Château Saint-Pierre-Sevaistre †

Présentation :
Propriété absorbée par le château Saint-Pierre en 1982.

Histoire :
Le château Saint-Pierre était la propriété jusqu'en 1796 du baron Jean-Baptiste de Saint-Pierre (1723-1796).
En 1796, après le décès du baron de saint-Pierre, la propriété va être divisée en deux entre les deux filles du baron : Marie Françoise Catherine Jeanne de Saint-Pierre (1755-1841) épouse de Jean Pierre Bontemps-Dubarry (1739-1825) et Catherine Marguerite de Saint-Pierre (1757-1846) épouse de Jean Dubouilh (?-1832), magistrat.
La propriété restera en indivision jusqu'au 23 décembre 1841, suite au décès de Mme de Bontemps-Dubarry.
Le lieutenant-colonel Jean Pierre Georges Bontemps-Dubarry (1784-1865), ex-colonel du 17ème régiment de chasseur à cheval, hérite de la part de sa mère, soit le château et une partie du vignoble. L'autre part sera récupérée par les filles de Mme Dubouilh après sa mort le 26 avril 1846 : Marthe Magdelaine Delphine Dubouilh, épouse Roullet et Françoise Delphine Fanny Dubouilh, épouse Galloupeau.
En 1855, la propriété sera classée sous le simple nom de Saint-Pierre dans la catégorie Quatrième cru du Médoc.
Suite au classement de la propriété en 1855, Mmes Galloupeau et Roullet décidèrent de vendre leur part du domaine.
Une partie fut reprise par le lieutenant-colonel Bontemps-Dubarry (château Saint-Pierre Bontemps-Dubarry).
Un quart fut légué à leur nièce Victorine Marie Anne Ferdinande Wilhelmine Bontemps-Dubarry (1840-?) et sera rebaptisé ultérieurement château Saint-Pierre Sevaistre, épouse de Charles Oscar de Luetkens (1801-1875), propriétaire du château La Tour-Carnet.
Le solde (base de ce qui sera le château du Glana) sera cédé à Monsieur Jean Joseph Caix, avocat à Saint-Laurent du Médoc et futur propriétaire de château du Glana, et à Monsieur Monnereau ou Mounereau qui vendront leur vin sous le nom de Chalet Saint-Pierre.
En 1892, Victorine Marie Anne Ferdinande Wilhelmine Bontemps-Dubarry (1840-?), devenue veuve de Charles Oscar de Luetkens (1801-1875) vend sa part de vignoble reçu en héritage à Monsieur Léon Sevaistre (1840-1909), député de l'Eure (1883-1889) et maire d'Elbeuf (1875-1878). Celui-ci est, à cet époque, déjà propriétaire du château Saint-Louis du Bosq situé à Beychevelle (appelé auparavant cru du Bosq et divisé dans la première moitié du 19ème siècle en cru de Bedout et cru Fouquier).
Celui-ci va replanter le domaine en Cabernet-sauvignon et en Cabernet franc suite à la crise du phylloxéra, améliorer fortement la qualité du vin produit et être reconnu par certains courtiers de l'époque (Tastet and Lawton) au niveau d'un deuxième cru. Il va également racheté le château Teynac qui lui apporteront 20 hectares de vignoble supplémentaire.
Après le décès de Monsieur Sevaistre en 1909, c'est son beau-fils Charles Legras qui reprendra la direction du domaine et introduira dans l'encépagement le Petit verdot.
En 1922, Pierre et Charles Van den Bussche, originaire d'Anvers et négociant en vins (Vanden Bussche & Fils), rachète le château Saint-Pierre Sevaistre à Charles Legras.
En l'absence de chais, ils vont utiliser le château Saint-Louis du Bosq et ses chais pour le château Saint-Pierre Sevaistre.
En 1923, Pierre et Charles Van den Bussche rachètent au fils de Franz Lambert Kappelhoff, Ivan (1865-1942) une grande partie du vignoble de Saint-Pierre Bontemps-Dubarry.
En 1942, Henri Martin, fils d'Alfred achète 6 hectares de vignes au propriétaire du château Lynch-Bages qu'il nomma château Gloria.
Après la guerre, par le jeu des échanges et des achats possibles de parcelles ou de morceaux de parcelles, Henri Martin va continuer à développer château Gloria.
Les deux châteaux Saint-Pierre Bontemps et Saint-Pierre Sevaistre continuant d'exister avec Paul Castelain, gendre de Monsieur Van den Bussche aux commandes.
En 1982, Henri Martin achète à Paul Castelain et aux héritiers Van den Bussche le château Saint-Pierre Sevaistre et réuni l'ensemble du domaine. Le château Saint-Pierre Sevaistre est rebaptisé château Saint-Pierre.
Le château Saint-Louis et les chais sont vendus avec 5 hectares de vignoble à Jean-Eugène Borie du château Ducru-Beaucaillou pour financer l'opération.

Les vins :
Le second vin du domaine porte le nom de : Château Saint-Louis du Bosq.
Disparu en 1982.

Conditions de production du décret d'appellation :

Densité minimale de plantation : 7000 pieds/ha.

L'irrigation est autorisée sous condition.

Rendement de base : 57 hl/ha.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.

La concentration partielle des moûts de raisins est autorisée pour les vins rouges.

La mise en œuvre s'effectue sur les moûts et ne peut pas dépasser 15 % du volume maximum du moût de départ.

Titre alcoométrique volumique total maximal autorisé après enrichissement : 13,5 %.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 2 g/L.

Élevage au minimum jusqu'au 1er juin de l'année suivant celle de la récolte.

Commercialisation possible à compter du 1er septembre.