Présentation :
Appellation s’étirant en amont et en aval de la ville d’Orléans sur environ 35 kilomètres et sur 13 communes situées de part et d'autre de la Loire au sud de la Beauce et au nord de la Sologne.
Le vignoble est implanté sur la rive nord de la Loire sur les bords du plateau calcaire de la Beauce et pour la rive sud, sur des terrasses alluviales sablo-graveleuses.
Le climat est de type océanique.
Histoire :Le vignoble autour d’Orléans est très ancien puisque la vigne est présente à l’abbaye bénédictine (à compter du 8ème siècle) Saint-Mesmin de Micy fondée en 508 sur un domaine donné par Clovis.
Dès le Moyen-Âge, Orléans devient un important lieu de production de moutarde et de vinaigre en raison de sa situation géographique. Les vins du centre de la France transitant par la Loire passaient par Orléans avant de gagner Paris ou la Bretagne. Les vins n'ayant pas supporté le voyage (piqûre acétique) étaient alors transformés en vinaigre.
Au 11ème siècle, l'abbé Baudry de Bourgueil (1046-1130) cite le vin de Rebréchien (15 km au nord-est d'Orléans).
En 1447, on vend en abondance des vins d'Orléans et de Blois, des vins de Bourgogne, d'Auvergne et du Bourbonnais, du Nivernais à la foire du Lendit au nord de Paris.
Le 14 août 1577, l’interdiction, faite par un édit du Parlement de Paris, aux marchands de vin et cabaretiers de Paris de faire leurs achats à moins de 20 lieues de Paris entraîne le développement automatique du vignoble d’Orléans en raison de sa proximité.
En 1600, Olivier de Serres (1539-1619) auteur du Théâtre d’Agriculture et mesnage des champs, cite les excellents vins blancs d'Orléans.
En 1605, Simon Rouzeau ( ?-1627) écrit un poème en l’honneur du vin d’Orléans : L'Hercule Guépin.
En 1692, le raccordement de la Loire à la Seine par le canal d'Orléans entraîne un nouveau développement d’Orléans. Dans le même temps, le vignoble se développe pour produire des vins ordinaires.
Les vins étaient exportés jusqu'en Angleterre et approvisionnaient Paris et le Nord de la France grâce à l'une des premières routes pavées.
Entre 1702-1705, les vins d’Orléans représentent 30,3% des vins entrant dans Paris.
En 1816, André Jullien, dans sa Topographie de tous les vignobles connus indique que le département du Loiret possède un vignoble de près de 33000 hectares (production de 896000 hectolitres de vin) disposé sur le territoire de trois cent trente-neuf communes.
En 1845, le comte Odart (1778-1866) dans son Traité des cépages parle des vignobles des coteaux d’Orléans où les cépages Pinots de Bourgogne sont présents sous le nom d’Auvernat.
En 1852, le vignoble du département du Loiret possède une superficie de 38000 hectares.
En 1857, Victor Rendu dans son Ampélographie française indique que beaucoup de vins communs sont produits dans le Loiret et qu’une grande partie est convertie en vinaigre.
En 1866, André Jullien, dans la cinquième édition de la Topographie de tous les vignobles connus le Loiret possède 37854 hectares de vigne avec une production d’environ 942000 hectolitres de vins (rouge 469000 hectolitres, blanc 473000 hectolitres), dont plus de 250000 hectolitres sont consommés par les habitants, le surplus est commercialisé sous le nom de vins d'Orléans.
En 1870, le phylloxéra fait son apparition et ravage le vignoble.
En 1931, la cave coopérative de Mareau-aux-Prés est fondée suivi en 1933 de celle d’Olivet et en novembre 1938, la cave coopérative de Baule.
Le 9 août 1951, l’appellation Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) Vin de l'Orléanais est créée.
Le 23 novembre 2006, l’appellation d’origine contrôlée Orléans est créée.
En 2008, la superficie de l’appellation en production est de 80 hectares pour une production de 2200 hectolitres répartis entre blanc (35%), rosé (25%) et rouge (40 %).
Les vins : Orléans blanc :
Vin léger et sec avec des notes de fleurs blanches et de fruits blancs.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Orléans rosé :
Vin vif et léger aux arômes de fruits rouge (fraise des bois, cerise, groseille).
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 1 à 2 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Orléans rouge :
Vin léger et fruité aux arômes de petits fruits (cassis, framboise).
Température de service : 12-14 °C (54-57 °F).
Garde potentielle : 2 à 4 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 5000 pieds à l’hectare.L'irrigation est : Pas de disposition.Orléans blanc :
Encépagement : Cépage principal (60 % minimum) : Chardonnay.
Cépage accessoire : Pinot gris.Richesse minimale en sucre des moûts : 153 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum 9,5 %.Rendement visé : 55 hL/ha.Rendement butoir : 60 hL/ha.Assemblage : Dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.Enrichissement : autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 12,5 %.L’utilisation de morceaux de bois est : interdite.Sucres résiduels : 4 g/L maximum.Élevage : minimum jusqu'au 15 décembre suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 1er janvier suivant la récolte. Orléans rosé :
Encépagement : Cépage principal (60 % minimum) : Pinot meunier.
Cépages accessoires : Pinot gris, Pinot noir.Richesse minimale en sucre des moûts : 153 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum 9,5 %.Rendement visé : 50 hL/ha.Rendement butoir : 55 hL/ha.Assemblage : Dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.Enrichissement : autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 12,5 %.L'utilisation de charbon oenologique est : interdite.Sucres résiduels : 4 g/L maximum.Élevage : minimum jusqu'au 15 décembre suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 1er janvier suivant la récolte. Orléans rouge :
Encépagement : Cépage principal (70 % à 90 %) : Pinot meunier.
Cépage complémentaire : Pinot noir.Richesse minimale en sucre des moûts : 162 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum 9,5 %.Rendement visé : 50 hL/ha.Rendement butoir : 55 hL/ha.Assemblage : Dans les mêmes proportions que celles prévues pour l’encépagement.Enrichissement : autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 12,5 %.Sucres résiduels : 2 g/L maximum.Élevage : minimum jusqu'au 15 juin de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 1er janvier suivant la récolte.