Présentation :
Domaine de 8 hectares situé à l'est de Saint-Émilion. Le château Sansonnet est encadré par le château La Couspaude à l'ouest, le château Balestard-la-Tonnelle au nord, les châteaux Clos de Sarpe et Haut-Sarpe à l'est et le château Trotte Vieille au sud.
La superficie du domaine semble être la même depuis 1846.
Le vignoble de 7 hectares (85 % Merlot, 15 % Cabernet franc), d'un seul tenant, est installé sur les pentes du sommet (environ 85 mètres d'altitude) du plateau argilo-calcaire avec socle calcaire de Saint-Émilion.
Histoire :
Je n'ai pas trouvé de propriétaire antérieur à 1846, mais la veuve d’Élie Guadet (1758-1794), avocat puis député girondin et guillotiné, Marie Dupeyrat (?-1810) possédait une maison de campagne dotée d'une sorte de tour appelée Sansonnet à une lieue au nord-est de Saint-Émilion.
Le premier propriétaire connu du château Sansonnet est le Duc Élie Decazes (1780-1860), ministre de la police de 1815 à 1818, puis président du Conseil, qui vend le château Sansonnet en 1846 au général Louis François Coutard (1769-1852).
Suite au décès en 1852 à l'âge de 83 ans du général Coutard, le domaine est hérité par sa fille la comtesse de Montaudon.
Le domaine passe ensuite à une autre branche de la famille de Montaudon celle de Jacques Christophe Montaudon (1776-1868) dont la fille unique Marie Thérèse Natalie Montaudon (1831-1914) héritera du domaine.
Le 14 mai 1878, la vicomtesse de Montaudon épouse Charles Laurent Ludovic de Larrard (1818-1914), vicomte.
Celui-ci va administrer le château Sansonnet durant la crise phylloxérique, période d'une quarantaine d'années (1880-1920) où le vignoble souffrit du mildiou, de l'oïdium, du phylloxéra mais également d'invasion d'insectes (cochylis, eudémis, pyrale...).
En 1892, Jean Prosper Robin (1848-1930), négociant en vins, rachète le domaine. C'est lui qui va faire construire le château actuel.
En 1908, Jean-Prosper Robin rachète le château voisin, La Couspaude et en confie l'exploitation à son fils André-Marcel Robin (1882-1961).
Quelques temps avant le décès de Jean-Prosper Robin, André-Marcel Robin devient le propriétaire officiel du château Sansonnet.
Le 16 juin 1955, le domaine intègre le premier classement de Saint-Émilion dans la catégorie Grand cru classé. Rang qu'il conserve jusqu'au classement de 1996.
Après le décès en 1961 d'André-Marcel Robin, c'est son fils aîné Francis qui hérite du domaine, sa sœur Édith avec son mari Étienne Aubert (1910-2004) prenant possession du château La Couspaude.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
Dans les années 1980, une partie des vendanges sont mécaniques et le vignoble comporte 20 % de Cabernet-sauvignon. L’œnologue conseil est alors Michel Rolland.
Le 8 novembre 1996, le château Sansonnet n'est pas retenu dans le nouveau classement de Saint-Émilion.
Jusque 1999, propriété famille Robin.
En 1999, le marquis François de Suarez d'Aulan, ancien propriétaire du Champagne Pieper-Heidsieck cédé au groupe Rémy Martin en 1988, rachète le domaine pour la somme de 35 millions de francs.
Dès 1999, des travaux de rénovation du cuvier et du chai d'élevage sont réalisés pour permettre la vendange par gravité , une vinification parcellaire avec des cuves inox thermos-régulées et deux années d’élevage en barriques (300 barriques) pour un coût d'1,3 million d'euros.
En 2000, François de Suarez d'Aulan reprend le château Dereszla en Hongrie (appellation Tokay).
En 2006, le château Sansonnet n'est pas retenu dans le nouveau classement de Saint-Émilion.
En mai 2009, la famille Lefévère, qui possède une entreprise de travaux publics, rachète le domaine. Elle nomme Marie-Bénédicte Lefevère-Leymarie à la tête du domaine. Celle-ci est issue d'une famille possédant un cru à Pomerol (château Tour-Robert) et une société de négoce.
Suite à ce rachat, un programme de rénovation du vignoble avec arrachage et replantation est mis en place.
En 2011, est utilisé pour la première fois une machine appelée Tri-baie pour mesurer la densité et la masse volumique des baies dans un bain densimétrique afin de déterminer la quantité en sucre des raisins.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le sixième classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
L’œnologue conseil du domaine est Jean-Philippe Fort du laboratoire de Michel Rolland.
Le chef de culture est Dominique Bordeneuve.
Le responsable technique depuis 2000 : Jean Trias.
En 2015, le château Moulin du Cadet et 2,85 hectares du vignoble sont repris, lors de sa partition.
Le 8 septembre 2022, le domaine est retenu dans la catégorie Grand cru classé du 7ème classement des crus classés de Saint-Emilion.
Les vins :
Élevage de 12 à 18 mois en fût de chêne (100 % neuf).
Production moyenne : 250 hl/an (environ 60 % pour le grand vin).
Rendement moyen : 36 hl/hectare.
Le second vin du domaine porte le nom de : Benjamin de Sansonnet.
Auparavant, il s'appelait jusqu'au millésime 2004 : Château ou Domaine de Lasalle.