Côte de Beaune

Présentation :
Cette appellation est située sur la commune de Beaune au dessus des premiers crus de l'AOC Beaune et concerne des parcelles non classées en appellation Beaune à l'ouest de la commune sur la montagne de Beaune.
Le vignoble est installé en pente douce sur un sol calcaire avec des marnes de plus en plus argileuses en descendant la pente et des graves à une altitude comprise entre 225 et 370 mètres.
Le climat est de type océanique avec des influences continentales et méridionales.
Le nom de la commune vient de Belenum, nom d'une déesse celtique : Bélen, qui se transforma avec le temps en Belina puis Belna et enfin Beaune.

Histoire :
Le vignoble de Beaune existe sans doute depuis l'invasion romaine. Beaune étant alors un camp romain au 1er siècle après J.C appelé Minervia puis Belina puis Belna-castrum. Ce site va se développer car il est un lieu de passage et d'échange pour les grecs et les phéniciens de par sa proximité avec la Saône.
En 2013, des traces de pieds de vignes situés en plaine dans de petites fosses longues d'un mètre cinquante, datés entre le 1er et le 4ème siècle après Jésus-Christ, sont découvertes à proximité de la cuverie d'un domaine appartenant à la maison Bouchard père et fils.
Au début du 4ème siècle (vers 312), Eumène d'Autun dans le quatrième et dernier panégyrique que l'on connaisse de lui, en remerciement à l'Empereur Constantin de la part des citoyens d'Autun, cite le Pagus Arebrignus (vignoble dans le pays de Beaune et le Chalonnais) qui abrite un vignoble en mauvais état.
En 570, Grégoire de Tours (539-594) cite la Côte de Beaune couverte de vigne.
En 1210, Eudes III accorde au maire et aux échevins de Beaune le ban des vendanges.
Dès le 14ème siècle, Beaune exporte des vins nommés Pinot vermeil vers Bruges, ce sont des vins rouges peu tanniques et capiteux capables de voyager.
En 1477, suite au décès de Charles le Téméraire (1433-1477), quatrième et dernier duc de Bourgogne, Beaune reste fidèle à Marguerite de Bourgogne (1457-1482) et refuse son rattachement à la France. Elle est assiégée pendant cinq semaines puis rançonnée (40000 écus) par l’armée du roi de France Louis XI (1423-1483) conduite par Jean IV de Chalon (1443-1502), Georges de la Trémoille (1430-1481) et Charles d’Amboise (1430-1481).
En 1478, Louis XI confirme les privilèges de la ville.
En 1600, Olivier de Serres (1539-1619) auteur du Théâtre d’Agriculture et mesnage des champs, cite les excellens vins blancs de Beaune parmi les meilleurs vins du royaume de France.
En 1816, André Jullien, dans sa Topographie de tous les vignobles connus indique que le territoire de cette ville est le plus étendu et celui qui produit le plus de vin, tant en première qu’en seconde qualité (…) Les vins de Beaune ont la réputation bien acquise d'être les plus francs de goût de Bourgogne.
En 1860, le Comité d’agriculture de l’arrondissement de Beaune établi un classement des climats de Bourgogne.
Le 31 juillet 1937, un décret défini l’appellation d’origine contrôlée Côte de Beaune. Cette appellation est réservée aux vins produits dans l’aire de l’appellation Beaune définie le 11 septembre 1936 avec les climats de Beaune établis par le comité d’agriculture et inscrits sur le plan statistique de 1860. Le cépage autorisé est le Pinot noir et ses variétés (beurot, liébault et Renevey pendant 15 ans) mais il reste possible d’ajouter jusque 15 % de cépages blancs (Chardonnay, Pinot blanc et Pinot gris) dans l’encépagement. La richesse minimale en sucre des moûts est fixée à 178 g/L (196 g/L si ajout du nom d’un climat) et le degré alcoolique minimal des vins à 10,5 ° (11,5 ° si mention d’un climat) et le rendement maximal autorisé est de 35 hL/ha (moyenne sur 5 ans).
Le 13 juin 1939, le décret d’appellation est modifié et ajoute trois climats à l’appellation : La Grande Châtelaine, Les Mondes-Rondes et Le Dessus des Marconnets. Cela représente une superficie de 9 hectares de vignoble situé sur un sol argilo-calcaire.
Le 1er juillet 1939, l’appellation d’origine simple Côte de Beaune est supprimée par décret.
Le 14 octobre 1943, le décret d’appellation est modifié, les vins doivent avoir une richesse minimale en sucre des moûts de 187 g/L (11 ° de titre alcoolique minimum) pour les vins blancs et de 189 g/L (10,5 ° de titre alcoolique minimum) pour les vins rouges pour obtenir l’appellation.
En 2007, la superficie en production est proche de 33 hectares (15,06 hectares en blanc et 17,85 hectares en rouge).

Les vins :



Côte de Beaune blanc :
Vin à la robe dorée aux notes miellées de fleurs, de citronnelle et de fruits secs (amande) évoluant sur une note minérale.
Température de service : 11-13 °C (52-55 °F).
Garde potentielle : 3 à 5 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.




Côte de Beaune rouge :
Vin fruité aux arômes de petits fruits noirs et rouges (cassis, cerise), parfois tannique.
Température de service : 14-16 °C (57-61 °F).
Garde potentielle : 3 à 6 ans.

Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com.


Conditions de production du décret d'appellation:

Densité minimale de plantation : 9000 pieds/hectare.

L'irrigation est interdite.

Côte de Beaune blanc :

Encépagement : Cépages principaux : Chardonnay, Pinot blanc.
Cépage accessoire (10 % maximum) : Pinot gris.

Rendement visé : 57 hL/ha.

Rendement butoir : 64 hL/ha.

Richesse minimale des moûts : 178 g/L.

Le cépage Pinot gris représente au maximum 30 % de l’assemblage.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11 %.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13,5 %.

L’utilisation de morceaux de bois est : Interdite.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L maximum.

Élevage au minimum jusqu’au 15 mars suivant la récolte.

Commercialisation possible à partir du 30 mars suivant la récolte.

Côte de Beaune rouge :

Cépage principal : Pinot noir.
Cépages accessoires (15 % maximum) : Chardonnay, Pinot blanc, Pinot gris.

Rendement visé : 50 hL/ha.

Rendement butoir : 58 hL/ha.

Richesse minimale des moûts : 180 g/L.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 10,5 %.

Enrichissement : Autorisé.

Les techniques soustractives d'enrichissement (TSE) sont autorisées dans la limite d'un taux de concentration de 10 %.

L’utilisation de morceaux de bois est : Interdite.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 13,5 %.

Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 2 g/L maximum.

Élevage au minimum jusqu’au 15 mars suivant la récolte.

Commercialisation possible à partir du 30 mars suivant la récolte.