Présentation :
Propriété située au nord-ouest de la commune de Blanquefort dans une zone presque urbanisée.
Le vignoble de 46 hectares, 43 hectares en appellation Haut-Médoc (49 % Merlot, 30 % Cabernet-sauvignon, 12 % Cabernet franc, 7 % Petit verdot, 2 % Carménère et Malbec) et 3 hectares de vignes en appellation Bordeaux blanc (80 % Sauvignon, 20 % Muscadelle et Sémillon).
Le nom vient de la famille propriétaire lors de la Révolution française. Auparavant, il portait le nom de domaine de Terrefort.
Histoire :
Propriété constituée autour du château de la seigneurie de Terrefort au moins dès le début du 17ème siècle sur l'emplacement d'une ancienne maison noble.
En 1530, Gaston Achard est le seigneur de Terrefort, sa fille épousa le 3 mai 1547, Jean de Donissan, seigneur de Citran.
A la fin du 16ème siècle, Henri de Laussade, greffier civil et criminel en la chambre de I'Edit établie à Nérac est le seigneur de Terrefort. Son épouse, Françoise de Capaully, acheta des vignes à un laboureur vers 1594 ce qui suppose qu'un vignoble est présent au moins dès la fin du 16ème siècle.
Le 16 juillet 1610, la seigneurie de Terrefort est achetée pour la somme de 27500 livres par Pierre Martin, conseiller général des finances.
En 1645, le propriétaire est Jean Étienne d'Aste.
En 1704, la seigneurie de Terrefort est la propriété d'une Mademoiselle Lecomte. Les bâtiments agricoles sont sans doute construits à cette époque (le puits indique (1705).
En 1723, la seigneurie est la propriété de François-Charles-Hyacinthe de Martin, comte de Marcellus, qui désigne son fils Bernard comme héritier.
Le 29 juillet 1754, Bernard de Martin, comte de Marcellus, cède le château de Terrefort à Robert Dillon (1710-1764), négociant en vins, pour la somme de 130000 livres. Celui-ci devient par la même occasion seigneur de Terrefort.
Après son décès en 1764, sa veuve, Mary Dicconson de Wright, reprend le domaine et après la Révolution française, le domaine est saisi comme Bien national (en tout ou partie) en 1792 et mis aux enchères en 1793. A cette époque, la production des vins se fait essentiellement en vins blancs car vendus deux fois plus chers que les vins rouges.
Jusqu'en 1806, petit à petit, la famille Dillon et plus particulièrement Théobald Dillon (1747-1819) va reconstituer le domaine original en rachetant pièce par pièce entre 1793 et 1804. Avant de céder le domaine à Jean Jacques de Besse, seigneur de Maurian et de Raspide, gendarme du Roi avant la Révolution.
Celui-ci cède avant 1820 le domaine à Jean Baptiste Sylvère de Gaye de Martignac (1778-1832), Vicomte de Martignac et futur ministre de Charles X qui le cède rapidement à monsieur Guillaume Le Blanc-Noguès qui le revendra vers 1825 à Madame Joséphine de Mauret (1787-?), veuve de Louis Étienne Vincent Reimonenq (1775-1806).
En 1829, Joséphine de Mauret vend la propriété à François Seignouret (1785-1852), négociant ayant fait fortune en Louisiane, pour la somme de 110000 francs. La superficie du domaine est alors de 60 hectares pour un vignoble de 7 hectares. François Seignouret va développer le vignoble et porter sa superficie à 50 hectares (47 hectares en 1868), donner son nom définitif de Château Dillon au domaine et développer les ventes vers les États-Unis.
De 1852, année du décès de François Seignouret à 1890, le domaine est géré par sa femme Corinne Descrimes (1801-1890) qui va porter la superficie du domaine à 125 hectares pour un vignoble de 52 hectares.
Entre 1900 et 1923 le château est agrandi avec la construction du pavillon est.
En 1923, les terres du domaines sont louées à l'école d'agriculture, de viticulture et d'horticulture de Blanquefort par Marie-Jeanne Seignouret ( -1937), épouse Filippini puis Cabany en secondes noces, petite fille de François Seignouret. Le vignoble n'a plus alors qu'une superficie de 23 hectares.
En 1914, Marie-Thérèse Filippini, fille de Marie-Jeanne Seignouret, épouse Léonard d'Arlot de Saint-Saud (1884-1943).
En 1953, la vicomtesse Arlot de Saint-Saud fille de Marie-Jeanne vend le domaine en rente viagère au ministère de l'agriculture et conserve l'usage du château et des 4 hectares du parc.
Le 2 décembre 1955, l'école d'agriculture, de viticulture et d'horticulture devient École régionale d'Agriculture de Blanquefort.
En 1961, au décès de Marie Thérèse d'Arlot de Saint-Saud, il ne reste plus que 2 hectares de vignoble.
Le 21 avril 1963 le lycée change de nom et devient le Lycée Agricole de Bordeaux-Blanquefort.
En 1986, le vignoble possède une superficie de 35 hectares.
Les chais ont été entièrement rénovés en 2003.
En 2013 a commencé la production d'un vin effervescent en appellation Crémant de Bordeaux à partir d'une parcelle de Sémillon, commercialisation prévue à compter de 2015.
Les vins :
Pas de second vin.
Élevage de 18 mois dont 12 mois en fût de chêne.
Un Cru bourgeois 1932 est également vinifié et commercialisé : Château Breillan.
Un vin blanc est commercialisé sous le nom de : Château Linas.
Densité moyenne de plantation : 6666 pieds/ha.
Élevage de 18 mois dont 12 mois en fût de chêne.
Conditions de production du décret d'appellation :
Densité minimale de plantation : 6500 pieds/hectare.Pas de disposition concernant l'irrigation.Rendement de base : 55 hl/ha.Titre alcoométrique volumique naturel minimum: 11 %.La concentration partielle des moûts de raisins par les techniques soustractives d'enrichissement est autorisée, elle ne peut pas dépasser 15 % du volume du moût de départ.Titre alcoométrique volumique total maximal après enrichissement : 13 %.Teneur maximale autorisée en sucre résiduel : 3 g/L.Élevage au minimum jusqu'au 31 mai de l'année suivant la récolte.Commercialisation possible à compter du 15 juin.