Présentation :
Situé à l'est de Bordeaux et au sud-ouest du Périgord sur les deux rives de la Garonne, le vignoble de Bergerac se situe dans le Périgord pourpre.
Celui-ci se situe sur des sols à la composition variée : alluvion, argile, calcaire, graves et sable à la géographie disparate (culture sur des plateaux, des côtes, en terrasse, etc) en amont de Bergerac.
Le climat est océanique tempéré.
Les appellation Côtes de Bergerac, Côtes de Montravel, Haut-Montravel, Monbazillac, Montravel, Pécharmant et Saussignac sont incluses dans l'aire d'appellation Bergerac.
Le nom de l’appellation Bergerac serait dérivé du latin Bracarius ou Bragayrac (du gaulois braca fabricant de braies) ou du germanique berg (montagne).
Histoire :La ville de Bergerac est née au 11ème siècle autour d’un château.
Au 13ème siècle, le développement conmmercial de la cité autour du commerce des céréales et de la viticulture permet la construction d’un pont sur la Dordogne.
En 1270, la présence de la vigne est attestée avec la création de Libourne qui a pour but la perception des droits et coutumes sur les vins de Bergerac et de Saint-Émilion.
Durant la guerre de Cent ans (1337-1453), Bergerac est prise le 24 août 1345 par Henry de Grosmont (1310-1361), comte de Derby avant de subir entre 1347 et 1352 la peste noire qui fera disparaître la moitié de la population.
Au 16ème siècle se développe le commerce avec les Pays-Bas suite à la révocation de l'édit de Nantes et au départ des huguenots partis s’installer dans les Provinces Unies.
En 1520, les lettres patentes du roi François Ier (1494-1547), confirment l'autorisation d'accès au port de Libourne pour les vins de Bergerac et de ses environs.
Jusqu’au début du 20ème siècle, Bergerac avait pour habitude d’expédier vers les grandes villes, notamment Paris du vin bourru que l’on nommait Macadam.
En 1909, le conseil d'état statuant en assemblée générale défini la délimitation de l'appellation d'origine Bordeaux. Parmi les communes désignées, il y avait 41 communes de la Dordogne : dans le canton de Vélines, les communes de Carsac, Minzac, Montpeyroux, Saint-Martin de Gurçon, Saint-Méard de Gurçon, Villefranche-de-Longchapt. Dans le canton de Sigoulès : les communes de Cunèges, Flaugeac, Gageac à Rouillac, Mescoulès, Monbazillac, Monbos, Monestier, Pomport, Puyguilhem, Razac-de-Saussignac, Sigoulès et Thénac. Dans le canton de la Force : Prigonrieux. Canton d'Issigeac : Bouniagues, Colombier. Canton de Bergerac : Bergerac (partie de la commune située au nord de la ligne du chemin de fer de Libourne au Buisson), Lembras, Saint-Laurent des Vignes et Saint-Nexant.
Décision annulée en 1911 par la limitation de l'appellation d'origine Bordeaux aux limites du département de la Gironde.
Depuis un jugement du 13 octobre 1923, le vignoble s'étend à l'intégralité de l'arrondissement de Bergerac.
En 1935, la cave coopérative de Lamothe-Montravel est créée.
Le 11 septembre 1936, l’appellation d’origine contrôlée Bergerac est créée et publié au Journal Officiel du 27 septembre 1936. L’encépagement des vins blancs est composé des cépages : Muscadelle, Sauvignon et Sémillon avec une richesse minimale en sucre des moûts fixée à 170 g/L avec un degré alcoolique minimal de 10°, pour les vins rouges : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt (Malbec), Fer, Mérille (Périgord) et Merlot, la richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 162 g/L avec un degré alcoolique minimal de 9,5 °. Le rendement maximal autorisé est fixé à 40 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le 16 mars 1943, un décret modifie l’appellation Bergerac. La richesse minimale en sucre des moûts est portée à 178 g/L et le degré alcoolique minimal à 10,5 ° (dont 10 ° d’alcool acquis) pour les vins blancs et 170 g/L et un degré alcoolique minimal à 10 ° d’alcool acquis pour les vins rouges.
