Présentation :
Devenu le deuxième vin du Château d'Agassac.
Histoire :
L’histoire de ce domaine est commune avec celle du château d’Agassac.
Le premier seigneur d'Agassac connu est Guillaume-Raymond d'Agassac à la fin du 12ème siècle. Celui-ci est le descendant d'Arnaud de Blanquefort de Wilhemfurt, seigneur d’Ornon et chevalier, seigneur de Blanquefort.
A compter de 1238, la seigneurie d'Agassac appartient à Gaillard de Gassac et la superficie de la seigneurie est d'environ 800 hectares. Le château connut également sous le nom de château de Ludon fut construit à cette période.
En 1357, Arnaud-Amanieu VIII d'Albret (1338-1401) grand chambellan de France, vicomte de Tartas, comte de Dreux et seigneur de Cubzac, achète la seigneurie d'Agassac.
Après son décès en 1401, c'est son neveu Bérard III d'Albret (?-1431), seigneur de Langoiran, qui hérite du titre de seigneur d'Agassac.
Le 24 Novembre 1377, Bérard d'Albret cède à sa soeur Rose d'Albret (1355-1393), la seigneurie d'Agassac. Celle-ci est l'épouse de Bertrand II de Montferrand (1345-1410). C'est ainsi que cette seigneurie d'Agassac entre dans la famille de Montferrand. A cette époque, cette importante baronnie est rivale de la baronnie de Cantemerle.
Au 16ème siècle, Jean du Sault est seigneur d'Agassac lorsqu’il décède le 6 juillet 1517 laissant pour veuve Trenquine du Bédat.
En 1525, l’écuyer Martin du Sault est le seigneur d'Agassac. Durant ce siècle, deux tours élancées sont ajoutées au château.
Avant le 18ème siècle, la seigneurie d’Agassac passe dans la famille de Pommiers peut être par mariage.
Au début du 18ème siècle, la seigneurie d’Agassac est la possession du conseiller Jacques de Pommiers ( ?-1713), baron d’Agassac et président à la première chambre des enquêtes de Bordeaux.
Après le décès du conseiller de Pomiès, son fils Pierre de Pomiès ( ?-1725?), écuyer, devient le seigneur d'Agassac.
En 1726, Joseph Pierre de Pomiès ( ?-1745), écuyer, fils du précédent devient seigneur d'Agassac. Il est l’époux de Marie Magdeleine Prune.
En 1757, la seigneurie d’Agassac est héritée par Joseph Gabriel Raymond Rose Félicité Marie Thérèse Sauvat de Pomiès, chevalier, baron d'Agassac, président de la première chambre des enquêtes du parlement de Bordeaux. Celui-ci était l’époux de Marie Adélaïde de Lavie ( ?-1795) qui avait racheté la seigneurie d’Agassac à son mari. La valeur d’Agassac est alors estimée à 200000 livres.
Le domaine est mis sous séquestre durant la terreur (1792-1794).
Après le décès de Marie Adélaïde de Lavie le domaine d’Agassac est repris par ses trois fils : la moitié par Charles Sauvat de Pomiès (1756-1826), chevalier, conseiller au parlement de Bordeaux, ancien officier au régiment d’infanterie du Languedoc, maire de Ludon-Médoc en 1815 et époux depuis le 29 août 1786 de Marie-Anne Leblanc-Nouguès (1766-1836). L’autre moitié étant partagé entre ses deux autres fils Jean-Baptiste Louis Jeanne Joseph Anne Gabriel Paul Sauvat de Pomiès (1759-1822) et Pierre Sauvat de Pomiès.
Le 4 août 1796 (17 thermidor an IV), Charles Sauvat de Pomiès rachète la part de son frère émigré qui fut saisi par l’administration de la Gironde (saisi comme Bien national ?) et le 14 mai 1813, Pierre Sauvat de Pomiès vend à Charles Sauvat de Pomiès le dernier quart.
Après le décès de Charles Sauvat de Pomiès le 20 mai 1826, ses trois héritiers sont : Anne Marie Adélaïde Caroline Sauvat de Pomiès (1790-1874) épouse depuis le 28 mars 1816 de Charles Henry de Meslon (1788-1874), Gabrielle Henriette Laure Sauvat de Pomiès (1796-1857) épouse depuis le 27 juin 1817 de Jean-Baptiste Casterat (1793-1841), maire de Ludon et Charles François Sauvat de Pomiès ( ?-1826), officier de cavalerie qui décède le 23 novembre 1826.
Pour résoudre la succession, le domaine est vendu sur licitation (enchères) le 17 juillet 1830 à Laure de Castérat.
Laure de Castérat cède en 1841 les deux tiers du domaine d’Agassac à sa fille, Marie-Anne Casterat (1818-1847) qui a épousé le 3 août 1836 "Claude" François Marcel Richier (1805-1872), avocat à Bordeaux et industriel qui est maire de Ludon à partir de 1841.
