Présentation :
Propriété de 40 hectares située sur la commune de Margaux.
Le vignoble (35 hectares : 70 % Cabernet-sauvignon, 24 % Merlot, 6 % Cabernet franc) est disposé sur les communes de Margaux, Cantenac et Soussans sur un sol de graves profondes.
Le domaine tire son nom de deux patronymes. Le premier : Durfort de Duras est celui d'une puissante famille noble originaire de Guyenne tirant son nom de Durfort-Lacapelette près de Lauzerte (Tarn-et-Garonne) et de Robert-Adrien Labat de Vivens.
Histoire :
Dès le 14ème siècle, on peut rencontrer des Duras à Margaux.
En 1450, Thomas de Durfort est le seigneur de Margaux et dans son fief existe le Château de la Mothe qui deviendra ultérieurement le Château Margaux. Le domaine restera dans la famille des Durfort de Duras jusqu'au mariage le 28 décembre 1762 de Paul comte de Montalembert avec Jeanne Ainslie, fille de Georges Ainslie, écuyer, seigneur de Piltoun, en Ecosse et de Durfort.
Après le décès de Paul de Montalembert en 1766, la marquise de Montalembert partagera en 1768 son domaine de Durfort entre ses deux neveux : Robert-Adrien Labat de Vivens (1777-1853), vicomte de Labat de Vivens, époux de Jenny Conquéré de Monbrison (1806-1873) et Monsieur Henri de Monbrison (cette personne n'a rien à voir avec le château de Monbrison, à l'époque, Monbrison n'est qu'une métairie du château d'Arsac).
Le vicomte de Vivens va reprendre la part de son cousin et en 1824, il rajoutera son nom au nom du domaine, ce qui donnera le nom définitif du domaine : Durfort-Vivens.
En 1833 Charles-Guillaume-Louis de Chastenet, comte de Puységur épouse Marie Grace de Labat de Vivens, nièce du vicomte et seule héritière. Lorsque celui-ci va prendre la direction de la propriété, il va décider de planter des cépages à forts rendements ce qui va provoquer rapidement une baisse de la qualité des vins produits et une baisse des prix de vente du domaine. A compter du début des années 1840, le comte de Puységur va replanter des cépages nobles.
En 1853, le vicomte de Vivens meurt.
En 1855, le domaine est classé dans la catégorie des 2ème cru classé.
En 1866, le comte de Puységur vend la propriété à Messieurs G. Richier et De la Mare pour la somme de 500000 F. Le domaine possède alors un vignoble de 30 hectares.
Ceux-ci introduiront le palissage de la vigne avec le fil de fer et les vignerons à gages. Ils revendront le domaine à Messieurs F. Beaucourt et Delmée qui dès 1895 céderont la propriété à Monsieur Alphonse Delor (Gabriel, dit Alphonse), important négociant bordelais.
En 1937, Abel Delor, fils d'Alphonse vend à Pierre Ginestet (administrateur de Château Margaux, la famille Lurton est alors un des principaux actionnaire de Château Margaux) la propriété qui a été agrandie et rénovée.
Le vin deviendra alors une sorte de second vin de château Margaux, il sera d'ailleurs vinifié à château Margaux pendant une trentaine d'années.
En 1961, Lucien Lurton (1925- ) rachète la totalité du vignoble et des chais mais pas le château qui reste la propriété de la famille Ginestet.
A compter de 1974, le professeur Emile Peynaud intervient comme œnologue conseil.
En 1986, la superficie du vignoble est de 25 hectares.
Depuis 1992, Gonzague Lurton, fils de Lucien Lurton, a hérité du domaine et repris la direction.
En 1999, Jérome Héranval prend la direction du domaine.
En octobre 2001, Bernard Ginestet vend le château de Durfort-Vivens et son parc à Philippe Porcheron, promoteur immobilier qui y crée le Clos Margalaine.
En 2009, débute la conversion du vignoble en biodynamie.
En 2010, Léopold Valentin est nommé directeur technique. La superficie du vignoble travaillée en biodynamie est de 10 hectares.
En 2012, 60 % du vignoble est conduit en biodynamie (objectif 100 % en 2014).
En 2016, le millésime est pour la première fois certifié en biodynamie (Demeter).
L'œnologue conseil du domaine est Eric Boissenot.
Les vins :
Le second vin du domaine porte le nom de : Vivens ou Relais de Durfort-Vivens. Il existe depuis le millésime 2008.
Auparavant, il s'appelait : Domaine de Curé-Bourse † jusqu'au millésime 1992 puis Segond de Durfort † du millésime 1993 au millésime 2007.
Densité moyenne de plantation : 6600 à 7900 pieds à l'hectare selon les parcelles.