En 1953, la superficie du vignoble est de 4460 hectares.
En 1969, la superficie du vignoble est de 5824 hectares.
En septembre 2014, l'interprofession du vignoble de Bergerac décide de fusionner avec celle de l'appellation Côtes de Duras afin de mutualiser leurs moyens de promotion et en novembre 2014 naît l'Interprofession des vins de Bergerac et Duras.
L’arrêté du 24 avril 2017 supprime l’obligation des vendanges manuelles dans l’aire d’appellation Bergerac.
Les vins :
Particularité de cette appellation, elle peut également produire sous certaines conditions restrictives géographiques et de rendement du Monbazillac ou du Saussignac.
Le terme Sec est obligatoire sur les étiquettes des vins blancs.
Les vins blancs de Bergerac sont vinifiés de façon classique à basse température afin de développer les arômes floraux.
Quelques cuvées sont élevées en fûts.
Vin pâle aux arômes floraux avec des notes d'agrumes (citron, pamplemousse) et de fruits blancs (pêche) disposant d'une certaine acidité.
Température de service : 08-10 °C.
Garde potentielle : 2 à 4 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.La vinification s'effectue par saignée ou macération courte.
Le terme Demi-sec est obligatoire pour les vins rosés ayant plus de 4 g/L de sucres résiduels.
Vin a la robe saumonée et plutôt frais en bouche.
Température de service : 08-10 °C.
Garde potentielle : 1 à 3 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.Rouge :
Les vins produits sur les coteaux de la rive droite sont plutôt souples et fruités, ceux produits sur la rive gauche sont plus colorés et plus tanniques.
Vin coloré, souple et plutôt fruité aux arômes de fruits rouges (cassis, fraise).
Température de service : 15-17 °C.
Garde potentielle : 5 à 8 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 4000 pieds/hectare. avec une tolérance à 3300 pieds à l’hectare.L'irrigation est interdite.Encépagement : Cépages principaux (75 % minimum) : Muscadelle, Sauvignon, Sémillon.
Cépage complémentaire (25 % maximum, jamais supérieur à la proportion des cépages Sauvignons blancs et gris) : Ugni blanc.
Cépages accessoires (20 % maximum) : Chenin, Ondenc.Rendement visé : 67 hL/ha.Rendement butoir : 77 hL/ha.
75 hL/ha si densité de plantation inférieure à 4000 pieds/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 170 g/L.Assemblage d’au moins deux cépages principaux représentant au moins 50 % de l’assemblage.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13 %.Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.Encépagement : Cépages principaux : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt (Malbec), Merlot.
Cépages accessoires (25 % maximum) : Fer, Mérille (Périgord).Rendement visé : 62 hl/ha.Rendement butoir : 72 hL/ha.
70 hL/ha si densité de plantation inférieure à 4000 pieds/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 170 g/L.Assemblage d’au moins deux cépages principaux représentant au moins 50 % de l’assemblage.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10.5 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13 %.L'utilisation de charbon oenologique est : Interdit.Teneur maximale en sucres résiduels : 10 g/L maximum.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.Encépagement : Cépages principaux : Cabernet franc, Cabernet-sauvignon, Côt (Malbec), Merlot.
Cépages accessoires (25 % maximum) : Fer, Mérille (Périgord).Rendement visé : 60 hL/ha.Rendement butoir : 68 hL/ha.
64 hL/ha si densité de plantation inférieure à 4000 pieds/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 189 g/L.Assemblage d’au moins deux cépages principaux représentant au moins 50 % de l’assemblage.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.Enrichissement : Autorisé.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement est autorisée, elle ne peut pas dépasser 10 % du volume du moût de départ.
L’augmentation du titre alcoométrique volumique naturel est inférieure ou égale à 1%.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L.Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.