En 1850, la production du château d’Agassac est la propriété de Richier et Paris.
Le 3 janvier 1852 Marcel Richier rachète le reste du domaine aux enchères pour la somme de 891000 francs. Le domaine possède alors un vignoble de 100 hectares pour une superficie totale de 275 hectares.
Marcel Richier sera le président de la société d'agriculture de Gironde et développera l'usage de la charrue vigneronne appelée charruet-cabas en utilisant le métal comme principal matériau.
Au décès de Marcel Richier, le 31 mai 1872, la propriété est gérée en indivision entre ses trois enfants : Jean Gabriel Marcel Richier (1837-1902), Marie Blanche Richier (1839-1870) épouse depuis le 7 juin 1859 de François Armand Audoy (1825-1891), avocat à Paris avant d’être préfet du Lot et Garonne jusqu’en 1871 puis de l’Aisne et Elisa Richier épouse de Marie-Charles Asson, propriétaire à Paris.
Le 6 mars 1883, le château Ludon-Pommiès-Agassac avec une superficie de 244 hectares est mis en vente sur licitation (vente aux enchères d'un bien immobilier en indivision par des propriétaires de manière volontaire ou en vertu d'un jugement) pour la somme de 1000000 francs. C’est Mathilde (Caroline Jeanne) de Montaubricq (1822-1884), veuve de Louis Graterolle (1807-1874), négociant en vins à Paris, qui achète une partie du domaine d’Agassac (le château et la moitié du vignoble).
Suite au décès de madame Graterolle le 15 octobre 1884 au château de Ludon, sa fille Louise de Lacroix de la Valette (1846-1907) achète le domaine sur licitation le 17 mai 1885.
Le domaine d’Agassac se retrouve alors scindé en au moins trois propriétés distinctes : le château Ludon-Pomiès-Agassac (propriété de Lacroix de Lavalette, Gabriel Richier et Rigaud), le château Peyre-Pomiès-Agassac, propriété de messieurs Sèze et le château Fontbonne-Agassac, propriété de Pontel-Laroza aîné.
Le 27 juillet 1889, le château Ludon-Pomiès-Agassac est vendu en partie à Joseph, Jules de Lanète-David de Floris (1836-1910). Cette partie est alors renommée château Pomiès-Agassac, elle dispose d’une superficie de 100 hectares avec un vignoble de 35 hectares, l’autre partie située au lieu-dit "Au Grand-Verger" selon le cadastre de 1843 devient le château Ludon-Pomiès-Agassac et est la propriété de J. Reneteau, maire de Ludon en 1908. Sa superficie est de 80 hectares pour 25 hectares de vignoble.
Après la première guerre mondiale, le domaine de Pomiès-Agassac est la propriété de la veuve du baron de Lanète-David de Floris née Gabrielle de Guigné (1845-1922).
Après le décès de la baronne de Lanète-David de Floris, le domaine est géré en indivision par ses nombreux héritiers : Jules Michel Marie Josepha David de Floris (1869-1926), Marie Joseph Henri David de Floris (1877-1954), Marie Joseph Louis David de Floris (1880-1957), Jeanne Joséphine Marie David de Floris (1881-1980) et Marie Joseph Georges David de Floris (1886-1964).
Le 19 septembre 1932, le château d’Agassac est retenu dans le premier classement des crus bourgeois dans la catégorie des crus bourgeois supérieurs. (Fontbonne-Agassac : cru bourgeois, Ludon-Pomiès-Agassac : cru bourgeois supérieur, Pomiès-Agassac : cru bourgeois supérieur).
En 1956, le domaine est racheté aux héritiers David de Floris par monsieur de Bengy qui le revend dès le 5 juillet 1961 à Henry et Philippe Capbern-Gasqueton (?-1995), alors propriétaires du château Capbern-Gasqueton, du Château Calon-Ségur et du château du Tertre.
Le 3 mars 1966, le château d’Agassac est retenu dans le palmarès des crus bourgeois dans la catégorie cru Grand Bourgeois exceptionnel.
En 1978, le château d’Agassac est retenu dans le palmarès des crus bourgeois dans la catégorie cru Grand Bourgeois exceptionnel.
A cette époque, l’oenologue conseil est Pascal Ribéreau-Gayon.
En 1996, le château d’Agassac est racheté par la société d'assurances Groupama. Levignoble est alors entièrement replanté et 5 hectares de Cabernet-sauvignon sont arrachés.
Le responsable du domaine est Jean-Luc Zell.
Le 17 juin 2003, le domaine est retenu dans la catégorie cru bourgeois supérieur du nouveau classement des crus bourgeois, classement annulé en février 2007 par la cour administrative de Bordeaux suite à l'appel de 77 châteaux non classés.
A compter du millésime 2005, le vin est proposé en primeur bouché avec du liège ou avec un bouchon à vis.
Les vins :
Devenu le second vin du château la Lagune.