Corton-Charlemagne

Présentation :
Cette appellation grand cru regroupe les vins blancs issu des climats Le Charlemagne (16 hectares 95 ares sur Aloxe-Corton), En Charlemagne (17 hectares 26 ares sur Pernand-Vergelesses) et en tout ou partie des climats : Corton, Languettes et Pougets (Ladoix-Serrigny). Ces climats se situent sur la partie la plus élevée de la montagne de Corton avec des pentes raides (+ de 20%).
Le vignoble d'une superficie de 70 hectares est disposé sur un sol principalement calcaire avec un peu de marnes avec une exposition principalement vers le sud-ouest entre 280 et 330 mètres d’altitude.
Le climat est de type océanique avec des influences continentales et méridionales.
Le nom de Corton viendrait de Courthon dérivé de Curtis d'Othon signifiant « petit domaine ». Le nom de l’empereur Charlemagne est ajouté pour un terrain offert en 775 à la collégiale Saint-Andoche de Saulieu.

Histoire :
Ce n’est qu’à partir de 1855, dans Histoire et statistique de la vigne et des grands vins de la Côte d'Or du docteur Jules Lavalle que l’on parle de vignes blanches dans le vignoble de Corton.
Jusqu’à la crise phylloxérique, les cépages blancs utilisés sont l’Aligoté et le Chardonnay.
Le 25 juin 1930, le tribunal de première instance de Dijon détermine les délimitations des appellations Corton et Corton-Charlemagne. Le tribunal accorde ces dénominations à des climats des communes d'Aloxe-Corton, Ladoix-Serrigny et Pernand-Vergelesses. Le jugement est contesté par le syndicat viticole d'Aloxe-Corton et confirmé par la cour d’appel le 17 novembre 1931.
Le 31 juillet 1937, le décret d’appellation Corton-Charlemagne (publié au Journal Officiel le 11 août 1937) est signé en même temps que les appellations Charlemagne et Corton. La commune de Pernand-Vergelesses se voit refuser l’utilisation des appellations Corton et Corton-Charlemagne sans doute en raison du peu de vignoble existant à l’époque sur cette partie de la montagne de Corton.
L’appellation Corton-Charlemagne est alors réservée aux vins blancs produits avec le cépage Chardonnay dans les climats suivants d’Aloxe-Corton : Le Charlemagne, Le Corton. Le rendement maximal autorisé est fixé à 30 hL/ha (moyenne sur 5 ans), la richesse en sucre des moûts est fixée à 212 g/L minimum et le degré alcoolique minimal des vins à 12,5 °.
Le 30 décembre 1942, une modification du décret d’appellation autorise la commune de Pernand-Vergelesses à revendiquer les appellations Corton et Corton-Charlemagne pour les vins produits sur le climat En Charlemagne.
Le 14 octobre 1943, un décret modifie les conditions de production de l’appellation Corton-Charlemagne, les vins blancs doivent posséder une richesse minimale en sucre des moûts de 204 g/L et un degré alcoolique minimum de 12 °.
En 2008, le vignoble en production possède une superficie de 52 hectares.


Corton-Charlemagne :
Vin à la robe or pâle évoluant vers l’ambre en vieillissant aux arômes puissants, beurrés et miellés de fleurs (genévrier, tilleul) et de fruits (agrume, amande, ananas, pomme compotée) évoluant en vieillissant vers des notes animales (cuir, fourrure), d’épices (cannelle, girofle, vanille), minérales (pierre à fusil, silex), de sous-bois et de truffe.
Température de service : 12-14 °C (54-57 °F).
Garde potentielle : 15 à 30 ans et +.

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Conditions de production du décret d'appellation:


Corton-Charlemagne :

Densité minimale de plantation : 9000 pieds/ha.

L'irrigation est interdite.

Encépagement : Cépage principal (90 % minimum) : Chardonnay.
Cépage accessoire : Pinot blanc.

Rendement visé : 48 hL/ha.

Rendement butoir : 54 hL/ha.

Richesse minimale en sucre des moûts : 195 g/L.

Dans les assemblages, la proportion du cépage Pinot blanc ne peut excéder 30 %.

Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 12 %.

Enrichissement : Autorisé.

Titre alcoométrique volumique total après enrichissement : 14,5 %.

L'utilisation de morceaux de bois de chêne à toute étape de la vinification ou de l'élevage est interdite.

Teneur maximale en sucres résiduels autorisée : 3 g/L maximum.

Élevage au minimum jusqu'au 15 juin de l'année suivant la récolte.

Commercialisation possible à partir du 30 juin.