Présentation :
Ce climat Grand cru est situé sur la commune de Puligny-Montrachet au sud-ouest de Beaune (11 kilomètres). Il est disposé au sud-est du climat Bâtard-Montrachet et touche le premier cru de Puligny-Montrachet Les Pucelles.
Le vignoble est disposé sur un sol argilo-calcaire sur socle calcaire a une altitude approximative de 240 mètres avec une exposition vers l’est et le sud-est.
Le climat est de type océanique avec une forte influence continentale.
Le nom du climat aurait pour origine une volonté de hiérarchiser les climats du Montrachet avec la plantation réussie (bien venue) de nouvelles vignes au sud-est du climat Bâtard-Montrachet.
Histoire :
Dès 1252, l'abbaye cistercienne de Maizières mentionne dans ses propriétés le Mont Rachaz, don de Pierre et Arnolet de Puligny, où elle possède des vignes et des terres.
En 1286, Guy Berrier de Chagny fait don de parcelles de vigne En Mont Rachez.
En 1308, Jean de Chassaignes possède les vignes de Montrachet.
En 1365, Jean de Mypont, seigneur de Corberon, est le seigneur de Puligny et possède le Montrachet.
Vers 1388, Philippe II de Bourgogne (1342-1404), dit Philippe le Hardi, après l'assassinat d'un de ses huissiers, confisque les terres et titres de Jean de Mypont et les offrent aux Chartreux de Dijon.
En 1391, maître Jean Perron (1360-1425), licencié es loix, achète aux Chartreux la terre de Jean de Mypont en se faisant passer pour lui.
La seigneurie de Puligny va alors se transmettre de génération en génération dans la famille qui sera anoblie après 1450.
En 1397, puis en 1418, l’abbaye cistercienne de Maizières, fondée vers 1125 à Saint-Loup-Géanges, possèdent des vignes en Bienvenue.
En 1816, André Jullien, dans sa Topographie de tous les vignobles connus ne parle pas de ce climat, seulement des vins dits Montrachet aîné, chevalier Montrachet et bâtard Montrachet.
Le 27 novembre 1879, Chassagne le Haut modifie son nom, par décret, en Chassagne-Montrachet en même temps que la commune voisine de Puligny ajoute le nom du climat de Montrachet à son nom.
En 1816, André Jullien, dans sa Topographie de tous les vignobles connus ne parle pas de ce climat, seulement des vins dits Montrachet aîné, chevalier Montrachet et bâtard Montrachet.
En 1840, le cadastre désigne le lieu-dit Bienvenues (6 hectares 1 are et 60 centiares) comme appartenant à la sous-section Bâtard-Montrachet du Montrachet.
En 1855, Jules Lavalle dans Histoire et statistique de la vigne et des grands vins de la Côte-d'Or qui est le premier essai de classement complet des climats de la Côte d’Or ne cite pas les Bienvenues.
En 1860, le Comité d’agriculture de l’arrondissement de Beaune établi un classement des climats de Bourgogne où n’apparaît pas le climat Bienvenues, celui-ci appartenant au Bâtard-Montrachet.
Le 27 novembre 1879, Chassagne le Haut modifie son nom, par décret, en Chassagne-Montrachet en même temps que la commune voisine de Puligny ajoute le nom du climat de Montrachet à son nom.
Le 12 mai 1921, le tribunal de Beaune défini les appellations Grand cru des vins produits sur les communes de Chassagne et Puligny-Montrachet (il était alors courant de commercialiser des vins de Meursault sous le nom de Montrachet) et défini les délimitations du climat Montrachet alors commercialisé sous les dénominations : Grand-Montrachet, Montrachet ou Vrai Montrachet.
Le 13 juin 1939, suite aux propositions de délimitations d’une commission du CNAO de mai 1938 présidée par Louis Ferré, directeur de la station oenologique de Beaune, validée le 16 novembre 1938, l’appellation d’origine contrôlée Bienvenues-Bâtard-Montrachet est obtenue par un décret publié au Journal Officiel du 20 juin 1939 pour les vins blancs respectant les conditions de production du décret du 31 juillet 1937 (publié au Journal Officiel le 11 août 1937) des appellations Bâtard-Montrachet, Chevalier-Montrachet et Montrachet, à savoir : un cépage unique, le Chardonnay, une richesse minimale en sucre des moûts fixée à 212 g/L, un rendement maximal autorisé de 30 hL/ha et un degré alcoolique minimal des vins fixé à 12,5 °.
Le 14 octobre 1943, le décret d’appellation est modifié, les vins produits doivent posséder une richesse minimale en sucre des moûts de 196 g/L et un degré alcoolique minimum de 11,5 °.
Le 8 mars 1977, le syndicat viticole de Puligny-Montrachet demande l’intégration du Bienvenues-Bâtard-Montrachet dans le Bâtard-Montrachet. Demande refusée par l’INAO.
Le 26 août 1982 un décret relatif au rendement des appellations d’origine contrôlées porte le rendement de l’appellation Bienvenues-Bâtard-Montrachet à 40 hL/ha.
Le décret du 25 février 1987 ramène la richesse minimale en sucre des moûts à 178 g/L et le titre alcoométrique volumique naturel minimum est fixé à 11,5 %.
En 2008, le vignoble possède une superficie de 3,5 hectares pour une production moyenne de 150 hectolitres.
En 2009, le rendement visé à l’hectare est porté à 48 hectolitres par hectare.
Les vins :
Bienvenues-Bâtard-Montrachet :
Vin ample et gras à la robe or avec des arômes fermentaires (beurre, brioche, croissant), de végétaux (fougère), de fruits secs (noisette) avec une note miellée et une pointe minérale.
Apte à la garde.
Température de service : 12-14 °C (54-57 °F).
Garde potentielle : 10 à 20 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :Les vins :
Bienvenues-Bâtard-Montrachet :
Densité minimale de plantation : 9000 pieds à l'hectare.L'irrigation est interdite.Encépagement : Chardonnay.Rendement visé : 48 hL/ha.Rendement butoir : 54 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 187 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximum après enrichissement : 14,5 %.Teneur en sucres résiduels : 3 g/L maximum.Élevage au minimum jusqu'au 15 juin de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 30 juin suivant la récolte.