.: ABC du Vin :.
Appellations et Crus classés
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Meursault

Catégorie de l'appellation
Classement AOC
Date du classement 31/07/1937
Carte Meursault
Caractéristiques géographiques
Pays France
Région Bourgogne
Sous-région Côte de Beaune
Commune(s)
  • Côte d'Or :
    Meursault.

Sol Calcaire, Marnes
Superficie (ha)
Climat Continental
Couleurs et cépages
Couleur(s) Blanc / Rouge
Encépagement Chardonnay, Pinot blanc / Cépage principal : Pinot noir. Cépages accessoires (15 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris.
Production (hl)
Dégustation
Type de vin
Température de service
Garde potentielle
Autres informations
Appellation(s) rattachée(s)
Appellation(s) de repli(s)
Site internet Site de l'office du tourisme de Meursault
Caractéristiques
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Présentation
Appellation communale de la Côte de Beaune située à 7 kilomètres au sud-ouest de Beaune.
Le vignoble est disposé à mi-pente sur des coteaux peu escarpés calcaires avec des marnes blanches entre 230 et 360 mètres d'altitude et une exposition vers l'est.
Le climat est de type océanique avec une influence continentale et méridionale.
Particularités de cette appellation : le vin rouge produit sur le climat premier cru Santenots prent le nom de Volnay Santenots, les appellation Blagny (rouge) et Blagny premier cru (rouge) se partagent entre la commune de Meursault et celle de Puligny-Montrachet.
Les vins blancs produits dans l’aire parcellaire de l’appellation Blagny prennent l’appellation Meursault.
Le nom de la commune est issu de la période romaine : Muris Saltus (Saut du rat). Le nom évolua en Murisaltum, Murassalt, Murissaul, Mursault puis Meursault.

