Présentation :
Propriété située au voisinage du château de Malleret, au sud-ouest de la commune du Pian, près du village de Louens au milieu d'une plaine boisée.
Histoire :
Le château Geneste, maison seigneuriale du Pian, vassale du fief d'Agassac, fut construit au 14ème siècle et appartint à la famille Cailhau dont Arnaud puis Pierre Cailhau dit le jeune furent maire de Bordeaux au 13ème siècle.
Le domaine passa ensuite à Miramonde de Cailhau, dame de Podensac et épouse depuis 1335 de Bernard d'Escoussans, baron de Langoiran.
La seigneurie passe ensuite à Pierre de Pis de Doupian. Après son décès, le 20 mars 1370, sa veuve Isabeau de Doupian et son fils Bernard de Doupian vendent la propriété pour la somme de 200 livres à monsieur Rampnol de Corn, bourgeois et marchand de Bordeaux déjà propriétaire de la maison noble d'Angludet.
Le château passera ensuite entre les mains d'un Geneste (Jean Geneste, secrétaire du Roi ?) qui laissera son nom au domaine.
Le 2 septembre 1570, le château Geneste fut acheté par François d'Alesme (1537-1612), écuyer, conseiller au Parlement de Bordeaux pour la somme de 2700 livres à Pierre Hébrard, notaire.
La seigneurie de Geneste passe ensuite à son fils, Guillaume d'Alesme (1571-?), avocat et conseiller au Parlement de Bordeaux (à partir de décembre 1594), puis à son petit-fils César d'Alesme de Limeuil (1634-1689) conseiller au Parlement de Bordeaux (à partir de 1659). Le domaine passe ensuite au fils de César, François Joseph d'Alesme (1680-?), marquis de St Pierre de Limeuil, colonel d'infanterie, ministre plénipotentiaire à la cour de Manheim et conseiller au Parlement de Bordeaux (à compter d'août 1704) qui le transmettra à son fils, Charles-Nicolas d'Alesme (?-1767), chevalier, seigneur du Pian, marquis de Saint-Pierre de Limeuil.
Le 17 avril 1782, sa fille unique Honorine-Etiennette d'Alesme (1762-?) épouse Jean de Raymond de Lalande (?-1794), conseiller au Parlement de Bordeaux (à partir de juillet 1779) qui sera guillotiné le 9 juillet 1794. Elle lui apporte la seigneurie du Pian qui possède alors une trentaine d'hectares de vignoble.
Lors de la Révolution française, le domaine est saisi et loué à un sieur Verdonnet qui crée une fabrique de toile de coton (fabrique d'indienne).
Le domaine sera sans doute restitué sous le consulat et restera la propriété de la famille Raymond de Lalande. Le 26 mai 1819, la fille unique de Jean de Raymond de Lalande, Marie Marthe Armande Félicité Pétronille de Raymond de la Lande épouse Raoul Jacques Albert Paulin de Pichon-Longueville (1787-1864), officier de cavalerie et futur propriétaire du château Longueville au Baron de Pichon-Longueville.
En 1821, Armand-Joseph Ivoy (1778-1860), ingénieur des eaux et forêts et maire du Pian-Médoc de 1848 à 1853, achète le domaine de Geneste. Il fait arracher le vignoble pour se consacrer à sa passion principale : la sylviculture.
Vers 1850, il restaure le château en supprimant les servitudes et les pavillons pour agrandir la tour centrale du logis tout en conservant un toit conique.
Après son décès, ses héritiers vont replanter à la fin du 19ème siècle (après 1874) quelques hectares de vigne. Les vins produits prennent le nom de château du Pian ou de Geneste, cru du marquis d'Alesme.
Le domaine est ensuite géré par Armand Ivoy petit-fils d'Armand-Joseph Ivoy.
En 1932, le domaine est classé cru bourgeois du Médoc.
La crise économique et la seconde guerre mondiale vont faire disparaître le vignoble du domaine.
Par le jeu des mariages et des héritages, le domaine va ensuite passer dans la famille Oberkampf via la famille Clossmann (grande famille de négociants en vin bordelaise). Il est toujours à l'heure actuelle la propriété de la famille Oberkampf.
Les vins :
Pas de production.
Conditions de production du décret d'appellation du 07/10/2009 :
Densité minimale de plantation : 6500 pieds/'hectare.Pas de disposition concernant l'irrigation.Rendement de base : 55 hl/ha.Titre alcoométrique volumique naturel minimum: 11 %.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement est autorisée, elle ne peut pas dépasser 15 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.Teneur maximale autorisée en sucre résiduel : 3 g/L.Élevage au minimum jusqu'au 31 mai de l'année suivant la récolte.Commercialisation possible à compter du 15 juin.