Château Langoa Barton

Présentation :
Propriété de 100 hectares située au sud du village de Saint-Julien-Beychevelle à peu près à mi-chemin entre le village et le hameau de Beychevelle à l'ouest de la D2, au nord de château Ducru-Beaucaillou et à l'est de château Talbot.
Le vignoble de 17 hectares (74 % Cabernet-sauvignon, 22 % Merlot, 4 % Cabernet franc) est disposé sur un sol de graves avec un sous-sol d'argile au bord de l'estuaire de la Gironde.
Le nom du domaine vient d'un petit ruisseau le Long et de la famille propriétaire depuis 1821.

Histoire :
Les terres du domaine furent achetées au début du 18ème siècle par Jean-François de Pontet, grand écuyer du roi et gouverneur du Médoc.
A partir de ce moment, la propriété prit le nom de Pontet-Langlois. Langlois signifiant soit l'anglais, soit le gué (le guà en gascon), la propriété étant située sur une croupe graveleuse issue de l'érosion par la rivière le Long.
En 1758, le château fut construit par Bernard de Pontet avec pour particularité de posséder les chais au rez-de-chaussée.
En 1776, la propriété est classée par Labadie à l'attention de Dupré de Saint-Maur, intendant de la généralité de Guyenne, au troisième rang des crus de Saint-Julien avec une valeur de 500 livres par tonneau. Le premier étant Léoville (1000 livres le tonneau) suivi de Gruau (Gruaud-Larose) et Branes Arbouet (Lagrange) avec une valeur de 600 livres par tonneau.
En décembre 1821, Pierre-Bernard de Pontet cède la propriété à Hugh Barton (1766-1854) pour la somme de 550000 francs afin de pouvoir se consacrer au château Pontet-Canet autre propriété de la famille Pontet. Hugh Barton ayant tenté vainement de racheter le château Lafite auparavant.
Hugh Barton modifie le nom en Château Langoa-Barton.
Particularité, lors de l'achat en 1822 de Léoville-Chevalier aux frères Chevalier, puis de Léoville-Monbalon à Monsieur Monbalon en 1826 (ce qui donnera naissance au domaine de Léoville-Barton) les vins des différentes propriétés de la famille Barton seront vinifiés et élevés au château Langoa. Il en est toujours ainsi à l'heure actuelle.
A la mort de Hugh Barton en 1854, Nathaniel Barton prend sa succession (1799–1867).
En 1855, le domaine est classé au rang de troisième cru.
Depuis, la propriété est restée entre les mains de la famille Barton.
En 1867, Hugh Lyndoch Barton (1824–1899) succède à Nathaniel Barton.
En 1882, débute la crise du mildiou dans le bordelais qui connaîtra son apogée en 1886. Mais, le domaine dès 1885 utilisera la bouillie bordelaise, solution cupro-calcique mise au point par Alexis Millardet (1838-1902) avec la collaboration d'Ulysse Gayon (1845-1929), qui permettra de sauver la vendange du millésime.
Au décès de Hugh Lyndoch Barton, c’est Bertram Francis Barton (1830–1904) qui prend la direction des domaines puis à compter de 1904, Bertram Hugh Barton (1858–1927), qui décédera lors d'un accident de chasse en 1927.
Au début du 20ème siècle, le régisseur du domaine est Daniel Jouet qui était également, en même temps, régisseur du château Gruaud-Larose Sarget et du château Latour.
En 1927, Ronald Barton (?-1986), second fils de Bertram, prend la direction du domaine.
En juillet 1940, la cave du domaine est pillée par les troupes allemandes en raison de l'origine anglaise de la famille Barton.
Durant la seconde guerre mondiale, Ronald Barton servi dans les Forces françaises libres pendant que Daniel Guestier continua de gérer la société de négoce Barton & Guestier et les différentes propriétés de la famille Barton, tout comme le fit son ancêtre lors de la période napoléonienne.
En 1959, André Leclerc devient le maître de chai du domaine.
Jusqu'en 1975, les vins du domaine sont commercialisés en exclusivité par Barton & Guestier alors que la société de négoce était la propriété de Seagram depuis 1967.
Autre spécificité, c'est seulement depuis 1969 que les vins sont embouteillés au domaine, auparavant, ils étaient mis en bouteille chez le négociant Barton & Guestier.
A partir du millésime 1972, la totalité de la production du domaine est mise en bouteille au domaine.
En 1983, Anthony Barton (1930-2022), neveu de Ronald Barton, lui succède à la tête du domaine.
En 2003, la superficie du vignoble exploité est de 15 hectares et le domaine est dirigé par Michel Raoul.
Actuellement, la propriété est dirigée par la fille d’Anthony Barton, Lilian Barton-Sartorius et son époux Michel Sartorius et leurs enfants Mélanie et Damien.
La famille Barton est considérée comme la plus longue dynastie de tout le vignoble bordelais avec une présence de plus de 200 ans à la tête des deux mêmes propriétés (Voir fiche de Château Léoville-Barton).
L’œnologue conseil du domaine est Eric Boissenot. Le responsable technique François Bréhant.
Entre 2020 et 2021, le cuvier du château Langoa-Barton, qui assure également la vinification du château Léoville-Barton, est reconstruit et équipé de 44 cuves d’une capacité de 120 à 200 hectolitres afin de permettre une vinification parcellaire.

Les vins :
Rouge :
Densité moyenne de plantation : 9000 pieds à l'hectare.
Le second vin du domaine porte le nom de : Château Lady Langoa.