Histoire
Autour du 2ème siècle, les coteaux entourant Meursault seraient défrichés pour créer un vignoble.
En 1094, l’église Saint-Nicolas de Meursault est rattachée à l’abbaye de Cluny.
Le 25 décembre 1098, Eudes Ier de Bourgogne (1060 ?-1103) fait don de sa vigne de Meursault à Robert de Molesme pour aider à la fondation de l'Abbaye de Cîteaux.
En 1168, Hugues le Roux (1122-1171), seigneur du Châtelet-Chalon et de Meursault et fils de Hugues II le Pacifique (1085 ?-1143) duc de Bourgogne, offre aux moines de l'abbaye de Citeaux une des deux seigneuries de Meursault. Ceux-ci vont y cultiver la vigne et créer les caves du château de Meursault. L’autre seigneurie est héritée par Sybille de Bourgogne (1152-1201) épouse d’Anseric IV de Montréal en Auxois (1150- 1195?).
En 1201, la seigneurie de Meursault passe à Elisabeth de Champlitte (1195-1287), petite fille de Sybille de Bourgogne. Celle-ci épouse vers 1220, Pierre II ou Eudes le vieux des Barres (1195-1234) puis en secondes noces Philippe de Neublans d’Antigny (1180-1249).
En 1218, l'abbaye de Tart délègue à l'abbaye de Citeaux la totalité de ses bien situés à Meursault dont deux ouvrées (850 m²) situées sur le climat de Santenot (appelé de nos jours Volnay Santenot).
La seigneurie passe ensuite à Jeanne I de Bourgogne d’Antigny (1257-?), dame d’Antigny, de Chagny et de Meursault qui épouse Thierry IV de Montbelliard (1240-1287).
En 1298, Robert de Grancey (1265-1341) épouse Jacquette de Meursault de Montbelliard (1278-1338), fille de Thierry IV de Montbelliard et devient seigneur de Meursault.
En 1337, il fait construire le donjon du château.
En 1366, Jean de Mipont déclare tenir en fief du Duc de Bourgogne des vignes aux Charmes et au Clos-Perron.
Le seigneur de Meursault suivant est Guillaume 1er de Grancey ( ?-1372), seigneur de Grancey et de Larrey époux de Jeanne d' Arcis ( ?-1390), dame de Chacenay qui transmet la seigneurie à son deuxième fils, Robert II de Grancey (1366-1408), baron de Chacenay, seigneur de Courcelles et de Meursault époux de Catherine de Vienne.
Le 18 février 1409, la seigneurie de Meursault que possédait la famille de Grancey est partagée entre Jeanne d'Oiselays, veuve de l'amiral Jean de Vienne (1341-1396) et son fils Philippe de Vienne (?-1413) et Liles de Paillart, chevalier, conseiller et chambellan du duc de Bourgogne, fils de Jeanne de Grancey épouse de Philibert de Saint-Ligier.
En 1478, Jean de Malain dit le jeune décède, il est alors seigneur de Meursault en partie.
Vers 1500, Philippe de Malain est seigneur de Meursault et en 1549, dans un dénombrement donné a la Chambre des comptes de Dijon, sa famille possède des vignes à Meursault.
En 1592, la famille de Malain revend la seigneurie de Meursault qu’elle possède à Pierre (1545-1625) et Philibert de la Mare.
En 1652, la famille de Thesut possède une partie de la seigneurie de la famille de Malain et possède de nombreuses vignes sur Meursault et Volnay.
En 1669, monsieur de Massot cède la moitié de la seigneurie de Meursault à l’hôpital de Beaune.
Les différentes seigneuries de Meursault vont continuer à être partagées jusqu’à la Révolution française.
En 1669, l’hôpital de Beaune reçoit la moitié d’une seigneurie de la famille de Massot.
Jusqu’à la Révolution française, l'essentiel du vignoble est composé principalement de cépages rouges afin de produire des vins de couleur œil de perdrix ou Pinot vermeil qui sont des vins rouges peu tanniques et capiteux capables de voyager.
La Révolution française va provoquer un énorme bouleversement dans la structure du vignoble bourguignon puisqu'en novembre 1789 la totalité des biens possédés par le Clergé, qui était à cette époque le plus gros propriétaire terrien des vignobles de Bourgogne, sont saisis comme Bien national.
En 1816, André Jullien, dans sa Topographie de tous les vignobles connus indique que les vins blancs de Meursault, en sortant du pays, prennent souvent le nom de vins de Mont-Rachet, auxquels ils ressemblent un peu, mais dont ils n'ont pas toute la qualité. Il classe ceux-ci en deuxième classe. Il classe en premier le climat la Perrière (comparé au Bâtard-Montrachet) puis dans l’ordre suivant la Combotte, la Goutte-d'or, la Genevrière et les Charmes. Pour les vins rouges, il compare à des vins de deuxième classe les climats les Santenots et les Petures (Les Plures) comme équivalent du premier cru de Volnay Les Caillerets. Les autres climats étant considérés comme des vins de quatrième classe.
En 1831, le docteur Morelot dans sa Statistique de la vigne de la Côte d’or indique que les sols de Meursault et de Puligny conviennent plus spécialement aux vins blancs mais précise que ces deux communes sont très renommés pour leurs excellents vins ordinaires, vulgairement appelés passe-tout-grain (issus de plants moitié noirien, moitié gamay) produits en pied de coteaux.
En octobre 1831 est créé la Société d’agriculture et d’industrie agricole de la Côte-d’Or qui deviendra en 1886 le Comité d’agriculture de l’arrondissement de Beaune et de viticulture de la Côte d’Or.
En 1855, Jules Lavalle dans Histoire et statistique de la vigne et des grands vins de la Côte-d'Or qui est le premier essai de classement complet des climats de la Côte d’Or, indique que Meursault possède un vignoble de plus de 320 hectares avec plus de la moitié consacré à la production de vin blanc. Il classe pour les vins blancs, comme Tête de cuvée, le climat Les Perrières- Dessus et Dessous, puis comme Première cuvée : Les Genevrières-Dessus , Les Charmes -Dessus, Les Bouchères, Les Tessons et La Goutte-d'Or. Pour les vins rouges le climat Santenots du milieu comme tête de cuvée et comme première cuvée, les climats Les Cras, Les Santenots-Blancs, Le Clos-des-Mouche et Les Pelures.
En 1860, le Comité d’agriculture de l’arrondissement de Beaune établi un classement des climats de Bourgogne destiné à la promotion des vins de Bourgogne lors de l’exposition universelle de Londres de 1862.
En novembre 1863, le Comité d’agriculture et de viticulture de l’arrondissement de Beaune organise l’exposition générale des vins et eaux de vie de Bourgogne.
En juillet 1878, Meursault est le premier village de la Côte d’Or atteint par le phylloxéra.
Le 12 mai 1921, le tribunal de Beaune défini les appellations grand cru des vins produits sur les communes de Chassagne et Puligny-Montrachet, ce qui a pour conséquence de stopper la commercialisation des vins de Meursault sous l’appellation de Montrachet.
En 1923, le comte Jules Lafon organise la première Paulée de Meursault pour fêter la fin des vendanges. Le principe étant que chacun apporte son vin pour faire une grande fête. Cette fête a lieu le lundi suivant le dimanche de la vente des Hospices de Beaune.
Le 31 juillet 1937, le décret créant l’appellation d’origine contrôlée Meursault est signé et publié au Journal Officiel du 11 août 1937. La superficie de l’appellation est alors de 406 hectares 79 ares et 98 centiares. L’encépagement prévu est pour les vins blancs : le Chardonnay et le Pinot blanc ; pour les vins rouges, le cépage Pinot noir et ses variétés (beurot, liébault et Renevey pendant 15 ans) mais il reste possible d’ajouter jusque 15 % de cépages blancs (Chardonnay, Pinot blanc et Pinot gris) dans l’encépagement. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 178 g/L (196 g/L si ajout du nom d’un climat), le degré alcoolique minimale des vins est de 10,5 ° (11,5 ° si mention d’un climat) et le rendement maximal autorisé est fixé à 35 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le décret du 14 octobre 1943 autorise la mention premier cru pour certains climats de Meursault sélectionnés par le Comité nationale des origines le 13 juin 1939. Ces crus sont issus du classement de 1860 établi par le Comité d’agriculture de l’arrondissement de Beaune. Le décret accorde l’appellation premier cru à des vins possédant pour les vins blancs une richesse minimale en sucre des moûts de 196 g/L et un degré alcoolique minimum de 11,5 °, pour les vins rouges, une richesse minimale en sucre des moûts de 196 g/L et un degré alcoolique minimum de 11 °. Le rendement maximal étant fixé à 32 hL/ha. Les vins de l’appellation communale devant avoir une richesse minimale en sucre des moûts de 187 g/L (11 ° de titre alcoolique minimum) pour les vins blancs et de 189 g/L (10,5 ° de titre alcoolique minimum) pour les vins rouges.
Le 25 mai 1970, un décret établi la liste des climats premier cru de l’appellation.
En 2010, la superficie du vignoble est d’environ 400 hectares dont 130 hectares de climats premier cru.

