Languedoc Saint-Georges d'Orques

Présentation :
Dénomination géographique complémentaire de l’appellation Languedoc située à cinq kilomètres à l'ouest de Montpellier sur cinq communes.
Le vignoble se réparti en deux zones : Les En-hauts disposés sur de petits plateaux calcaires et des collines calcaires au sol de marnes argilo-calcaire avec de l’oxyde de fer et des chailles (galets de silice ou de grès) entre 100 et 150 mètres d’altitude et le plateau faiblement vallonné des En-bas au sol de marnes caillouteuses également avec de l’oxyde de fer autour de 50 mètres d’altitude.
Le climat est de type méditerranéen.
L’appellation se situe à l’intérieur de l’aire d’appellation Languedoc Grès de Montpellier.

Histoire :
La première trace certaine de vinification que l’on puisse retrouver près de Montpellier remonte entre - 425 et - 400 avant Jésus-Christ. En juin 2013, on a retrouvé au sud de Lattes dans l'agglomération de Montpellier des traces de vinifications dans un pressoir en calcaire ainsi que des amphores contenant des résidus datant de – 500 à – 475 avant Jésus-Christ.
La diffusion du vignoble dans cette région sera effectuée par les romains lors de la conquête de la Gaule et la région prendra le nom de Gaule narbonnaise à compter de 118 avant Jésus-Christ. Elle s'étend de Vienne sur le Rhône, jusqu’aux Pyrénées et dès cette époque, les vins de la région s'exportent dans tout le bassin méditerranéen (Egypte, Grèce, Italie, Turquie...) depuis Sète notamment.
Après la domination romaine, dès le 8ème siècle, le vignoble continuera pourtant d'exister grâce aux ordres monastiques (abbayes de Gellone à Saint-Guilhem le Désert, Saint-Sauveur à Aniane, Valmagne à Villeveyrac...).
Le 18 janvier 1715, John Hervey (1665-1751), premier comte de Bristol aurait acheté du vin de Saint-Georges d’Orques (25 Flasks of St. George-wine) selon son livre de dépenses mais cela pourrait également désigné un vin de la région de Bratislava en Slovaquie.
Le 11 mai 1787, Thomas Jefferson séjourne à Montpellier mais contrairement à ce qui est affirmé, il ne parle pas dans son journal de Saint-Georges d’Orques et encore moins de son vin. Par contre, la lettre du 3 juin 1807 de Thomas Jefferson à son secrétaire au trésor Albert Gallatin (1761-1849) cite bien le vin très bon marché de Saint-Georges d’Orques (St. Georges), alors un vin populaire auprès des touristes anglo-saxon depuis des décennies, pour un projet de taxation des vins afin de diminuer la consommation du whisky.
En 1816, André Jullien, dans sa Topographie de tous les vignobles connus indique que Saint-Georges d’Orques fournit un vin d’ordinaire distingué après 5 ou 6 ans de garde que l’on utilise comme vin médecin pour améliorer en alcool et en consistance des vins faibles.
En 1857, Victor Rendu dans son Ampélographie française indique que Saint-Georges d’Orques possède un vignoble de moins de 500 hectares avec un rendement de 25 à 30 hectolitres par hectare. Le vin produit est alcoolique et correspond à un grand ordinaire dont 80 % est consommé à Paris et le solde en quasi-totalité en France.
En 1947, la cave coopérative de Saint-Georges d’Orcques est fondée.
Le 2 avril 1951, l'appellation d'origine Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) Saint-Georges d’Orques est créée.
Le 16 décembre 1960, l'appellation d'origine Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) Coteaux du Languedoc Saint-Georges d’Orques est créée pour des vins rosés et rouges.
Le 24 décembre 1985 est créé la dénomination géographique complémentaire Saint-Georges d’Orques au sein de la nouvelle appellation d‘origine contrôlée Coteaux du Languedoc.
En 1993 est fondé le syndicat de promotion du cru Saint-Georges-d’Orques.
Le 11 mars 2003, l’appellation Coteaux du Languedoc Grès de Montpellier est créée. Elle englobe les vignobles de l'agglomération montpelliéraine et de ses alentours depuis le pic Saint-Loup jusqu’au littoral méditerranéen.
Le 3 mai 2007 est créé l'appellation régionale Languedoc (l'appellation Coteaux du Languedoc peut être utilisée jusqu'au 3 mai 2012) qui peut être complétée par la dénomination géographique complémentaire Saint-Georges d'Orques pour des vins rosés ou rouges.
En 2012, le syndicat de promotion du cru Saint-Georges-d'Orques engage une nouvelle délimitation parcellaire afin de distinguer les vignes qui feront partie de la dénomination géographique complémentaire Grès de Montpellier et celles qui dépendront de la la dénomination géographique complémentaire Saint-Georges-d’Orques.
En 2015, la cave coopérative de Saint-Georges-d’Orques est rebaptisée Les Vignerons du Chevalier Georges.
La superficie de la dénomination en production est de 164 hectares pour une production moyenne annuelle de 6500 hectolitres.
Les vins rosés sont produits dans les conditions de production de l’appellation Languedoc rosé et peuvent porter jusqu’au millésime 2018 la dénomination géographique complémentaire : Saint-Georges d'Orques.

Les vins :



Languedoc Saint-Georges d'Orques :
Vin a la robe grenat, tannique et puissant, avec des arômes de fruits noirs évoluant sur des arômes d'épices, de garrigue, de gibier et de grillé (cacao). En vieillissant, une not eminérale apparaît.
Température de service : 16-18 °C (61-64 °F).
Garde potentielle : 3 à 7 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Conditions de production du décret d'appellation :


Languedoc Saint-Georges d'Orques :

Densité minimale de plantation : 4400 pieds à l’hectare.

Irrigation : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité.

Tout traitement thermique de la vendange faisant intervenir une température supérieure à 40 °C est interdit.

Pratiques culturales : Deux cépages minimum dans l’encépagement.

Encépagement : Cépages principaux (70 % minimum) : Mourvèdre et/ou Syrah (20 % minimum ensemble ou séparément), Grenache (10 % minimum et 40 % minimum de Grenache et/ou Syrah, ensemble ou séparément).
Cépages accessoires : Carignan, Cinsaut.

Richesse minimale en sucre des moûts : 207 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum 12,5 %.

Rendement visé : 42 hL/ha.

Rendement butoir : 48 hL/ha.

Assemblage : obligatoire. Avec au minimum deux cépages principaux.
Les cépages principaux représentent plus de 60 % de l'assemblage.
Aucun cépage ne peut représenter plus de 80 % de l'assemblage.

L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.

Sucres résiduels : 3 g/L maximum si le titre alcoométrique volumique naturel est inférieur ou égal à 14 %, 4 g/L au-delà.

Élevage : minimum jusqu'au 15 juin de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible : à partir du 1er juillet de l’année suivant la récolte.