Présentation :
Appellation située sur 32 communes au nord-ouest de Montpellier, sur les reliefs du causse du Larzac avec un vignoble disposé en forme de V de 45 kilomètres sur 20 kilomètres de part et d’autre de la vallée de l’Hérault sur une série de terrasses avec des sols marno-calcaires, sablo-argileux et de schistes entre 40 et 450 mètres d'altitude (l’essentiel est entre 100 et 150 mètres).
Le climat est de type méditerranéen.
L'aire d'appellation potentielle représente une superficie de près de 6000 hectares pour 400 à 500 hectares effectifs.
Cette appellation englobe les appellations suivantes : Languedoc Montpeyroux et Languedoc Saint-Saturnin.
Histoire :
Dès l'époque romaine la vigne est présente à proximité de la voie romaine Cessero (St Thibéry) à Segodunum (Rodez) rejoignant la via Domitia et reliant Rodez et Millau aux ports méditerranéens.
Après la chute de l'empire romain, la culture de la vigne est perpétuée par les moines de l'abbaye bénédictine d'Aniane, fondée en 777 ou 782 par saint-Benoît d'Aniane (750-821).
Jusqu'à la fin du Moyen-Âge, la vigne va se développer sur des terrasses et co-exister avec la culture des amandiers, des céréales, des oliviers et le pastoralisme.
Au 15ème siècle, Jacques Coeur (vers 1395-1456) établi des relations commerciales avec les pays du monde méditerranéen et développe le commerce des draps et étoffes, des eaux-de-vie, des vins et muscats pour être échangés contre des aromates, des épices et de l'or.
Durant les 17ème et 18ème siècle, la production d'eaux-de-vie se développent dans la région des terrasses du Larzac avec l'installation de distilleries, l'alambic .
Au 19ème siècle, la culture de la vigne va presque disparaître avec l'arrivée de l'oïdium puis du phylloxéra.
En 1997, un Syndicat Viticole des Terrasses du Larzac est créé.
Le 25 février 2005, l’appellation d’origine contrôlée Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac est créée par décret.
Le 3 mai 2007, l’appellation d’origine contrôlée devient Languedoc Terrasses du Larzac (l'appellation commerciale Coteaux du Languedoc peut être utilisée jusqu'au 3 mai 2012).
Les vins :
Rouge :
Vin à la couleur grenat ou pourpre aux reflets sombres, tannique, aux arômes de fleurs (violette), de fruits mûrs rouges et noirs avec des notes d'olives noires évoluant sur des des notes d'épices, de garrigue (laurier, thym), de réglisse et d'épices. En vieillissant, des notes de cuir, de tabac ou de truffe peuvent apparaître.
Nécessite quelques années de garde avant ouverture.
Température de service : 15-17 °C (59-63 °F).
Garde potentielle : 10 à 15 ans.
Conditions de production du décret d'appellation:Densité minimale de plantation : 4400 pieds à l’hectare.Irrigation : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité.Pratiques culturales : Le paillage plastique est interdit.Traitement thermique : Tout traitement thermique de la vendange faisant intervenir une température supérieure à 40°C est interdit. Rouge :
Encépagement : Cépages principaux (60 % minimum) dont cépages obligatoires (20 % minimum) : Mourvèdre (75 % maximum), Syrah (75 % maximum). Autre cépage principal : Grenache noir (20 % minimum si présence du Carignan, 75 % maximum).
Cépages accessoires : Carignan, Cinsault (30 % maximum).
Autres cépages accessoires (10 % maximum) : Counoise, Lledoner pelut, Morrastel, Terret noir.Richesse minimale en sucre des moûts : 202 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.Rendement visé : 35 hL/ha pour les vignes jusqu’à 5 ans, 45 hL/ha au-delà.Rendement butoir : 35 hL/ha pour les vignes jusqu’à 5 ans, 45 hL/ha au-delà.Assemblage : obligatoire. Avec au moins trois cépages dont deux cépages principaux (50 % minimum).
Aucun cépage ne peut représenter plus de 80 % dans l’assemblage, excepté les cépages Carignan et Cinsault, les cépages accessoires sont limités à 10 % maximum.L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.Teneur maximale en sucres résiduels autorisée : 3 g/L maximum.Élevage au minimum jusqu'au 15 août de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 1er septembre de l’année suivant celle de la récolte.