 mois minimum après la date du tirage.

Commercialisation : 12 mois minimum à compter de la date de tirage.

Les vins sont élaborés et commercialisés dans les bouteilles à l’intérieur desquelles a été réalisée la prise de mousse, à l’exception des vins vendus dans des bouteilles d’un volume inférieur à 37,5 centilitres ou supérieur à 150 centilitres.

Vouvray pétillant :

Rendement visé : 65 hL/ha.

Rendement butoir : 78 hL/ha.

Richesse minimale en sucre des moûts : 153 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 9,5 %.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.

Elaboration : Exclusivement par seconde fermentation en bouteille.

Surpression : Entre 1 et 2,5 bars (mesure à 20°C).

Tirage : A partir du 1er janvier suivant la récolte.

Élevage de 12 mois minimum après la date du tirage.

Les vins sont élaborés et commercialisés dans les bouteilles à l’intérieur desquelles a été réalisée la prise de mousse, à l’exception des vins vendus dans des bouteilles d’un volume inférieur à 37,5 centilitres ou supérieur à 150 centilitres.