Duché d’Uzès

Présentation
Appellation située dans le département du Gard entre Nîmes et Alès, au pied du massif calcaire de Lussan.
Le vignoble généralement disposé sur des coteaux caillouteux se réparti dans deux zones géographiques distinctes de part et d'autre du Gardon.
La première située autour du dôme de Lédignan dans le piémont cévenol sur un sol de marnes calcaires.
La seconde autour du bassin d'Uzès dans un synclinal (pli de forme concave dont le centre est occupé par les couches géologiques les plus jeunes) sur sol d'argile et de marnes calcaire.
Le climat est de type méditerranéen.

Histoire
La viticulture débute dans la région Languedoc-Roussillon dès le 6ème siècle avant Jésus-Christ avec les phocéens qui installent un comptoir à Agde.
La diffusion du vignoble dans cette région sera effectuée par les romains lors de la conquête de la Gaule et la région prendra le nom de Gaule narbonnaise à compter de 118 avant Jésus-Christ. Elle s'étend de Vienne sur le Rhône, jusqu’aux Pyrénées.
Dès cette époque, les vins de la région s'exportent dans tout le bassin méditerranéen (Egypte, Grèce, Italie, Turquie...) depuis Sète notamment.
En 92 après Jésus-Christ, l’Édit de l’Empereur Domitien (51-96) ayant pour but de protéger la viticulture italienne, interdit la plantation de toutes nouvelles vignes et même l'arrachage de la moitié des vignes des provinces sous domination romaine.
Après la domination romaine, dès le 8ème siècle, le vignoble continuera pourtant d'exister grâce aux ordres monastiques. Uzès disposant d'un évêché dépendant de l'archidiocèse de Narbonne dès le 5ème siècle.
Au 15ème siècle, Jacques Cœur (1400-1456), commissaire des États de Languedoc à compter de 1444 relance l'économie de la région, y compris la diffusion de ses vins, par l'exportation des produits locaux vers le bassin méditerranéen.En 1565, la vicomté d'Uzès appartenant à Antoine de Crussol ( ?-1573) est érigée par Charles IX (1550-1574) en duché.
La viticulture n'étant pas une ressource essentielle de la région, on retrouve ce vignoble au 20ème siècle.
Le 19 avril 1925 est fondée la cave coopérative de Saint-Christol par des viticulteurs de Bagard, Boisset-et-Gaujac et Saint-Christol-lès-Alès.
En 1981, le vignoble est classé en vin de pays de l'Uzège (autour du pont du Gard).
En 1992, la dénomination devient vin de pays Duché d'Uzès.
En 2003, une bouteille aux armes du duché d'Uzès est créée.
Le 19 juillet 2013, l'appellation d'origine contrôlée est obtenue sous le nom de Duché d'Uzès. La production est de 10600 hectolitres pour une superficie de 282 hectares et une surface potentielle de 2000 hectares.
Le 19 novembre 2013, l'appellation d'origine protégée est enregistrée par l'Union européenne.
En 2020, la superficie de l’appellation est de 350 hectares.

Les vins :
Les vins produits sont uniquement issus d'assemblage.



Duché d’Uzès blanc :
Représente 23 % de la production de l'appellation.
Vin à la robe dorée avec des notes d'abricot, d’agrumes et d’amande.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 2 à 4 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Duché d’Uzès rosé :
Représente 23 % de la production de l'appellation.
Vin à la robe pétale de rose aux notes de baies rouges et de fleurs blanches avec une finale épicée (poivre).
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Duché d’Uzès rouge :
Représente 54 % de la production de l'appellation.
Vin à la robe foncée avec des notes de fruits et une finale aux notes de garrigue, d’épice (poivre), d'olive et de réglisse.
Température de service : 16-18 °C (61-64 °F).
Garde potentielle : 5 à 10 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

Densité minimale de plantation : 4000 pieds/hectare.

Irrigation : Autorisée avant le 1er mai et jusqu’à la récolte et à titre exceptionnelle du 15 juin au 15 août ou entre la fermeture de la grappe et à la véraison si autorisation délivrée par le directeur de l'Institut national de l'origine et de la qualité.

Duché d’Uzès blanc :

Encépagement : Cépages principaux : Grenache blanc (30 % minimum), Viognier (40 % minimum).
Cépages complémentaires (20 % minimum) : Marsanne, Roussanne, Vermentino.
Cépages accessoires : Clairette, Ugni blanc.

Rendement visé : 55 hL/ha.

Rendement butoir : 60 hL/ha.

Richesse minimale en sucre des moûts : 193 g/L.

Assemblage : Le cépage Viognier doit représenter au minimum 40 % de l’assemblage. Le cépage Grenache blanc doit représenter au minimum 30 % de l’assemblage. Les cépages Marsanne, Roussane et Vermentino doivent représenter, ensembles ou séparément, un minimum de 20 % de l’assemblage.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Enrichissement : Pas de disposition.

L'utilisation de charbon oenologique est : Interdite.

Utilisation de morceaux de bois : Interdite.

Teneur en sucres résiduels : 4 g/L maximum.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.

Duché d’Uzès rosé :

Encépagement : Cépages principaux : Grenache (50 % minimum), Syrah (20 % minimum).
Cépages accessoires : Carignan, Cinsaut, Mourvèdre.

Rendement visé : 55 hL/ha.

Rendement butoir : 60 hL/ha.

Richesse minimale en sucre des moûts : 207 g/L.

Le cépage Grenache doit représenter au minimum 50 % de l’assemblage. Le cépage Syrah doit représenter un minimum de 20 % de l’assemblage.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Élaboration par pressurage direct.

Enrichissement : Pas de disposition.

L'utilisation de charbon oenologique est : Interdite.

Utilisation de morceaux de bois : Interdite.

Teneur en sucres résiduels : 4 g/L maximum.

Commercialisation possible à partir du 15 décembre de l'année de récolte.

Duché d’Uzès rouge :

Encépagement : Cépages principaux : Grenache (40 % minimum), Syrah (20 % minimum).
Cépages accessoires : Carignan, Cinsaut, Mourvèdre.

Rendement visé : 48 hL/ha.

Rendement butoir : 53 hL/ha.

Richesse minimale en sucre des moûts : 207 g/L.

Le cépage Syrah doit représenter au minimum 40 % de l’assemblage. Le cépage Grenache doit représenter au minimum 20 % de l’assemblage.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Enrichissement : Pas de disposition.

Teneur en sucres résiduels : 3g/L maximum si le titre alcoométrique volumique naturel est inférieur ou égal à 14 %, 4 g/L au-delà.

Élevage au minimum jusqu'au 1er février de l’année suivant la récolte.

Commercialisation possible à partir du 15 février de l’année suivant la récolte.