Présentation :
Appellation située à l'ouest d'Amboise et en amont de Tours, entre la rive droite du Cher au sud et la rive gauche de la Loire au nord.
Le vignoble est disposé sur un plateau calcaire (tuffeau) avec un sol d’argile, de calcaire et de sable qui descend en pente douce vers le Cher entre 55 et 100 mètres d’altitude.
Le climat est de type océanique.
Histoire :
Saint Martin de Tours (316-397), évêque de Tours à compter de 371 et fondateur de l'ermitage de Marmoutier en 372 situé sur la commune de Sainte-Radegonde (quartier de Tours depuis 1964) qui deviendra ultérieurement un monastère bénédictin aurait planté de la vigne dès le 4ème siècle et son âne aurait permit la découverte de la taille courte de la vigne en mangeant les rameaux de celle-ci.
Dès le Moyen-Âge, le cépage Chenin est le cépage principal de cette zone.
Au 16ème siècle, la Loire permet la diffusion des vins produits avec les achats des courtiers néerlandais qui importent des vins blancs moelleux ou doux et secs afin de transformer ceux-ci en eau-de-vie destinée aux pays riverains de la mer Baltique et de la mer du Nord (Allemagne, Russie, Scandinavie...).
Durant les 17ème et 18ème siècle, les ventes de vin de la région tourangelle continuent de s’opérer grâce à la Loire et le port de Nantes mais également vers Paris, ce qui entraîne un développement des plantations de la vigne.
Le 16 janvier 1725, par un arrêt, le conseil d’État interdit toute nouvelle plantation de vignes sans autorisation, arrêt renouvelé en 1731 en raison de la baisse de production des autres cultures (notamment les céréales).
La Révolution française va provoquer la disparition des vignobles ecclésiastiques et une baisse de la qualité des vins produits.
Au début du 19ème siècle, les vins blancs produits en Touraine sont généralement commercialisés sous le nom de vin de Vouvray.
Vers 1840, suite à la création par Jean-Baptiste Ackerman (1790-1866) des premiers vins champagnisés de Saumur en 1838, débute la production de vins effervescents selon la méthode de la seconde fermentation en bouteille.
Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, le vignoble de Vouvray va connaître les différentes crises viticoles (mildiou, phylloxéra…).
En 1878, le phylloxéra fait son apparition à Noizay (Vouvray).
Entre 1890 et 1905, le vignoble se reconstitue avec des cépages greffés sur porte-greffes résistants.
Conséquence de la crise phylloxérique, les exportations vers la Belgique et les Pays-Bas disparaissent au profit d’une consommation locale et nationale. Les vins blancs produits à Montlouis et à Vouvray sont alors régulièrement achetés par des négociants de Champagne et de Saumur pour la champagnisation.
Avant la création des appellations d’origine, le vin blanc de Pineau de la Loire (Chenin) produit à Montlouis prenait le nom de Vouvray de Montlouis.
En 1906, un syndicat de défense des vignerons de Vouvray est créé.
Jusqu'à un arrêt de la cour de cassation d’Orléans en 1937, les vins de Montlouis étaient commercialisés sous le nom de Vouvray.
Le 6 décembre 1938, un décret publié au Journal Officiel du 10 décembre 1938, défini l’appellation d’origine contrôlée Montlouis. Le cépage autorisé est le Chenin (Pinot de la Loire), la richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 170 g/L et le degré alcoolique minimum des vins est alors fixé à 10 ° pour un rendement maximal de 40 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
En 1953, la superficie en production de l'appellation est de 426 hectares.
En 1961, la cave coopérative des Producteurs de Montlouis est fondée.
En 1970, la superficie en production de l'appellation est de 296 hectares.
Le 19 novembre 2002, un décret remplace le nom de Montlouis par Montlouis sur Loire.
En 2005, la superficie de l’appellation est de 239 hectares.
