Présentation :
Appellation située dans le Maine-et-Loire sur la rive gauche de la Loire, à une vingtaine de kilomètres au sud-Ouest d'Angers à l'intérieur de l'appellation Coteaux du Layon dans la commune de Rochefort sur Loire.
Chaume se situe dans un méandre du Layon orienté au sud et le vignoble est disposé sur un sol de grès et de schistes.
La situation géographique du vignoble au bord du Layon permet de bénéficier durant l'automne de l'apparition de brouillards matinaux et du Botrytis cinerea qui permet le développement de vendanges surmûries.
Histoire :
Propriété de Foulques III d'Anjou dit Foulques Nerra (965 ?-1040), comte d'Anjou à compter de 987. Celui-ci aurait légué Chaume à l’abbaye de Notre-Dame-de-la-Charité d'Angers dite abbaye du Ronceray qu'il avait fondé avec son épouse Hildegarde de Sundgau (990-1046) en 1028 sur les ruines d’un ancien sanctuaire du 6ème siècle.
Le développement du vignoble des coteaux du Layon semble remonter au 16ème siècle avec la diffusion des vins assurée par le commerce fluvial développé par les négociants des Pays-Bas qui achètent des vins blancs issus du cépage Chenin aptes à voyager vers la Hollande et les pays du Nord.
Les négociants hollandais achetaient dès le 16ème siècle des vins blancs de ce secteur de la Loire.
La récolte par tries successives de grappes botrytisées est répertoriée depuis le 18ème siècle.
Au 18ème siècle, le vignoble connaît un développement avec l’ouverture du canal du Layon (nommé canal de Monsieur) et construit de 1741 à 1785.
En 1775, le canal est inauguré mais son développement est rapidement freiné par des circonstances extérieures : le Royaume-Uni et les Pays-Bas cessent leurs achats et les récoltes sont mauvaises autour de 1785.
La période de la Révolution française sera une période trouble pour la région car le canal du Layon servira de frontière avec la Vendée.
Après cette période, le canal sera de nouveau utilisé jusqu’à l’arrivée du chemin de fer en 1848 à Angers et l’abandon du canal vers 1880.
Le 2 décembre 1996, l’appellation d’origine contrôlée Coteaux du Layon Chaume est créée.
En 2002, la superficie de l’appellation est de 127 hectares.
Le 21 septembre 2003, l’appellation Chaume Premier cru des Coteaux du Layon est créée. Suite à une plainte déposée par des producteurs de l’appellation Quarts de Chaume, cette appellation est abrogée le 27 juillet 2005 par une décision du Conseil d'État.
Le 21 février 2007, l’INAO, suite à l’annulation du Conseil d'État abroge l’appellation Coteaux du Layon Chaume et accorde l’appellation Chaume. Décision une nouvelle fois contestée par les producteurs de l’appellation Quarts de Chaume qui obtiennent le 30 mars 2009 l’abrogation par une nouvelle décision du conseil d'État.
Le 26 juin 2014, l’appellation Coteaux du Layon Premier cru Chaume est créée.
Les vins : Coteaux du Layon Premier cru Chaume :
Vin blanc moelleux ou liquoreux à la robe or vert évoluant vers l'ambré en vieillissant, aux arômes miellés de fruits (abricot, ananas, coing), d'acacia, de citronnelle et de tilleul. Long en bouche avec toujours une belle vivacité. Plus ce vin vieilli, plus les arômes confits se développent.
Température de service : 07-10 °C (45-50 °F).
Garde potentielle : 20 ans et +.
Accord(s) gourmand(s) avec ce vin sur le site www.101pairing.com. Synthèse des conditions de production du décret d'appellation :
Coteaux du Layon Premier cru Chaume :
Densité minimale de plantation : 4500 pieds/hectare.L'irrigation est interdite.Encépagement : Chenin.Vendanges manuelles par tries successives.
Raisins récoltés à surmaturité (concentration naturelle sur pied avec présence ou non de pourriture noble).La date de début des vendanges est fixée par le préfet, sur proposition des services de l'Institut national de l'origine et de la qualité, après avis de l'organisme de défense et de gestion reconnu pour l'appellation d'origine contrôlée, en tenant compte de l'encépagement et de la situation des vignes.Rendement visé : 25 hl/ha.Rendement butoir : 30 hL/ha.Le nom de l'appellation peut être complété par la mention Val de Loire.Richesse minimale en sucre des moûts : 272 g/L.Tout traitement thermique de la vendange faisant intervenir une température inférieure à - 5 °C est interdit.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 16,5 %.Titre alcoométrique volumique acquis minimum : 11 %.Enrichissement : Interdit.Utilisation de morceaux de bois : Interdite.Teneur maximale en sucres résiduels : 80 g/L minimum.Élevage au minimum jusqu'au 1er juillet de l’année suivant la récolte.Commercialisation possible à partir du 1er septembre suivant la récolte.