Présentation :
Domaine de 3 hectares situé entre le château La Magdelaine et le château Bélair-Monange et au sud du château Ausone.
Le vignoble de 2,3 hectares (76 % Merlot, 24 % Cabernet franc) est disposé sur un sol d’argile sur socle calcaire, domine la côte sud de Saint-Émilion et la vallée de la Dordogne avec une exposition vers le sud.
Histoire :
La famille Chatonnet est présente à Saint-Martin de Mazerat et propriétaire de grottes, de terres labourables et de vignes sur le plateau de la Madeleine depuis au moins la fin du 15ème siècle.
Vers 1750, ils produisent du vin et en 1770, un courtier du nom de Beylot achète 450 livres un tonneau de vin.
En 1841, ce domaine est la propriété de la famille Chatonnet-Crépin selon Fernand Lecoutre de Beauvais, négociant en vins et éditeur du Producteur Bordelais.
En 1850, selon Charles Cocks dans Bordeaux ses environs et ses vins classés par ordre de mérite indique une production de 5 tonneaux pour la domaine de la Madeleine appartenant à Chatenet.
En 1867, Armand d'Armailhacq (1789-1868) dans son livre De la culture des vignes, de la vinification et des vins dans le Médoc indique deux propriétaires pour La Madeleine : Chatonnet et Crépin Chatonnet.
En 1867, le domaine appartenant à Jean Domecq-Cazaux (?-1887) obtient une médaille d'or à l'exposition universelle.
En 1868, selon Féret, il y a quatre propriétaires produisant un vin du nom de La Madeleine. Chatonnet (futur château La Magdelaine) pour la plus grande parcelle, Chatonnet Crépin (futur Clos la Madeleine), Bon Barat (futur Curé-Bon la Madeleine) et Jean Domecq-Cazaux, propriétaire du château Canon-La-Gaffelière à partir de 1882 se partageant le solde.
En 1898, le domaine est vendu par la famille Chatonnet-Crépin à Albert Ameye (1830-1911) et Maria Verhoost (1841-?), négociant en vins à Iseghem (Bruxelles).
En 1911, après le décès d'Albert Ameye, le domaine est vendu à Marcel Gachassin-Lafite qui crée en 1928 une SARL nommée Clos de la Madeleine premier cru de Saint-Émilion avec Charles Pistouley (1889-1934) et Jacques Cassat comme associés.
Quelques temps plus tard, Charles Pistouley rachète les parts de ses associés et devient le seul propriétaire du domaine.
Après son décès, sa veuve reprend la direction du domaine et Hubert Pistouley lui succédera.
Le 16 juin 1955, le domaine obtient le rang de Grand Cru Classé. Rang qu'il conservera jusqu'au classement de 1986.
A compter de 1969, la mise en bouteille au domaine devient obligatoire pour l'appellation Saint-Émilion Grand cru et pour les Grands crus classés.
En 1986, Hubert Pistouley est propriétaire du Clos de la Madeleine (2 hectares de vignoble) et du château Magnan La Gaffelière (7,8 hectares) en appellation Saint-Émilion.
En juillet 1992, le domaine est repris par le GFA du Clos La Madeleine mené par la Société Générale et 80 actionnaires.
Le 8 novembre 1996, le domaine n'est pas retenu dans le classement des Grands crus de Saint-Émilion. En 1996 est inauguré un nouvel espace pour l'élevage des vins situé dans la carrière sous la chartreuse.
En 2000, les propriétés voisines du domaine Flouquet Madeleine et Vieux Rocher sont rachetés.
En 2001, un nouveau cuvier est construit avec 6 cuves thermorégulées dans une carrière.
En 2002, un chai d’élevage est construit dans le prolongement du cuvier.
Le 12 décembre 2006, le domaine n'est pas retenu dans le classement des Grands crus de Saint-Émilion.
Du millésime 2007 au millésime 2016, l’œnologue conseil est Hubert de Boüard de Laforest, copropriétaire du château Angélus.
Le 29 octobre 2012, le domaine intègre, après la proposition du 6 septembre 2012 de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), le classement officiel des crus de l'AOC Saint-Émilion Grand Cru dans la catégorie : Grand Cru Classé.
En juillet 2017, les établissements Jean-Pierre Moueix rachète le domaine et le château Magnan la Gaffelière à la Société Générale. Le vignoble du Clos la Madeleine est reversé dans le vignoble du château Bélair-Monange. Dernier millésime : 2016.
Les vins :
Densité moyenne de plantation : 6000 pieds/ha.
Rendement moyen : 45 hl/ha.
Pas de second vin.
Élevage de 16 à 18 mois en fût de chêne (40 % de chêne neuf).