Les vins :
Les vins secs, demi-secs tendres), moelleux ou liquoreux sont obtenus selon les conditions climatiques du millésime.
Si le millésime le permet, les vins tranquilles moelleux et liquoreux sont réalisés par tries des raisins concentrés soit par pourriture noble (Botrytis cinerea), soit par passerillage sur souche.
Les vins sont majoritairement vinifiés en vins effervescents (55 %). La production des vins effervescents est assurée à 80 % par la cave coopérative.
Montlouis-sur-Loire sec :
Vin frais à la robe pâle, vif, aux arômes d’agrumes et de verveine avec une note minérale marquée.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 5 à 15 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Montlouis-sur-Loire demi-sec (tendre) :
Vin frais à la robe pâle aux notes d’amande, de bergamote et de verveine avec une note minérale.
Garde potentielle : : 10 à 15 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Montlouis-sur-Loire moelleux :
Vin à la robe dorée avec des arômes d’acacia, de coing, de fruits exotiques, de pomme confite, d’amande grillée et une note caramélisée.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 10 à 30 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Montlouis-sur-Loire liquoreux :
Vin à la robe ambrée, aux notes d’agrumes, de coing, de fruits exotiques, de fruits confits, de fruits secs et de miel avec une finale sur l’amande grillée.
Température de service : 08-10 °C (46-50 °F).
Garde potentielle : 10 à 30 ans et +.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Montlouis-sur-Loire mousseux :
Vin obtenu par la méthode traditionnelle.
Vin vif à la robe pâle et aux reflets verdâtres avec des arômes d'amande, de bergamote, de verveine et de brioche.
Température de service : 06-09 °C (43-48 °F).
Garde potentielle : 1 à 3 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Montlouis-sur-Loire pétillant :
Vin frais et aromatique marqué par sa minéralité avec des arômes d'amande, de bergamote, de coing, de verveine et de brioche.
Température de service : 06-09 °C (43-48 °F).
Garde potentielle : 1 à 3 ans.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :Densité minimale de plantation : 6000 pieds/hectare.Pas de disposition concernant l'irrigation.Encépagement : Cépage principal : Chenin.
Cépage accessoire (5 % maximum) : Arbois (orbois). Montlouis-sur-Loire blanc :
Richesse minimale en sucre des moûts : 170 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.Rendement visé : 52 hL/ha.Rendement butoir : 65 hL/ha.Assemblage : autorisé. Le cépage Chenin doit représenter plus de 50 % de l’assemblage.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 15 %.Sucres résiduels : 8 g/L maximum pour les vins secs, jusqu'à 18 g/L. pour les vins demi-secs, de 18 à 45 g/L. pour les vins moelleux, au-delà de 45 g/L. pour les vins liquoreux.Élevage au minimum jusqu'au 15 janvier de l’année suivant la récolte.Commercialisation à partir du 1er février suivant la récolte. Montlouis-sur-Loire mousseux :
Rendement visé : 65 hL/ha.Rendement butoir : 78 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 153 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 9,5 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.Elaboration : Exclusivement par seconde fermentation en bouteille.Surpression : Minimum 3 bars (mesure à 20°C).Tirage : A partir du 1er janvier suivant la récolte.Dégorgement : Opération réalisée à l’issue d’une période de 9 mois minimum à compter de la date de tirage.Élevage de 9 mois minimum après la date du tirage. Montlouis-sur-Loire pétillant :
Rendement visé : 65 hL/ha.Rendement butoir : 78 hL/ha.Richesse minimale en sucre des moûts : 153 g/L.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 9,5 %.Enrichissement : Autorisé.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.Elaboration : Exclusivement par seconde fermentation en bouteille.Surpression : Minimum 3 bars (mesure à 20°C).Tirage : A partir du 1er janvier suivant la récolte.Dégorgement : Opération réalisée à l’issue d’une période de 9 mois minimum à compter de la date de tirage.Élevage de 9 mois minimum après la date du tirage.