Présentation :
Propriété de 90 hectares située au sud-ouest de la commune de Pauillac.
Le vignoble de 60 hectares (70 % Cabernet-sauvignon, 25 % Merlot, 3 % Cabernet franc, 2 % Petit verdot) est installé sur un sol de graves sur socle argilo-calcaire.
Le nom du domaine viendrait d'une bataille ayant eu lieu à cet endroit au 15ème siècle entre français et anglais, peut-être une des batailles ayant donné lieu à la prise de la forteresse de Latour.
Histoire :
On ne sait pas qui à planter la vigne à Batailley, mais ce domaine était la propriété de trois frères et sœurs appartenant à une famille nommée Saint-Martin.
Le 16 septembre 1791, Marianne et Marthe Saint-Martin vendent leurs part du domaine de Batailley à Guillaume Pécholier, négociant bordelais, pour la somme de 43000 livres plus une rente annuelle de 1096 livres pour une des deux sœurs qui est religieuse.
Guillaume Pécholier est alors propriétaire de 2/3 des parts du domaine, le dernier tiers étant dans les mains du frère de Marianne et Marthe, un prêtre.
Après le décès de Guillaume Pécholier, au début du 19ème siècle, sa veuve Jeanne, née Lafont épousera le 31 mai 1804 le contre-amiral Jacques Bedout (1751-1818) et apportera les parts du domaine lors de son mariage.
Le décès du contre-amiral Bedout, le 17 avril 1818 au château Batailley et l'absence d'héritiers provoque la vente aux enchères du domaine.
Le 17 septembre 1818, Daniel Guestier (1755-1847), associé de Barton dans la société de négoce maison de négoce créée en 1802, Barton & Guestier, et créancier du domaine, achète le château Batailley pour la somme de 117279,27 francs.
Celui-ci va moderniser le domaine et probablement racheter la part restante de la famille Saint-Martin.
En 1824, la superficie du domaine est de 62 hectares pour un vignoble de 32 hectares.
Daniel Guestier va augmenter la superficie du vignoble en la portant à 39 hectares en plantant les parcelles situées au voisinage des château Grand-Puy Lacoste et château Lynch-Bages.
Après son décès en 1847, pour régler la succession, le 19 décembre 1848, la propriété de 63 hectares est mise aux enchères une première fois pour la somme de 180000 francs.
Le 27 février 1849, la propriété est remise en vente pour la somme de 90000 francs. Ce sont trois des sept enfants de Daniel Guestier qui rachètent le domaine pour la somme de 101549 francs : Pierre-François (1793-1874), propriétaire de château Beychevelle, détient 50 % des parts, ses deux sœurs : Marie-Elise (1789-1879), veuve Phélan et Nancy Lawton 25 % chacune.
C'est durant cette période que Jean-Pierre Barillet-Deschamps (1824-1873) aurait réalisé les dessins des jardins du domaine avant de devenir ultérieurement jardinier en chef du service des promenades et plantations de la ville de Paris sous la direction du préfet Georges Eugène Haussmann (1809-1891).
En 1855, le château Batailley est classé dans la catégorie cinquième cru classé du Médoc.
En 1866, les héritiers Guestier décident de vendre le domaine qui a une superficie de 55 hectares à Constant Halphen (1805-?), banquier parisien, pour la somme de 500000 francs.
La propriété restera la propriété de la famille Halphen jusqu'en 1932, lorsque Edmond Halphen vend pour le somme de 500000 francs (comme en 1866) le domaine à Francis (1890-153) et Marcel (1892-1958) Borie, propriétaire de château La Tour l'Aspic à l'époque et qui exploitait déjà le domaine depuis plusieurs années.
En 1942, Françis et Marcel Borie, maire de Pauillac de 1941 à 1944, vont diviser la propriété en deux, ce qui aboutira à la création du château Haut-Batailley qui sera d’abord commercialisé sous le nom de château Batailley l’Aspic.
La raison de ce partage, pour une fois, n'étant pas une querelle mais l'achat de château Ducru-Beaucaillou la même année par Francis Borie. La séparation du domaine se faisant pour éviter les problèmes ultérieurs de partage : le château, les chais, les dépendances et une grande partie du vignoble pour Marcel Borie, les crus de château Tour l'Aspic, château La Couronne et le reste du vignoble pour Francis.
Après le décès en 1961 de Marcel Borie, c'est sa fille Denise Castéja, épouse de Emile Castéja, qui héritera du domaine.
En 1980, les chais sont rénovés avec l'installation de cuves en acier inoxydable thermo-régulés.
L’œnologue conseil du domaine est Denis Dubourdieu.
En 2005, un nouveau cuvier est bâti. Il est doté de 56 cuves.
Le directeur du domaine est Philippe Castéja, le responsable technique : Arnaud Durand et le responsable de culture : Bernard Courreau.
Les vins :
Rouge :
Densité moyenne de plantation : 8500 pieds à l'hectare.
Vendanges manuelles.
Production moyenne : 2250 hL.
Élevage de 16 à 18 mois en fût de chêne (60 % neuf).
Second vin : Lions de Batailley.
Création avec le millésime 2015.