Les vins :

Les vins blancs représentent l’essentiel de la production (98%).

.: ABC du Vin :.
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Meursault blanc :
Vin gras à la robe jaune citron ou or avec des arômes de beurre, de fleurs (acacia, aubépine, fougère, genêt), de fruits (pomme verte), de fruits secs (abricot, amande, noisette) et de grillé (amande, pain) complété par une touche minérale (silex) et des notes miellées puissantes.
Température de service : 12-14 °C (54-57 °F).
Garde potentielle : 7 à 12 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


.: ABC du Vin :.
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Meursault rouge :
La dénomination Meursault Côte de Beaune est réservée aux vins rouges.
Vin léger et fruité aux arômes de fruits rouges (cerise noire, fraise, framboise).
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 5 à 8 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :

  • Densité minimale de plantation : 9000 pieds à l’hectare.
  • L'irrigation est interdite.

  • .: ABC du Vin :.
    Meursault blanc :
  • Encépagement : Chardonnay, Pinot blanc.
  • Rendement visé : 57 hl/ha.
  • Rendement butoir : 64 hL/ha.
  • Richesse minimale en sucre des moûts : 178 g/L.
  • Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.
  • Enrichissement : Autorisé.
  • Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.
  • Utilisation de morceaux de bois : Interdit.
  • Teneur maximale en sucres résiduels : 3 g/L.
  • Élevage au minimum jusqu’au 15 mars suivant la récolte.
  • Commercialisation possible à partir du 31 mars suivant la récolte.


  • .: ABC du Vin :.
    Meursault rouge :
  • Synonyme(s) possible(s) : Meursault Côte de Beaune.
  • Encépagement : Cépage principal : Pinot noir.
    Cépages accessoires (15 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris.
  • Rendement visé : 50 hl/ha.
  • Rendement butoir : 58 hL/ha.
  • Richesse minimale en sucre des moûts : 180 g/L.
  • Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10.5 %.
  • Enrichissement : Autorisé.
  • Les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) sont autorisées dans la limite d'un taux de concentration de 10 %.
  • Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 13,5 %.
  • Utilisation de morceaux de bois : Interdit.
  • Teneur maximale en sucres résiduels : 2 g/L maximum.
  • Élevage au minimum jusqu’au 15 mars suivant la récolte.
  • Commercialisation possible à partir du 31 mars suivant la récolte.
  • Dernière modification: 12 Février 2024
    Éditeurs: Sylvain Torchet
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