Présentation :
Domaine situé au sud de l'appellation Margaux, à proximité du château Pontet-Chappaz, à l'est de la commune d'Arsac.
Le vignoble de 21 hectares (50 % Cabernet-sauvignon, 30 % Merlot, 15 % Cabernet franc, 5 % Petit verdot) est d’un seul tenant et disposé sur un sol de graves profondes parfois recouvert de sable. Il est encadré par le vignoble du château Angludet et du château Le Tertre d'un côté et celui du château Giscours de l'autre (parcelle de Cordet).
Passé de 15 à 21 hectares lors des différents classements.
Le domaine tire son nom d'un ancien maire de Margaux, propriétaire au début du 19ème siècle : Georges Conquéré de Monbrison.
Histoire :
La création du domaine remonte à 1749 avec la vente d'une métairie du château d'Arsac appartenant à Joseph de Ségur (1711-1790), comte de Ségur-Cabanac et lieutenant de maire de Bordeaux à compter de 1755, à Pierre Copmartin ( ?-1754), conseiller du Roi et président de l'élection de Guyenne. On peut supposer qu'il existait déjà un vignoble sur ces terres puisque la période de la « fureur de planter » est proche (1709-1730).
Le 26 février 1818, François Pierre de Copmartin (?-1821), ancien avocat général au parlement de Bordeaux et maire de Margaux, époux depuis 1783 d'Anne Faure vend la métairie à Georges Conquéré de Monbrison (1765-1846), futur maire de Margaux et d'Arsac pour la somme de 75000 livres.
Celui-ci va agrandir le domaine en remembrant les terres autour et développer son vignoble.
Après son décès le 8 janvier 1846 à Montauban, ses deux fils, Jacques-Édouard (1797-1865) et Jean-Henri (1800-?) décident de céder le domaine à Isidore Feuillebois, notaire à à Soussans et Margaux de 1823 à 1839 et maire de Margaux en 1830. Le vignoble produit alors de 20 à 25 tonneaux de vin (225 hectolitres).
En 1866, le cru de Mont-Brison est cédé à Gustave Chaix d'Est-Ange (1832-1887), avocat au barreau de Paris, conseiller Général de Gironde (1864-1880) et Député de La Gironde (1869-1870), acquéreur en 1867 du château Lascombes et responsable depuis 1862 du château Desmirail, propriété de son épouse.
Après le décès de Gustave Chaix d'Est-Ange le 22 mai 1887, son fils Jean Théophile Gustave Chaix d'Est-Ange (1863-1923), généalogiste, décide de vendre le cru de Montbrison à Jean Clanis négociant en vins.
Le domaine passe, après 1898 et avant 1908, à Jean Lavandier également propriétaire depuis 1904 du château La Gurgue et époux de Jeanne-Marie Clanis, fille de Jean Clanis.
En 1921, Jean Lavendier, alors maire de Margaux (1919-1933) cède le château Monbrison à Robert Meacham Davis (1881-1949) époux de Kathleen Johnston, fille de Nathaniel Johnston (IV) (1836-1914) négociant et propriétaire de château Dauzac et château Ducru-Beaucaillou. Celle-ci apporte en dot une part de son héritage, une parcelle de vigne de 7,4 hectares nommée Cordet et située à proximité du vignoble du château Giscours.
La crise économique des années 1930 entraîne en 1939 suite à des primes d'arrachage la disparition du vignoble.
Le vignoble ne recommencera à produire qu'à partir de 1963, à ce moment, c'est Elizabeth Davis, épouse de Christian Vonderheyden la propriétaire du domaine.
A compter de 1974, la mise en bouteille s'effectue dans son intégralité au domaine. La même année, Alexis Lichine loue en fermage six hectares du vignoble pour le compte de son domaine, le château Prieuré Lichine. Les équipes du château Monbrison se chargeant des façons de ce vignoble. Cet accord prit fin en 1983.
En 1976, Jean Luc Vonderheyden, fils de Christian, devient le responsable des vinifications.
En 1978, le chai d'élevage est agrandi.
En 1983, la surface du vignoble retrouve ses 21 hectares suite à la fin du fermage des six hectares de vigne avec le château Prieuré-Lichine.
En 1987, un nouveau chai est construit.
Après le décès en 1992 de Jean Luc Vonderheyden, c'est son frère Laurent qui prend la direction du domaine.
En 2003, le domaine intègre le premier classement officiel des crus bourgeois dans la catégorie cru bourgeois supérieur. Classement annulé en février 2007 par la cour administrative de Bordeaux suite à l'appel de 77 châteaux non classés. La superficie du vignoble est alors de 13,2 hectares.
Le vignoble est conduit en agriculture raisonnée. Le responsable technique du domaine est Grégory Brun.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 8500 pieds/hectare.
Vendanges manuelles.
Élevage de 14 à 18 mois en fût de chêne (40% neuf ).
Production moyenne annuelle : 950 hectolitres.
Le second vin du domaine porte le nom de : Bouquet de Monbrison.
En 2010, un troisième vin est créé : Haut-Médoc de Monbrison. Il est issu d'une parcelle de 3 hectares (densité moyenne de plantation 6666 pieds/hectare) située sur Moulis et Listrac .