Château Talbot

Présentation :
Le château Talbot est parmi les plus grands domaines des crus classés du Médoc avec une superficie de 138 hectares situé au nord-ouest du quartier Beychevelle de Saint-Julien-Beychevelle, au nord de château Gruaud-Larose, au nord-est de château Lagrange et à l'ouest de la départementale D2.
Le vignoble de 107 ha est d'un seul tenant et s'étend jusque Pauillac. Il est situé sur des croupes de graves alluvionnaires sur socle calcaire.
Le vignoble se partage entre 102 hectares (67 % Cabernet-sauvignon, 27 % Merlot, 4 % Petit verdot, 2 % Cabernet franc) pour les vins rouges et 5 hectares (80 % Sauvignon, 20 % Sémillon) pour les vins blancs.
Le nom du domaine semble venir de John Talbot (1387-1453), comte de Shrewsbury, de Wexford et de Waterford, connétable de Guyenne qui perdit et mourut à Castillon le 17 juillet 1453. Autre possibilité, Talbot pourrait être un dérivé du patois médocain Talabot qui désigne un bout de bois que l'on suspend au cou d'un animal et qui pend entre les pattes de celui-ci afin de le ralentir dans sa marche.

Histoire :
Les premiers propriétaires connus sont les marquis d'Aux de Lescout au 18ème siècle. Ceux-ci produisent un vin appelé Talbot d'Aux. La propriété restera dans la famille par héritage.
En 1855, le domaine est classé dans la catégorie quatrième cru du Médoc.
Après le décès le 9 décembre 1884 d'Armand Jacques Henri Félix Gérard D'Aux De Lescout, D'Aux-Lally, la propriété est administrée par sa veuve jusqu'à son décès le 16 octobre 1897.
En 1899, les trois enfants (Henry, Marie-Thérèse et Raymond) vont vendre la propriété aux enchères. L'acheteur sera le notaire A. Claverie pour la somme de 250100 francs. Le vignoble avait alors une superficie de 54 hectares.
En 1917, Désiré Cordier (1861-1940), négociant mosellan, rachète la propriété (la même année que le Château Lafaurie-Peyraguey) et Georges Cordier va prendre la tête de château Talbot, mais son décès en 1938 va obliger Désiré Cordier à prendre la direction du domaine.
En 1925, Désiré Cordier crée les Domaines Cordier qui vont commercialiser les vins de ses domaines.
Après le décès de Désiré cordier en octobre 1940, le domaine sera dirigé par Paul et Henri Lemaire.
En 1947, Jean-Georges Cordier va prendre les rênes du domaine et de la maison de négoce Cordier.
En 1967, le vignoble possède une superficie de 82,5 hectares.
En 1983, une filiale du groupe Suez (La Hénin) va entrer au capital des Etablissements Cordier et en 1987, la quasi-totalité des domaines possédés par Cordier lui seront cédés sauf le château Talbot, toujours propriété des deux filles de Jean-Georges Cordier, Lorraine Rustmann et Nancy Bignon-Cordier. La superficie du vignoble est alors de 104 hectares (6 hectares en blanc).
En septembre 2006, Jean-Pierre Marty, ingénieur agronome et œnologue, devient le directeur du domaine.
L’œnologue conseil du domaine est Stéphane Derenoncourt. Le chef de culture du domaine est Christian Hostein.
En 2007, Jean-Max Drouilhet devient le maître de chais.
En 2010, les travaux de rénovation des chais existants débutent avec l'installation de cuves tronconiques en bois et en inox afin de permettre une vinification parcellaire.
En avril 2011, Lorraine Rustmann décède. Elle était également propriétaire avec son mari du château Sénéjac. Jean Paul Bignon-Cordier, époux de Nancy Bignon-Cordier, prend alors la direction du domaine.
En janvier 2014, un nouveau chai de 900 barriques supplémentaires (soit 1800 barriques) au total, dessiné par les architectes Vacheyrout & Nairac est inauguré. Un chai d'une capacité de 100 barriques réservé au vin blanc du domaine, Caillou blanc, devrait être également créé. L'ancien chai étant détruit et reconverti en place d'honneur. Le coût des travaux représente 8 millions d'euros.
En mars 2018, Jean-Michel Laporte, auparavant au château La Conseillante à Pomerol puis courtier, remplace Jean-Pierre Marty, qui prend sa retraite, à la direction du domaine.

Les vins :
Densité moyenne de plantation : 7700 pieds à l'hectare.
Rendement moyen : 45 hl/ha.
Vendanges manuelles.
Rouge :
Élevage de 14 mois en fût de chêne (50 à 60 % neuf).
Le second vin du domaine porte le nom de : Connétable de Talbot.
Production moyenne annuelle : 2400 hl/an pour le grand vin, 1400 hl/an pour le second vin.

Blanc :
Caillou Blanc produit depuis la fin des années 1930 sur une superficie de 5 hectares.
Vin commercialisé en appellation Bordeaux.